Le Président à Helsinki : la sécurité européenne est défendue sur le flanc oriental

Le Président de la République de Lituanie Gitanas Nausėda a participé mardi à Helsinki au sommet des pays du flanc oriental, organisé à l'initiative du Premier ministre finlandais Petteri Orpo. Les dirigeants de la Finlande, de la Lituanie, de la Lettonie, de l'Estonie, de la Pologne, de la Suède, de la Bulgarie et de la Roumanie ont pris part à cette rencontre.

Lors du sommet, les dirigeants ont discuté du renforcement de la sécurité du flanc oriental de l'OTAN et de l'Union européenne, de la réponse à l'augmentation des menaces militaires et hybrides, ainsi que du concept de l'initiative de la surveillance du flanc oriental de l'UE.

Le Président a souligné que la résilience de l'Europe est aujourd'hui mise à l'épreuve quotidiennement sur le flanc oriental. Selon le Chef de l'État, la Russie constitue une menace pour l'ensemble du continent européen, tandis que les attaques hybrides deviennent de plus en plus intenses.

Le Président a attiré l'attention sur le fait que la Lituanie subit ces menaces de manière directe : ces derniers mois, des actions hybrides coordonnées menées depuis la Biélorussie ont mis en danger l'aviation civile, entraîné des fermetures répétées d'aéroports, perturbé les déplacements de milliers de passagers et causé d'importants dommages économiques. En raison de ces actions hostiles, la Lituanie a déclaré l'état d'urgence dans le pays.

Le Chef de l'État a souligné que la défense du flanc oriental doit devenir l'une des principales priorités de l'Union européenne, y compris dans la préparation du prochain cadre financier pluriannuel. Le Président a salué les efforts de la Commission européenne visant à renforcer les frontières des pays d'Europe orientale dans le cadre de la mise en œuvre du livre blanc pour une défense européenne « Préparation à l'horizon 2030 ».

Le Président a insisté sur le fait que la défense moderne des frontières ne se limite pas aux infrastructures physiques. Elle comprend des systèmes d'alerte précoce et de surveillance, des capacités de lutte contre les drones et de défense aérienne, des mesures de contre-mobilité ainsi qu'une réponse globale aux menaces hybrides.

Saluant l'initiative de la surveillance du flanc oriental, le Président a souligné qu'elle devait compléter les projets déjà en cours. La Lituanie, avec l'Estonie, la Lettonie, la Pologne et la Finlande, qui a récemment rejoint l'initiative, met en œuvre les projets du bouclier oriental et de la ligne de défense balte, qui sont alignés sur la planification de la défense de l'OTAN et renforcent la défense collective par des capacités concrètes.

Le Président a également mis en avant l'importance du soutien à l'Ukraine. « L'Ukraine est la première ligne de défense de l'Europe. Sans une Ukraine sûre, il n'y aura pas d'Europe sûre », a souligné le Chef de l'État, appelant à accroître encore l'aide militaire à l'Ukraine et à intégrer son expérience de combat dans les efforts communs de défense européenne.

Le Président a rappelé que la Lituanie fait preuve de leadership en augmentant son financement de la défense : l'an prochain, le budget de la défense du pays atteindra 5,38 % du PIB, plus de la moitié des fonds étant consacrée à la modernisation. Notre pays respecte de manière constante son engagement d'allouer chaque année à l'Ukraine une aide militaire représentant au moins 0,25 % du PIB.

Lors du sommet, les dirigeants des pays participants ont adopté une déclaration commune. Le texte intégral de la déclaration peut être consulté ici.