06/09/2025 | Press release | Distributed by Public on 06/10/2025 03:59
Il y a moins de trois mois, le Conseil européen a adopté des conclusions très ambitieuses sur les océans. Pour la première fois, les 27 chefs d'état et de gouvernement ont adopté, à l'égard de ce qui constitue un atout stratégique, une approche qui l'est tout autant. En somme une approche globale. À des fins de protection, de sécurité et de durabilité économique.
Et aujourd'hui, l'Union européenne se montre à la hauteur de ses engagements.
Tout d'abord, je tiens à remercier Madame la Présidente de la Commission européenne, chère Ursula, et le Commissaire Kostas Kadis d'avoir proposé le pacte européen pour l' océan. Il permettra d'améliorer la protection de l'environnement, de renforcer notre compétitivité dans les secteurs de l'économie bleue, de donner aux communautés côtières les moyens d'agir et d'accroître la sûreté et la défense maritimes. Le tout simultanément.
Montrant par là clairement que, pour l'Union européenne, la santé des océans n'est pas seulement essentielle pour un avenir durable. Elle l'est également pour un avenir sûr et compétitif. Ce qui appelle assurément une approche et une gouvernance globales et stratégiques.
Ensuite, l'Union européenne se montre aussi à la hauteur de ses engagements pour ce qui concerne le traité sur la haute mer. Nous avons joué un rôle décisif dans sa conclusion. Et aujourd'hui, grâce à notre contribution essentielle, nous sommes très proches de son entrée en vigueur. D'ici la fin de l'année, on espère.
Au cours des deux dernières semaines, sept États membres de l'Union européenne et l'Union européenne elle-même ont progressé sur la voie de la ratification. Rejoignant l'Espagne et la France, ainsi que de nombreux autres partenaires dans le monde. Adressant à tous un signal en faveur d'une action et d'une ambition accrues à l'échelle mondiale. Et ce faisant le fer de lance de la coopération internationale dans le domaine de l'océan.
Enfin, pour l'Europe, les océans constituent désormais une mission scientifique. Afin de tirer parti de possibilités qui sont immenses, de favoriser l'innovation, de doper la compétitivité, et de parvenir à la résilience économique. Je me félicite de l'annonce par la Commission européenne de l'initiative sur l'observation des océans. Ainsi que de l'annonce par la France de sa « Mission Neptune ». D'autres ont accordé la priorité à la Lune ou à Mars. Mais, comme vous l'avez dit ce matin, M. Le Président [Macron], nous pouvons en effet faire passer Neptune avant Mars. Et l'Europe fait des océans sa mission avec une approche fondée sur la science.
L'Union européenne a la volonté et dispose des conditions nécessaires pour devenir un pôle scientifique mondial en matière de connaissance des océans, d'action pour le climat et de sûreté maritime numérique. C'est pourquoi un moratoire sur l'exploitation minière des grands fonds marins est essentiel.
C'est pourquoi nous devons promouvoir une telle approche fondée sur des données scientifiques au niveau mondial, sur la base d'un dialogue multilatéral avec les secteurs public et privé.
Pour l'Union européenne, il s'agit d'une évidence - la triple crise planétaire du changement climatique, de la pollution et de la perte de biodiversité exige des décisions rapides et une mobilisation à une échelle encore plus globale.
La dégradation de la santé des océans et les risques qui en découlent confèrent un caractère d'urgence à nos engagements et rendent le multilatéralisme plus important que jamais.
Nous sommes parfaitement conscients qu'il n'y a pas de temps à perdre. Nous défendrons l'unité. Nous protégerons l'océan en tant que bien commun de l'humanité. Pour une meilleure gouvernance mondiale. Pour l'avenir de notre planète.