ILO - International Labour Organization

01/11/2025 | Press release | Distributed by Public on 01/10/2025 18:33

L'OIT, à travers l'action conjointe d'ACTRAV, des projets GALAB et ENACTE, renforce les capacités des syndicats à lutter contre le travail...

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Table de séance avec Kattia Paredes Moreno (micro en main), Spécialiste principale des activités des travailleurs à l'OIT, situant les enjeux de la formation

Abidjan, (ILO News) - La Côte d'Ivoire est le premier producteur mondial de cacao, contribuant à hauteur de 15% à son PIB. Pourtant, le secteur est confronté à d'importants défis, notamment le travail des enfants, dû à l'absence de travail décent pour les adultes et les jeunes en âge de travailler. Le projet GALAB de l'OIT, financé par le ministère américain du travail, s'aligne sur l'objectif de développement durable (ODD) 8.7 des Nations unies visant à éliminer le travail des enfants et le travail forcé.

En collaboration avec le programme « Ensemble pour agir sur les causes profondes du travail des enfants dans la Nawa » (ENACTE), l'OIT s'est concentrée sur le renforcement des syndicats afin de mieux défendre les droits des travailleurs agricoles. En améliorant les conditions des travailleurs et en organisant la représentation collective, cette initiative s'attaque aux causes profondes du travail des enfants dans le secteur du cacao.

Dans le cadre de sa stratégie de lutte durable contre le travail des enfants dans le secteur du cacao, l'OIT a identifié la syndicalisation comme une approche efficace. Une syndicalisation réussie permettra aux travailleurs agricoles du secteur du cacao de défendre des questions clés qui contribueront à l'amélioration de leurs conditions.

Ces questions clés peuvent concerner l'accès à un travail décent, la garantie que la voix des producteurs est prise en compte dans les décisions qui les concernent.

Du 9 au 11 janvier 2025, un atelier de renforcement des capacités s'est tenu à Méagui, dans Sud-Ouest de la Côte d'Ivoire, réunissant 32 points focaux de syndicats de la région de la Nawa. Les participants ont reçu une formation sur des sujets clés tels que la liberté d'association, la sécurité et la santé au travail, et le rôle des syndicats dans l'éradication du travail des enfants. Ils ont élaboré des stratégies de syndicalisation et planifié des campagnes de syndicalisation des travailleurs agricoles.

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Les participants à l'atelier suivant attentivement les modules de l'atelier

Euphrem Ndepo, conseiller technique de l'OIT spécialisé dans la liberté d'association et la négociation collective, a déclaré : « Le renforcement des syndicats dans le secteur du cacao est une priorité pour l'OIT :

« Le renforcement des syndicats dans le secteur du cacao ne vise pas seulement à améliorer les droits des travailleurs ; il s'agit d'une pierre angulaire de notre lutte contre le travail des enfants. En donnant aux représentants syndicaux les moyens d'agir, nous créons des solutions durables qui s'attaquent à la racine de la pauvreté et des déficits en matière de droits fondamentaux. »

Les représentants syndicaux ont exprimé leur détermination à mettre en œuvre leurs nouvelles compétences pour organiser les travailleurs dans les régions productrices de cacao. Zongo Abdoul Rahamane, l'un des participants, a déclaré : « Grâce à l'atelier de Méagui, j'ai réalisé qu'il était possible d'organiser les producteurs de cacao en syndicat, ce qui n'était pas évident pour moi auparavant ».

L'atelier devrait renforcer la représentation syndicale dans le secteur du cacao en Côte d'Ivoire, ce qui permettra d'améliorer les conditions de travail et de réduire le recours au travail des enfants. En donnant aux travailleurs agricoles les moyens de faire valoir leurs droits, cette initiative contribue à la production durable de cacao et s'aligne sur les efforts internationaux visant à garantir un travail décent et la justice sociale.

« Le plan d'action élaboré lors de cet atelier est le point de départ de la partie opérationnelle de cette stratégie de syndicalisation », a déclaré Kattia Paredes Moreno, spécialiste principale des activités des travailleurs à l'OIT. Le suivi, l'évaluation et les ajustements opérationnels appropriés aideront à réaliser ce changement significatif dans la vie des producteurs de cacao en Côte d'Ivoire.

L'OIT reste déterminée à soutenir ses partenaires pour s'attaquer aux causes profondes du travail des enfants et favoriser un avenir meilleur pour l'industrie du cacao en Côte d'Ivoire.

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