09/22/2025 | News release | Distributed by Public on 09/22/2025 03:51
La maire LR de Taverny, Florence Portelli, fustige la « démagogie » du PS sur le dossier palestinien et alerte sur une libération inquiétante de la parole antisémite en France. Elle plaide pour une approche diplomatique responsable et un travail éducatif local pour apaiser les fractures.
Le timing de la reconnaissance de l'État palestinien est-il bon ?
Cette reconnaissance s'inscrit dans l'esprit des accords d'Oslo de 1993 pour la solution à deux États. Ce qui devra guider la diplomatie française, c'est de réunir toutes les conditions pour que les autorités de l'État palestinien soient représentées par des interlocuteurs légitimes qui garantissent la coexistence pacifique. À ce stade, elles demeurent incarnées soit par des dirigeants totalement corrompus, soit par des terroristes qui détiennent les otages du 7-Octobre. Cela rend les choses extrêmement difficiles. S'agissant du timing d'Emmanuel Macron, il est conforme au reste de sa politique diplomatique, qui a connu beaucoup de changements de pied, y compris sur ce dossier. N'est pas Chirac qui veut.
Comment avez-vous compris l'appel d'Olivier Faure à faire pavoiser le drapeau palestinien sur le fronton de nos mairies ?
Comme celui d'un boutiquier qui fait de la récupération électorale de bas étage. La sortie d'Olivier Faure a une explication simple : le PS ne veut plus travailler avec LFI mais veut récupérer son électorat. Les Gazaouis et les Français méritent mieux qu'un représentant socialiste qui verse dans la démagogie, qui semble nier les actes antisémites que subissent tant de nos compatriotes juifs. Cette tambouille politicienne est très dangereuse dans un pays aussi fracturé que le nôtre.
Avez-vous été témoin, en tant que maire, d'une bascule après le 7-Octobre ?
C'est surtout après le massacre à Charlie Hebdo que j'ai pu constater une vraie libération de la parole antisémite. On commençait à entendre certains dire qu'en 2012 les enfants de l'école juive Ozar-Hatorah, à Toulouse, avaient mérité de se faire tuer par Mohamed Merah. À Taverny, c'est par un profond travail éducatif et culturel, et par un travail avec les communautés religieuses qu'on résorbe les fractures. Je ressens moins ces tensions chez moi aujourd'hui alors même que ma collectivité a une forte mixité sociale. J'ai trois quartiers prioritaires, dont un où la communauté musulmane est très implantée. Et pourtant, je n'ai reçu aucune demande de pavoisement sur mon fronton de mairie. Quand les sujets sont abordés sereinement, les choses fonctionnent.
>> Lire l'interview sur LaTribune.fr