09/23/2025 | Press release | Archived content
Excellence Madame la Première Dame Olena Zelenska,
Madame Michelle Bachelet, ancienne Présidente
Monsieur le Ministre Aaron Motsoaledi,
Monsieur le Secrétaire Teodoro Herbosa,
Dr Jean Kaseya, Directeur général
Excellences, chers collègues, chers amis,
C'est ici, à l'Assemblée générale des Nations Unies, il y a sept ans, que j'ai utilisé pour la première fois l'expression « il n'y a pas de santé sans santé mentale », et je l'emploie toujours.
À l'époque, il s'agissait d'un slogan accrocheur, mais petit à petit, c'est devenu une réalité.
Comme vous le savez, la réunion de haut niveau organisée cette semaine est la quatrième sur les maladies non transmissibles, mais pour la première fois, il s'agit de la réunion de haut niveau sur les maladies non transmissibles - ET la santé mentale.
Enfin, nous y sommes.
La santé mentale figure non seulement dans l'intitulé de la réunion ; mais aussi dans les cibles ambitieuses du projet de déclaration politique, en particulier la cible visant à faire en sorte que 150 millions de personnes supplémentaires aient accès à des soins de santé mentale d'ici 2030.
La réalisation de cette cible nécessitera un engagement politique et financier, dans au moins quatre domaines.
Premièrement, nous avons besoin d'investissements pour agir sur les déterminants sociaux de la santé mentale, à savoir instaurer des politiques visant à éliminer les obstacles à une meilleure santé mentale, notamment la pauvreté, la violence, les inégalités et la discrimination ; créer des espaces en ligne sûrs et assurer la modération des contenus numériques nuisibles, ces aspects sont également essentiels.
Deuxièmement, nous devons investir dans le soutien fondé sur les droits en matière de santé mentale, y compris un passage décisif des soins institutionnalisés à une prise en charge communautaire.
Les systèmes de santé mentale doivent respecter les droits humains, promouvoir une prise en charge holistique et le bien-être de l'ensemble de la population, et inclure les personnes ayant une expérience vécue en matière d'élaboration de politiques et de programmes.
Troisièmement, des investissements sont nécessaires dans la prévention du suicide.
Le suicide est à l'origine de près de 730 000 décès chaque année, et c'est l'une des principales causes de décès chez les jeunes dans tous les pays ainsi que toutes les catégories de revenus.
Dans les objectifs de développement durable, les pays ont fixé une cible consistant à réduire le taux de suicide mondial d'un tiers d'ici 2030. Mais dans l'état actuel des choses, nous n'atteindrons qu'une réduction de 12 %.
Il convient de dépénaliser le suicide partout dans le monde, afin de réduire la stigmatisation et de permettre aux personnes de solliciter des soins.
Et quatrièmement, nous devons investir dans la santé mentale des enfants et des jeunes.
Un jeune sur sept âgé de 10 à 19 ans souffre de problèmes de santé mentale.
La pandémie de COVID-19, et l'impact de certaines des mesures prises pour prévenir sa propagation ont eu des répercussions majeures sur la santé mentale des jeunes.
Selon les estimations de l'OMS, la dépression et l'anxiété ont augmenté de 25 % chez les jeunes, et chez les femmes en particulier.
Il convient de déployer des efforts multisectoriels qui favorisent une bonne santé mentale et l'inclusion des jeunes, des nouveaux parents et des aidants.
Nous avons besoin de mettre en place des programmes scolaires permettant de lutter contre le harcèlement et la violence et fournissant un soutien psychosocial et un lien social en ligne et hors ligne.
L'OMS appelle les gouvernements et les partenaires mondiaux à donner suite aux engagements énoncés dans la Déclaration politique et à intensifier leurs efforts en vue d'une transformation systémique des systèmes de santé mentale.
Les services de santé mentale - comme tous les services de santé - ne devraient pas être un privilège ou un luxe, mais un droit fondamental pour tous ; car comme je l'ai affirmé il y a sept ans : il n'y a pas de santé sans santé mentale.
Je vous remercie.