11/15/2024 | News release | Distributed by Public on 11/15/2024 10:41
Ce message intervient après qu'un nouveau rapport de l'ONU a révélé qu'au cours des deux dernières années, un système sophistiqué qui détecte les fuites de méthane importantes a envoyé 1.200 notifications aux gouvernements et aux entreprises, mais que seulement 1 % de ces notifications ont reçu une réponse.
« Nous disposons désormais d'un système éprouvé pour identifier les fuites majeures afin de pouvoir les arrêter rapidement, souvent avec de simples réparations. Dans certains cas, il s'agit littéralement de resserrer les boulons », a déclaré Inger Andersen lors de la présentation du rapport, qui met en évidence les alertes du Système d'alerte et de réponse sur le méthane (Methane Alert and Response System - MARS).
L'alerte de la cheffe du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) n'était qu'un des nombreux événements clés qui se sont déroulés vendredi à la COP29. Le dernier sommet annuel des Nations Unies sur le climat se déroule dans la capitale azerbaïdjanaise depuis lundi et se poursuit ce week-end avec des experts et des négociateurs gouvernementaux prêts à entamer des discussions difficiles sur le financement du climat et la réduction des émissions de gaz à effet de serre. L'objectif est de parvenir à un accord d'ici la fin de la réunion à la fin de la semaine prochaine.
Selon le PNUE, les émissions de méthane d'origine humaine sont responsables d'environ un tiers du réchauffement actuel de la planète. La réduction de ces émissions est le moyen le plus rapide et le plus rentable de ralentir le réchauffement climatique à court terme et est essentielle pour éviter des dommages climatiques critiques.
Trois industries sont responsables de la majorité du méthane d'origine humaine : l'agriculture, les déchets et les combustibles fossiles. L'extraction du charbon contribue à 12 % des émissions de l'industrie des combustibles fossiles, tandis que l'extraction, le traitement et la distribution du pétrole et du gaz représentent 23 %.
Environ 20 % des émissions de méthane du secteur des déchets proviennent des eaux usées et des décharges. Enfin, environ 32 % des émissions du secteur agricole proviennent du pâturage du bétail et du fumier, tandis que 8 % supplémentaires proviennent de la riziculture.
Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), la quantité de méthane dans l'atmosphère est aujourd'hui environ 2,5 fois supérieure à celle de l'époque préindustrielle et les émissions ont augmenté ces dernières années.
Bien que le méthane soit considéré comme un « gaz à effet de serre agressif », il est en réalité plus facile à réduire que le dioxyde de carbone, ou CO2, le gaz plus connu qui retient la chaleur, car le méthane a une durée de vie plus courte dans l'atmosphère.
L'Observatoire international des émissions de méthane (IMEO) dirigé par le PNUE et le système de haute technologie MARS utilisent l'intelligence artificielle (IA) et les données satellite pour détecter les rejets de gaz et aider l'industrie et les pays à identifier et à gérer les émissions importantes de méthane.
« Les gouvernements et les sociétés pétrolières et gazières doivent cesser de faire semblant d'aborder ce défi alors que les réponses leur sautent aux yeux », a déclaré Mme Andersen, Directrice exécutive du PNUE.
Ils devraient plutôt reconnaître l'opportunité importante qui se présente « et commencer à répondre aux alertes en colmatant les fuites qui rejettent du méthane dans l'atmosphère. Les outils sont prêts, les objectifs sont fixés - il est maintenant temps d'agir », a-t-elle dit.
Bien qu'il reste encore beaucoup à faire, le rapport met en évidence des exemples de pays et d'entreprises qui ont réagi, prouvant la valeur des solutions basées sur les données telles que MARS. En 2024, l'IMEO a vérifié les mesures prises pour réduire les émissions dues à des fuites majeures en Azerbaïdjan et aux États-Unis.
En Algérie et au Nigéria, les notifications et l'engagement de MARS ont conduit à une action directe des gouvernements et des sociétés pétrolières et gazières pour remédier aux fuites de méthane importantes. Par exemple, le PNUE indique que dans le cas du Nigéria, la fuite de six mois a émis l'équivalent de 400 000 voitures en circulation pendant un an et a pu être réparée en moins de deux semaines en remplaçant simplement l'équipement défectueux.