09/11/2025 | Press release | Distributed by Public on 09/11/2025 05:01
Jeudi, le Parlement a adopté trois résolutions d'urgence sur Chypre, le Rwanda et le Togo.
La détention de citoyens européens dans les zones occupées de Chypre
Dans leur résolution, les députés condamnent la poursuite de l'occupation illégale, par la Turquie, de la partie nord de Chypre depuis 51 ans, et dénoncent "une violation grave du droit international et un obstacle à la paix, à la stabilité et aux relations entre l'Union européenne et la Turquie".
La détention depuis juillet 2025 de cinq citoyens chypriotes grecs -Antonis Louka, Andreas Kyprianou, Annie Kyprianou, Niki Gregoriou et Gregoris Gregoriou- après la visite de leurs biens immobiliers dans le village de Galatia est "illégale et motivée par des raisons politiques" affirment les députés. Même si trois d'entre eux ont été libérés sous conditions le 10 septembre, ils restent dans le territoire occupé et ne peuvent pas rentrer chez eux, ont ajouté les députés.
Le régime d'occupation militaire turc essaie, par des enlèvements et des prises d'otages, d'intensifier l'intimidation, affirme la résolution. Selon les députés, il cible et influence les personnes qui tentent de visiter leurs biens ancestraux ou de saisir la commission chargée des biens immobiliers dans les zones occupées.
Les députés soulignent enfin que l'UE est moralement et légalement tenue de soutenir la République de Chypre et ses citoyens, qui sont également des citoyens de l'Union, et demandent à la Commission et au Service européen pour l'action extérieure de prendre toutes les mesures qui s'imposent, y compris d'envisager des mesures punitives.
La résolution a été adoptée par 597 voix pour, aucun vote contre et 5 abstentions. Pour plus de détails, la version complète sera disponible ici. (11/09/25)
Le cas de Victoire Ingabire au Rwanda
Dénonçant un procès en cours entaché de graves irrégularités, les députés réclament la libération immédiate et inconditionnelle de Victoire Ingabire, dirigeante de l'opposition politique rwandaise et Présidente du parti Dalfa-Umurinzi. Ils se disent plus généralement vivement préoccupés par la série d'exactions commises à l'encontre de partis et de figures de l'opposition, de journalistes, d'acteurs de la société civile et de dissidents, dénoncent le harcèlement dont ils font l'objet ainsi que les arrestations arbitraires et exigent l'abandon de chefs d'accusation motivés par des considérations politiques.
Dans le texte de la résolution, les députés prient instamment les autorités rwandaises de garantir la liberté de la presse, de proposer un espace politique et de participation démocratique, notamment en garantissant des élections libres et régulières. Ils réclament l'ouverture rapide d'une enquête indépendante et transparente face aux morts non résolues et aux disparitions forcées de figures de l'opposition.
Le Parlement demande à la Commission européenne de revoir l'aide, notamment financière, aux institutions publiques rwandaises impliquées dans des détentions arbitraires, des actes de torture ou des procès inéquitables. L'UE et les Etats membres doivent aborder la question des droits humains et de la répression de l'opposition politique lors des dialogues politiques avec le gouvernement rwandais, concluent les députés.
La résolution a été adoptée par 549 voix pour, 2 contre et 41 abstentions. Pour plus de détails, la version complète sera disponible ici. (11/09/25)
Le cas d'Abdoul Aziz Goma, détenu arbitrairement au Togo
Abdoul Aziz Goma, citoyen de nationalité irlandaise et togolaise, doit être libéré immédiatement et sans conditions, affirment les députés. Ils condamnent sa détention prolongée au secret et les actes de torture dont il est victime, et demandent aux autorités togolaises de faciliter son évacuation sanitaire d'urgence et d'annuler sa condamnation.
Dans le texte, les députés invitent les autorités togolaises à réformer le système pénitentiaire du pays, soulignant les conclusions du groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire et du comité des Nations unies contre la torture. Il exhortent le Togo à garantir que la liberté de réunion et d'expression soient protégées dans le pays.
Emprisonner arbitrairement et torturer des opposants politiques ou des individus considérés comme critiques envers le gouvernement ébranle l'État de droit et la gouvernance démocratique au Togo, soulignent les députés.
La résolution a été adoptée par un vote à main levée. Pour plus de détails, la version complète sera disponible ici. (11/09/25)