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03/28/2025 | News release | Distributed by Public on 03/28/2025 10:05

Les Français et la chasse

Les Français et la chasse

  1. Un sentiment d'insécurité persistant en période de chasse

Si le sentiment d'être en sécurité lors de promenades en nature en période de chasse s'est améliorée depuis 2021 (38 % actuellement contre 29% en 2021), une majorité significative de la population (62%) continue à ne pas se sentir en sécurité. Les femmes (71 %), les 18-24 ans (65 %) et les sympathisants de gauche (66%) apparaissent comme les plus nombreux à ressentir cette insécurité.

  1. Une large volonté de raccourcir la période de chasse

L'idée d'instaurer le dimanche comme un jour non-chassé suscite un très large consensus dans l'opinion française : 82 % y sont favorables, dont 53 % y sont « tout à fait favorables ». L'adhésion à cette proposition reste stable dans l'opinion depuis 2016. Les habitants de communes rurales sont les plus nombreux à y être opposés (24%), même si une large majorité d'entre eux y est tout de même favorable (76%).

Sur la question de la réduction de la période de chasse pour s'aligner sur les recommandations européennes (du 1er octobre au 31 janvier), trois Français sur quatre (76%) s'y déclarent favorables, un taux en hausse de 7 points depuis 2021. Ce soutien est majoritaire dans tous les segments de la population, y compris chez les sympathisants Les Républicains (81%) et Rassemblement National (69%).

Les Français sont également défavorables (62%) à la réglementation permettant de chasser toute l'année les espèces classées comme nuisibles (belette, étourneau, corbeau, renard…), malgré une baisse de 7 points depuis 2021.

  1. Le rejet de certaines pratiques de chasse

Une partie des pratiques de chasse est aujourd'hui rejetée par les Français. Ainsi, 72 % des Français souhaitent l'abolition de la chasse à courre, une pratique perçue comme anachronique et cruelle. Les habitants d'Auvergne-Rhône-Alpes (84%) sont les plus favorables à cette interdiction tandis que ceux du Grand Est (53%) sont plus partagés. Les électeurs du Nouveau Front Populaire (80%) et les sympathisants écologistes (90%) sont particulièrement favorables l'abolition de la chasse à courre.

D'autres pratiques de chasse sont également rejetées des Français en particulier la pratique dite de la « vénerie sous terre » à laquelle sept Français sur dix (70%) sont défavorables. Plus de six Français sur dix (61%) soutiennent également l'interdiction des élevages et des lâchers d'animaux destinés à la chasse.

  1. Une demande de prise en compte de la condition animale par les responsables politiques

Notre étude révèle enfin une profonde défiance vis-à-vis de l'engagement des responsables politiques en faveur de l'amélioration de la condition animale. Seuls 22 % des sondés estiment que les responsables politiques sont soucieux d'améliorer la condition animale. Les électeurs du Nouveau Front Populaire (19%) et du Rassemblement National (22%) sont les moins nombreux à partager cette opinion.