ESA - European Space Agency

12/17/2025 | Press release | Distributed by Public on 12/17/2025 04:25

Le premier lancement de Galileo sur Ariane 6 renforce la résilience européenne

Le 17 décembre, deux nouveaux satellites Galileo ont décollé du port spatial européen en Guyane française à bord d'une fusée Ariane 6. Il s'agissait du 14e lancement pour la constellation européenne Galileo, un événement qui renforce les capacités, la résilience et l'autonomie de l'Europe en matière de navigation par satellite.

Les satellites, baptisés SAT 33 et SAT 34, ont été lancés à 06h01 CET et se sont séparés du lanceur après un vol d'un peu moins de quatre heures. À 10h51 CET, le lancement a été déclaré réussi, après acquisition du signal et confirmation que les deux satellites étaient en bon état et que leurs panneaux solaires étaient déployés.

Actuellement en phase de mise en service et d'essais en orbite, les satellites rejoindront la constellation Galileo en orbite terrestre moyenne, à environ 23 222 km. Dans trois mois environ, avec l'ajout des nouveaux satellites, la constellation Galileo comptera 29 satellites actifs, garantissant une couverture et une fiabilité encore plus importantes.

Depuis sa mise en service en 2016, le programme Galileo n'a cessé de progresser, introduisant de nouvelles fonctionnalités qui en font l'un des systèmes de navigation par satellite les plus complets au monde. Parmi celles-ci, le service de haute précision, opérationnel depuis 2023, offre aux récepteurs dédiés une précision horizontale de 20 cm et une précision verticale de 40 cm.

Le lancement d'aujourd'hui ajoute des satellites supplémentaires à une constellation déjà robuste, renforçant encore la capacité du système à garantir des services de navigation 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 à des milliards d'utilisateurs dans le monde entier.

Il s'agit du premier lancement de Galileo à bord de la fusée Ariane 6 et du cinquième lancement pour le tout dernier lanceur lourd européen. Deux autres lancements sont prévus dans un avenir proche, chacun transportant deux satellites Galileo de première génération.

« L'année 2025 marque trois décennies de programmes de navigation européens et le lancement réussi de deux nouveaux satellites Galileo est un autre moment de fierté et de satisfaction dans cet héritage. Je suis extrêmement fier du rôle joué par l'ESA dans la réalisation du lancement avec Arianespace et de son leadership dans l'acquisition et la préparation des satellites pour le compte de la Commission européenne. Galileo est le système mondial de navigation par satellite le plus précis au monde, et aujourd'hui, nous avons renforcé sa fiabilité et sa robustesse. Son lancement réussi à bord d'Ariane 6 depuis le port spatial européen de Kourou réaffirme non seulement l'ambition de l'Europe, mais aussi sa capacité industrielle à concevoir, construire, lancer et exploiter de manière autonome des infrastructures spatiales essentielles. Aujourd'hui, l'Europe est plus résiliente qu'hier, et je salue tous les ingénieurs, scientifiques et membres du personnel de soutien qui ont rendu ce succès possible », a déclaré Josef Aschbacher, directeur général de l'ESA.

« Je tiens à féliciter toute l'équipe pour ce lancement sans faille, qui marque 20 ans de coopération avec Arianespace et le port spatial européen. Le lancement d'aujourd'hui reflète le partenariat exceptionnel avec la Commission européenne et l'EUSPA, ainsi qu'avec nos partenaires industriels OHB et Arianespace, qui nous a permis de fournir le meilleur système de navigation pour nos citoyens, notre économie et notre sécurité. Il ne reste plus que deux lancements pour compléter la flotte de première génération de Galileo, une étape importante qui clôt un chapitre et en ouvre un autre », ajoute Francisco-Javier Benedicto Ruiz, directeur de la navigation à l'ESA.

