01/15/2025 | Press release | Distributed by Public on 01/16/2025 06:17
En réaction aux informations selon lesquelles Israël et le Hamas ont conclu un accord de cessez-le-feu qui entrera en vigueur le 19 janvier 2025, Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International, a déclaré :
« La nouvelle de la conclusion d'un accord de cessez-le-feu apportera une lueur de soulagement aux Palestinien·ne·s victimes du génocide perpétré par Israël. Mais cet accord s'est cruellement fait attendre.
« Pour les Palestinien·ne·s, qui ont enduré plus de 15 mois de bombardements dévastateurs et incessants, qui ont été déplacés de leur foyer à plusieurs reprises et luttent pour survivre dans des tentes de fortune sans nourriture, sans eau ni produits de première nécessité, le cauchemar ne va pas prendre fin avec les bombardements.
La nouvelle de la conclusion d'un accord de cessez-le-feu apportera une lueur de soulagement aux Palestinien·ne·s victimes du génocide perpétré par Israël. Mais cet accord s'est cruellement fait attendre.
« Pour les Palestinien·ne·s qui ont perdu de nombreux êtres chers, pour ceux dont la famille entière a été décimée ou qui ont vu leur maison réduite en ruines, la fin des combats ne suffira pas à réparer leurs vies brisées ou à guérir leurs traumatismes.
« La libération des otages israéliens et des détenu·e·s palestinien·ne·s réjouira les familles en Israël et dans le territoire palestinien occupé, mais n'effacera pas les épreuves qu'ils ont subies en captivité.
« Il n'y a pas de temps à perdre. Israël a bloqué et entravé de manière continue et délibérée l'acheminement de l'aide humanitaire à Gaza : les civil·e·s ont été confrontés à des niveaux de famine sans précédent et des enfants sont morts de faim. La communauté internationale, qui n'a pas réussi jusqu'à présent à persuader Israël de respecter ses obligations légales, doit veiller à ce qu'il autorise sans attendre l'acheminement de produits vitaux dans toutes les zones de la bande de Gaza occupée afin d'assurer la survie de la population palestinienne. Il s'agit notamment de garantir l'entrée de fournitures médicales vitales pour soigner les blessés et les malades, et de faciliter la réparation des centres médicaux et d'infrastructures essentielles. Si le blocus illégal imposé par Israël à Gaza n'est pas rapidement levé, ces souffrances vont perdurer. Enfin, des observateurs indépendants des droits humains doivent être autorisés à se rendre à Gaza afin d'obtenir des éléments de preuve et de révéler l'ampleur des violations.
La libération des otages israéliens et des détenu·e·s palestinien·ne·s réjouira les familles en Israël et dans le territoire palestinien occupé, mais n'effacera pas les épreuves qu'ils ont subies en captivité.
« Pour les Palestinien·ne·s qui ont tant perdu, il n'y a guère de raison de se réjouir en l'absence de garantie qu'ils obtiendront justice et réparation pour les crimes dont ils ont été victimes.
« Si l'on ne s'attaque pas aux causes profondes de ce conflit, les Palestinien·ne·s et les Israélien·ne·s ne pourront pas commencer à espérer un avenir meilleur fondé sur les droits, l'égalité et la justice. Israël doit démanteler le système d'apartheid mis en place pour dominer et opprimer les Palestiniens et mettre fin une fois pour toutes à son occupation illégale du territoire palestinien occupé. Les États tiers ont un rôle crucial à jouer pour mettre un terme à l'impunité d'Israël et rétablir une certaine confiance dans l'état de droit. »
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