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10/01/2025 | Press release | Archived content

Assemblée générale: déception face à la paralysie du Conseil de sécurité sur Gaza et soutien majeur au plan de paix du Président Trump

Une quarantaine de délégations se sont succédé aujourd'hui à la tribune de l'Assemblée générale pour déplorer la nouvelle paralysie du Conseil de sécurité sur la situation à Gaza, « alors que la vie de milliers de Palestiniens en dépend », tout en saluant le plan de paix proposé par le Président Trump pour « avancer vers un nouveau chapitre » de paix et de sécurité au Moyen Orient.

L'Assemblée était réunie pour débattre du veto américain à un projet de résolution présenté par les 10 membres élus du Conseil (E10) le 18 septembre, veto justifié par les États-Unis par le fait que le texte ne condamnait pas le Hamas et ne reconnaissait pas le droit d'Israël à se défendre.

Les dénonciations du veto n'ont pas empêché les délégations de se tourner vers la feuille de route pour la paix présentée, il y a deux jours, par le Président des États-Unis. « Jamais auparavant il n'y avait eu une telle dynamique en faveur de la paix », a reconnu l'Observateur permanent de l'État de Palestine qui a réaffirmé la volonté de la Palestine de collaborer avec le Président Trump et l'Administration américaine, l'Arabie saoudite, et les acteurs régionaux, ainsi qu'avec les partenaires européens et internationaux.

« Un cessez-le-feu sauve des vies, des vies palestiniennes, des vies d'otages », a martelé l'Observateur permanent.

Revenant au déclenchement de ce conflit, le représentant américain a insisté sur la responsabilité que porte le Hamas, pour cela ainsi que pour la poursuite de la guerre, alors qu'Israël, a-t-il dit, a proposé à maintes reprises un cessez-le-feu et accepté le plan de paix de l'Administration américaine.

Soutiens au plan de paix

Détaillant le plan « exhaustif » du Président Donald Trump, M. Mike Waltz, dont c'était la première adresse devant l'Assemblée générale depuis sa nomination, a fait valoir qu'il inclut un cessez-le-feu immédiat, la libération des otages, le désarmement du Hamas, la démilitarisation de Gaza et la reconstruction économique. Ce plan, accepté par Israël et soutenu par plusieurs États arabes et à majorité musulmane, vise à ouvrir la voie à une paix durable au Moyen-Orient, a-t-il soutenu.

« Si le Hamas refuse le plan de paix de Trump, alors Israël va terminer le travail et ramener les otages chez eux », a mis en garde le représentant israélien pour qui ce plan exige des compromis majeurs et des choix difficiles pour Israël qui a accepté la libération et l'amnistie de « 250 terroristes » condamnés à vie.

L'Observateur de l'État de Palestine a tenu à rappeler que, « comme l'ont déclaré les États-Unis », il appartient aux Palestiniens de se gouverner eux-mêmes, avec la Cisjordanie et la bande de Gaza réunifiées sous l'Autorité palestinienne. Avec Jérusalem-Est pour capitale, a ajouté le Maroc. « À Gaza comme en Cisjordanie, nous rappelons notre ferme opposition à tout projet d'annexion, d'occupation, et de déplacement forcé de la population palestinienne », a soutenu la France.

« Si ce plan était mis en œuvre sans délai ni réserve par le Gouvernement israélien et le Hamas, il offrirait enfin l'opportunité de mettre fin à la guerre à Gaza », a plaidé la Présidente de la quatre-vingtième session de l'Assemblée générale, Mme Annalena Baerbock.

Un appel appuyé par l'Union européenne, le Royaume-Uni et le Canada qui ont pressé le Hamas d'accepter le plan et de mettre ainsi fin à la souffrance en déposant les armes et en libérant tous les otages encore détenus. Israël doit « faire tout ce qui est en son pouvoir pour respecter les normes du droit international », a ajouté la délégation européenne demandant, en outre, un accès immédiat et sans condition pour l'aide humanitaire à Gaza.

À l'instar du Japon, qui a salué le leadership du Président américain et ses efforts en faveur de la paix, la Jordanie a également félicité M. Trump de sa déclaration, à savoir qu'il ne permettra pas à Israël d'annexer la Cisjordanie. Une position également saluée par le Qatar qui continuera à poursuivre ses efforts en vue de réduire les tensions dans la région et œuvrer pour la solution des deux États.

À sa suite, l'Arabie saoudite a exprimé sa volonté de coopérer avec les États-Unis pour parvenir à un accord global, assurer le retrait israélien complet de Gaza et garantir l'établissement d'un État palestinien souverain sur les frontières de 1967. Il a rappelé les initiatives diplomatiques menées par le royaume saoudien, notamment le lancement de l' Alliance mondiale pour la mise en œuvre de la solution des deux États en coopération avec la Norvège et l'Union européenne, ainsi que la coprésidence avec la France de la Conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux États. 

Les principes de la Déclaration de New York sur la solution des deux États, qui a découlé de ladite Conférence, doivent guider la mise en œuvre de ce plan, a recommandé la France en se disant prête à y contribuer.

L'Égypte a, à son tour, exprimé sa confiance en la capacité du Président Trump à trouver une solution pour assurer la paix, la sécurité et la stabilité pour les peuples de la région. Saluant elle aussi le dernier plan de paix des États-Unis, la Türkiye a fait part de sa disposition à y participer.

« Il faut examiner avec sérieux le plan présenté par le Président Trump », a abondé la Fédération de Russie en notant que des acteurs majeurs du monde arabo-musulman ont participé à ces efforts.

Le droit de veto en question

La majorité des délégations ont saisi cette occasion pour dénoncer la paralysie du Conseil qui laisse voir l'urgence de sa réforme. « Il est étonnant que le même État qui a opposé son veto poursuive sérieusement un plan de paix qui, du moins à première vue, répond à bon nombre des objectifs énoncés dans la résolution visée par le veto », a relevé le Liechtenstein.

La dix millième réunion du Conseil de sécurité restera marquée par son échec à protéger des civils innocents, victimes de crimes graves « tels que le génocide, les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité », a déploré l'Afrique du Sud.

Le Brésil a estimé que les réunions sur le droit de veto à l'Assemblée générale sont devenues juste une plate-forme pour les membres permanents pour venir déployer les mêmes arguments utilisés devant le Conseil pour justifier leur veto, lequel a été vu par la Fédération de Russie comme un « cadeau pour Israël » ou, selon le Nicaragua, encore un « chèque en blanc ». Ce sixième veto en deux ans est un « abus récurrent » des États-Unis, s'est indignée la République islamique d'Iran.

De fait, ont fait valoir les E10, par la voix du Danemark, « nous ne pouvons pas rester silencieux » face aux destructions et quand les civils sont soumis à des souffrances sans relâche. C'est notre devoir de réagir et de façon résolue, a poursuivi la délégation qui s'exprimait au nom de l'Algérie, du Danemark, de la Grèce, du Guyana, du Pakistan, du Panama, de la République de Corée, de la Slovénie, de la Somalie et de la Sierra Leone.

« La paix est une nécessité partagée et un objectif commun. La violence ne mène qu'à une impasse, qu'elle vise des civils palestiniens ou israéliens », a rappelé l'Observateur permanent de l'État de Palestine, tandis que le représentant d'Israël a, en cette veille de Yom Kippour, prononcé une prière pour le retour des otages, en plaidant « pour la paix au Moyen-Orient ».

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