« Bientôt, nous ajouterons les satellites Galileo de deuxième génération, qui fourniront des services de positionnement, de navigation et de synchronisation encore plus robustes et fiables. Ils s'intégreront parfaitement à la flotte actuelle pour former la plus grande constellation de satellites d'Europe et fournir des services essentiels dans le monde entier. »

« Ariane 6, dans sa configuration à deux propulseurs, a été conçue en pensant à Galileo, et nous attendons maintenant avec impatience deux autres lancements de la première génération de Galileo », a déclaré Toni Tolker-Nielsen, directeur du transport spatial à l'ESA. « Cette mission marque une clôture remarquable de l'année 2025 pour l'Europe : c'est le cinquième lancement d'Ariane 6 et le premier à mettre en orbite deux grands satellites en un seul vol. Cela s'inscrit avec dans la lignée prestigieuse de l'histoire commune d'Ariane et de Galileo - Ariane 5 a placé douze satellites en orbite au cours de trois missions - et Ariane 6 s'impose désormais comme le lanceur de référence pour Galileo. »

À propos de Galileo

Galileo est le système de navigation par satellite le plus précis au monde, desservant plus de cinq milliards d'utilisateurs de smartphones à travers le globe depuis son entrée en service ouvert en 2016. Tous les smartphones vendus sur le marché unique européen sont désormais garantis compatibles avec Galileo. En outre, Galileo fait la différence dans les domaines du rail, du transport maritime, de l'agriculture, des services de synchronisation financière et des opérations de sauvetage.

Programme phare de l'UE, Galileo est géré et financé par la Commission européenne. Depuis sa création, l'ESA dirige la conception, le développement et la qualification des systèmes spatiaux et terrestres, ainsi que l'approvisionnement des lancements. L'ESA est également chargée des activités de recherche et développement pour l'avenir de Galileo dans le cadre du programme européen Horizon Europe. L'Agence de l'Union européenne pour le programme spatial (EUSPA) agit en tant que prestataire de services, supervisant les besoins du marché et des applications et assurant la liaison avec les utilisateurs.

À propos d'Ariane 6

Ariane 6 est le lanceur lourd européen et un élément clé des efforts de l'ESA pour garantir un accès autonome à l'espace aux citoyens européens. Sa conception modulaire et polyvalente lui permet de lancer tous types de missions, de l'orbite terrestre basse à l'espace lointain.

Ariane 6 est conçue et construite par ArianeGroup. Elle comporte trois composants principaux qui fonctionnent chacun par étapes pour échapper à la gravité terrestre et mettre les satellites en orbite : deux ou quatre propulseurs, un étage central et un étage supérieur. Pour ce lancement, la fusée sera configurée avec deux propulseurs.

L'étage central et les propulseurs fournissent la poussée nécessaire à la première phase du vol. L'étage central est propulsé par le moteur Vulcain 2.1 (alimenté en oxygène liquide et en hydrogène), la poussée principale au décollage étant fournie par les propulseurs P120C.

L'étage supérieur est propulsé par le moteur Vinci réallumable, également alimenté en oxygène liquide et en hydrogène. L'étage supérieur s'allumera deux fois pour atteindre l'orbite requise pour cette mission.

Après la séparation des satellites Galileo, l'étage supérieur d'Ariane 6 se placera sur une orbite cimetière stable, loin des satellites opérationnels.

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À propos de l'Agence spatiale européenne

L'Agence spatiale européenne (ESA) est la porte d'entrée de l'Europe vers l'espace.

L'ESA est une organisation intergouvernementale créée en 1975, dont la mission est de façonner le développement des capacités spatiales de l'Europe et de veiller à ce que les investissements dans le domaine spatial profitent aux citoyens européens et au monde entier.

L'ESA compte 23 États membres : l'Allemagne, l'Autriche, la Belgique, le Danemark, l'Espagne, l'Estonie, la Finlande, la France, la Grèce, la Hongrie, l'Irlande, l'Italie, le Luxembourg, la Norvège, les Pays-Bas, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, la Roumanie, le Royaume-Uni, la Slovénie, la Suède et la Suisse. La Lettonie, la Lituanie et la Slovaquie sont membres associés.

L'ESA a établi une coopération formelle avec quatre États membres de l'UE. Le Canada participe à certains programmes de l'ESA dans le cadre d'un accord de coopération.

En coordonnant les ressources financières et intellectuelles de ses membres, l'ESA peut entreprendre des programmes et des activités qui dépassent largement le champ d'action d'un seul pays européen. Elle travaille notamment avec l'UE à la mise en œuvre des programmes Galileo et Copernicus, ainsi qu'avec Eumetsat au développement de missions météorologiques.

Pour en savoir plus sur l'ESA, rendez-vous sur www.esa.int.

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