IndustriALL Global Union

12/11/2025 | News release | Distributed by Public on 12/12/2025 12:33

Un tribunal kényan confirme les droits syndicaux

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11 décembre, 2025Dans une décision qui renforce les protections constitutionnelles des activités syndicales, le tribunal du travail et des relations professionnelles du Kenya a ordonné la réintégration immédiate de 11 travailleurs de Springtech Kenya Limited, une entreprise manufacturière, qui avaient été suspendus sans salaire après avoir refusé de renoncer à leur adhésion au Syndicat kényan des métallurgistes AUKMW, affilié à IndustriALL.

Le conflit a débuté en juillet 2025 lorsque la direction de Springtech, dans ce que le syndicat a qualifié de tentative délibérée de faire échouer une campagne de syndicalisation, a exigé que les salariés nouvellement syndiqués démissionnent de l'AUKMW. Onze travailleurs qui ont refusé de céder ont organisé un bref piquet de grève dans l'atelier, ce qui a conduit à leur arrestation par la police pour violence, des accusations qui ont ensuite été abandonnées par le procureur, faute de preuves. L'employeur a simultanément suspendu les travailleurs et suspendu le versement des cotisations syndicales collectées par le biais du système de prélèvement à la source, perturbant ainsi le processus de conciliation en cours. L'AUKMW a demandé et obtenu une décision en urgence qui a bloqué tout nouveau licenciement.

Dans un jugement rendu ce 8 décembre, le juge M. Mbaru du tribunal de Mombasa a statué que les salariés bénéficient d'une protection constitutionnelle explicite en vertu de l'article 41 pour adhérer à un syndicat ou participer à des activités syndicales légales, que ce soit en dehors des heures de travail, avec ou sans le consentement de l'employeur. Le juge a estimé que le licenciement pour ces motifs constituait une pratique déloyale en vertu des sections 46(c) et (d) de la législation sur l'emploi.

Le tribunal a ordonné à Springtech d'accorder au syndicat un accès immédiat au lieu de travail pour le recrutement jusqu'à ce qu'il obtienne la majorité simple de la main-d'œuvre, le seuil requis par la loi kényane pour la reconnaissance officielle, et de reprendre le prélèvement et le versement des cotisations dans un délai de 30 jours. Les 11 travailleurs suspendus doivent reprendre le travail immédiatement et recevoir l'intégralité de leur salaire rétroactif à compter du 15 juillet 2025.

Saluant ce jugement, Rose Omamo, Secrétaire générale de l'AUKMW et Vice-présidente d'IndustriALL, a déclaré :

"Cela rappelle opportunément aux employeurs que les droits de se syndiquer et de participer à des activités syndicales sans intimidation ni harcèlement sont fermement inscrits dans la Constitution et le droit du travail."

Elle a ajouté que cette décision ouvrait la voie au syndicat pour atteindre le nombre d'adhérents nécessaire à sa reconnaissance légale dans l'usine.

Cette affaire est la dernière d'une série de victoires remportées devant les tribunaux du travail par l'AUKMW et d'autres syndicats, qui renforcent les droits syndicaux dans les zones de fabrication et de transformation du Kenya destinées aux exportations, où les employeurs recourent à des licenciements abusifs et à d'autres tactiques antisyndicales pour contrecarrer la syndicalisation.

IndustriALL Global Union published this content on December 11, 2025, and is solely responsible for the information contained herein. Distributed via Public Technologies (PUBT), unedited and unaltered, on December 12, 2025 at 18:33 UTC. If you believe the information included in the content is inaccurate or outdated and requires editing or removal, please contact us at [email protected]