09/29/2025 | Press release | Distributed by Public on 09/29/2025 05:31
Kinshasa, le 28 septembre 2025 - Avant de se rendre au Kongo central dans le cadre de son programme d'itinérance en provinces, la Première Ministre a présidé, vendredi, la 60ème réunion du Conseil des ministres. Dans sa communication, reprise dans le compte-rendu du Porte-parole du Gouvernement, Judith Suminwa Tuluka est revenue entre autres sur le discours du Président de la République lors de la 80ème session de l'Assemblée Générale des Nations Unies, le mardi 23 septembre 2025.
Le Gouvernement salue un brillant discours du Chef de l'Etat
Une intervention empreinte de conviction et de clarté, c'est ainsi que la Cheffe du Gouvernement a qualifié l'adresse du Président de la Répu la tribune de l'ONU. Pour Judith Suminwa, ce discours souligne l'importance stratégique de la RDC sur la scène mondiale et le rôle crucial que le pays peut jouer dans le cadre du multilatéralisme et de son mandat au Conseil de sécurité. La Première Ministre a également relevé, qu'aux Nations Unies, le Chef de l'État a dénoncé la guerre de prédation qui frappe la RDC, appelant la communauté internationale à lui apporter un soutien ferme et à reconnaître le « génocide silencieux » dont le peuple congolais est victime depuis trop longtemps. Félix Tshisekedi y a également salué les efforts de paix, notamment l'accord avec le Rwanda sous l'égide des États-Unis et celui de Doha, et a proposé de considérer le bassin du Congo comme une solution climatique majeure, soulignant son rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique.
"Le Gouvernement salue l'engagement diplomatique soutenu de Son Excellence Monsieur le Président de la République. Il demeure convaincu que sa détermination à défendre les intérêts de notre pays que la scène internationale portera ses fruits et contribuera à bâtir un avenir meilleur, tant pour notre nation que pour le monde, a-t-elle affirmé face aux membres du Gouvernement.
Reconnaisance du génocide congolais, un plaidoyer réitéré au Global Power Forum
La reconnaissance du génocide congolais était également au coeur du plaidoyer mené par la Première Ministre au Global Power Forum (GPF) à New York, aux États-Unis. Le GPF est un forum qui rassemble des Chefs d'État et de Gouvernement, des premières dames, des dirigeants d'entreprises mondiaux, des décideurs politiques, des partenaires de développement ainsi que des acteurs du changement issus d'Afrique, d'Amérique du Sud et de la diaspora mondiale. Dans son allocution, la Cheffe du Gouvernement a invité ces partenaires à soutenir activement la cause de la RDC, et a insisté sur la nécessité de reconnaître le génocide congolais comme un crime économique mondial, en plaidant pour la prise en compte de cette tragédie dans le cadre des gains économiques.
L'autonomisation des femmes, une urgence
Par ailleurs, lors de la même rencontre, Judith Suminwa a lancé un message fort aux dirigeants mondiaux et aux partenaires de développement, à savoir : l'autonomisation des femmes entrepreneuses n'est pas une option, mais une urgence.
Désormais membre Gold du Global Power Women Network (GPWN), elle a partagé son désir de contribuer à établir des ponts entre l'Afrique francophone, l'Afrique anglophone et les autres régions de l'hémisphère Sud, affirmant son engagement à faire en sorte que les femmes ne restent plus en périphérie, mais occupent une place centrale dans la chaîne de valeur.
Le franc s'apprécie, l'inflation recule
Le raffermissement de la monnaie nationale face au dollar a également fait l'objet de la communication de la Première Ministre. Judith Suminwa a rappelé que la réunion du Comité de conjoncture économique, qu'elle a présidée le 23 septembre, a relevé deux évolutions majeures, en l'occurrence : un recul de l'inflation et une appréciation du franc congolais sur le marché interbancaire, d'une part, et une pression croissante de la masse salariale, d'autre part.
S'agissant de l'appréciation de la monnaie nationale, elle a affirmé que cet ajustement devrait produire un effet positif en termes de maintien du pouvoir d'achat des populations. Toutefois, cette tendance pourrait réduire les recettes fiscales et creuser le déficit budgétaire. C'est pourquoi la Commission ECOFIRE a été instruite d'approfondir les options de resserrement budgétaire.
Pour ce qui est de la pression de la masse salariale, qui dépasse désormais la moitié des recettes courantes, elle a fait savoir qu'elle est alimentée par des régularisations administratives assimilables à de nouveaux recrutements.
« Cette tendance fragilise nos finances et réduit la capacité de l'État à investir dans les priorités du développement », a-t-elle averti.
C'est pourquoi le Comité a décidé de faire du contrôle rigoureux des effectifs un axe central de discipline budgétaire. À travers la fusion et la poursuite sans interruption des opérations de contrôle menées par le Ministère de la Fonction publique et le Ministère du Budget, l'objectif est d'identifier les doublons, les sureffectifs et les avantages indus afin de les corriger. « Une telle démarche permettra non seulement de maîtriser durablement la masse salariale, mais aussi de dégager des économies significatives pour réorienter les ressources publiques vers les priorités sociales afin de consolider les acquis sociaux et d'améliorer le bien-être de la population », a conclu la Première Ministre.
Rappelons que dans son Programme d'actions, le Gouvernement Suminwa a inscrit la protection du pouvoir d'achat des ménages comme l'un de ses six piliers.