01/09/2025 | Press release | Distributed by Public on 01/09/2025 15:53
[Link] Deux groupes de travailleuses et travailleurs en soutien scolaire ont déposé un avis de grève aujourd'hui. Ces groupes sont des sections locales du SCFP. Les moyens de pression pourraient commencer dès lundi prochain.
Le SCFP 3550 représente plus de 3000 membres du personnel de soutien scolaire du Conseil scolaire public d'Edmonton. Le SCFP 4625 représente plus de 200 membres du personnel de la Division des écoles publiques de Sturgeon.
Depuis novembre dernier, plus de 1000 membres du personnel de soutien scolaire sont en grève à Fort McMurray.
La présidente du SCFP 3550, Mandy Lamoureux, affirme que cette mesure fait partie de la stratégie du SCFP d'intensifier les moyens de pression jusqu'à ce que le gouvernement Smith se penche sur la question des faibles salaires dans le secteur de l'éducation. Selon elle, en Alberta, le salaire moyen d'une travailleuse ou d'un travailleur en soutien scolaire se situe à 34 500 $.
« Le salaire de certains membres du personnel de soutien scolaire ne suffit pas pour survivre, et cette situation dure depuis plus de 10 ans, déclare Mandy Lamoureux. Un grand nombre de nos membres doivent avoir deux ou trois emplois pour gagner un salaire décent. »Elle ajoute que des sections locales du SCFP de toute la province sont en négociation depuis 2020, mais des « mandats » du gouvernement provincial limitant l'augmentation salariale à un niveau inférieur à l'inflation leur rendent la tâche difficile.
« La politique de salaires de misère du Parti conservateur uni a eu de graves répercussions dans les salles de classe, dit-elle. Les membres du personnel démissionnent et personne ne veut accepter un emploi à un tel salaire. Au bout du compte, les élèves et la qualité de l'enseignement en souffrent. »
Mandy Lamoureux fait remarquer que 261 postes en soutien scolaire au Conseil scolaire public d'Edmonton sont actuellement vacants, soit environ 10 % du nombre total de postes.
La présidente du SCFP 4625, Kelly Salisbury, affirme que la situation se compare à celle de son district scolaire.« Voter pour la grève n'était pas une décision facile, admet-elle. Mais à long terme, si l'on ne fait rien, la situation ne fera qu'empirer pour les élèves. On doit agir maintenant pour protéger l'éducation en Alberta. »
Mandy Lamoureux ignore comment les districts scolaires réagiront aux moyens de pression. Toutefois, elle souligne que, lors d'une manifestation d'un jour à l'automne dernier, la direction avait contacté les parents d'élèves ayant des besoins particuliers pour leur dire de ne pas se présenter à l'école.
« On essaie de prévenir les parents le plus tôt possible, dit-elle. On sait que nos actions les placent dans une situation difficile, mais on croit qu'on a attendu assez longtemps déjà et qu'on doit agir dans l'intérêt à long terme des élèves qui nous sont si chers. »