UNICEF - United Nations Children's Fund
UNICEF - United Nations Children's Fund
01/08/2025 | Press release | Distributed by Public on 01/08/2025 13:29
La nouvelle année n’apporte que peu d’espoir pour les enfants à Gaza alors qu’au moins 74 d’entre eux auraient été tués au cours de la première semaine de 2025 – UNICEF
UNICEF/UNI448939/Eyad El Baba Gaza. Un enfant et son père passent devant les décombres des bâtiments.
JÉRUSALEM-EST/AMMAN/NEW YORK, le 8 janvier 2025 - Selon les informations qui nous sont parvenues, au moins 74 enfants auraient été tués durant les sept premiers jours de l'année 2025 dans le cadre de la violence incessante qui sévit dans la bande de Gaza. Ils auraient perdu la vie lors de plusieurs événements ayant entraîné un lourd bilan humain, notamment au cours d'attaques nocturnes à Gaza, à Khan Younès et à Al-Mawasi, une zone pourtant désignée unilatéralement comme « sûre » dans le sud de l'enclave. L'attaque la plus récente, qui s'est produite hier, aurait coûté la vie à pas moins de cinq enfants à Al-Mawasi.
« Pour les enfants de Gaza aux prises avec les attaques, la privation et le froid, cette nouvelle année apporte un lot supplémentaire de décès et de souffrances », déplore Catherine Russell, Directrice générale de l'UNICEF. « Un cessez-le-feu s'impose depuis bien trop longtemps maintenant. En ce début d'année d'ores et déjà tragique, beaucoup trop d'enfants ont été tués ou ont perdu des êtres chers. »
Alors que plus d'un million d'enfants vivent actuellement dans des tentes de fortune, et que de nombreuses familles ont été déplacées au cours des 15 derniers mois, l'absence persistante d'abris de base, conjuguée aux températures hivernales, constitue par ailleurs une menace extrême pour les enfants, en particulier pour les plus jeunes, lesquels sont incapables de réguler leur température temporelle. En effet, huit nourrissons et nouveau-nés seraient morts d'hypothermie depuis le 26 décembre dernier.
La situation humanitaire à Gaza semble malheureusement avoir échappé à tout contrôle, et le nombre de camions acheminant l'aide demeure très insuffisant pour répondre aux besoins les plus élémentaires des familles. On assiste par ailleurs à un effondrement important de l'ordre civil au sein de l'enclave, où les biens humanitaires sont régulièrement pillés.
Les quelques hôpitaux encore en état de fonctionner sont quant à eux débordés. En raison de la destruction des infrastructures civiles, les familles ont des difficultés à accéder aux produits de première nécessité, notamment à la nourriture, à l'eau potable et à l'assainissement, ainsi qu'aux soins de santé. Ainsi, l'hôpital Kamal Adwan, qui était le seul établissement médical opérationnel et le seul hôpital du nord de la bande de Gaza doté d'une unité pédiatrique, n'est plus fonctionnel suite à un raid mené à la fin du mois dernier - une situation qui vient encore aggraver les conditions déjà désastreuses des soins médicaux dans la région.
« L'UNICEF ne cesse de rappeler que le caractère inadéquat des abris, le manque d'accès à des aliments nutritifs et aux soins de santé, la situation sanitaire désastreuse ainsi que les conditions hivernales rencontrées aujourd'hui sont autant d'éléments qui mettent en danger la vie de tous les enfants à Gaza. Les nouveau-nés et les enfants ayant des problèmes médicaux sont particulièrement vulnérables à cette conjugaison de facteurs », poursuit Catherine Russell. « Les parties au conflit et la communauté internationale doivent agir de toute urgence pour mettre fin à la violence, alléger les souffrances à Gaza et garantir que tous les otages, en particulier les deux enfants restants, soient libérés. Il est impératif de mettre un terme aux terribles souffrances et aux drames inconcevables qui frappent ces familles. »
L'UNICEF appelle de nouveau toutes les parties au conflit à respecter les obligations mises à leur charge par le droit international humanitaire, notamment en cessant les attaques contre les civils, les travailleurs humanitaires et les infrastructures civiles, en répondant aux besoins essentiels des civils et en facilitant un accès humanitaire rapide, sûr et sans entrave. Nous renouvelons également notre appel à une amélioration immédiate des conditions de sécurité dans la bande de Gaza, notamment pour les camions acheminant l'aide, afin de permettre aux travailleurs humanitaires d'atteindre en toute sécurité les communautés qu'ils ont pour mission de servir. L'acheminement de l'aide et de fournitures humanitaires est en effet une question de vie ou de mort pour les enfants à Gaza.
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