09/26/2025 | News release | Distributed by Public on 09/26/2025 11:49
« Honorez vos obligations en matière de désarmement et engagez-vous à éliminer totalement les armes nucléaires », a plaidé le chef de l'ONU dans un message.
Lors d'une réunion de haut niveau pour célébrer cette journée, le Secrétaire général a rappelé que « malgré des décennies de promesses », la menace des armes nucléaires « s'accélère et évolue », dans un discours prononcé, en son nom, par son Chef de cabinet, Courtenay Rattray.
Le désarmement nucléaire reste une priorité absolue pour l'ONU depuis sa création. La toute première résolution adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies en 1946 portait sur le désarmement nucléaire et au cours des décennies suivantes, l'ONU a continué de mener des efforts diplomatiques en ce sens. Chaque Secrétaire général de l'ONU a activement poursuivi cet objectif.
Alors que le mois dernier, le monde a commémoré les quatre-vingts ans des bombardements atomiques d'Hiroshima et de Nagasaki, « chaque jour, nous voyons apparaître des armes plus récentes et plus dangereuses encore », a prévenu António Guterres dans son discours vendredi.
« Les menaces liées aux essais nucléaires reviennent. Les normes s'érodent. Le dialogue s'estompe. Et le bruit des armes nucléaires retentit - plus fort que depuis des décennies ».
Il a déploré que « des progrès durement acquis - réduction des arsenaux, arrêt des essais - sont en train d'être anéantis sous nos yeux » et que le monde se dirige « vers une nouvelle course aux armements nucléaires, plus complexe, plus imprévisible et encore plus dangereuse ».
Le chef de l'ONU a nommé un groupe scientifique indépendant chargé d'évaluer les effets d'une guerre nucléaire, avec pour mandat de veiller à ce que la réponse collective au risque nucléaire repose sur des preuves scientifiques rigoureuses.
« Les États dotés d'armes nucléaires doivent renouer le dialogue. Ils doivent adopter et mettre en œuvre des mesures de transparence et de confiance afin d'éviter des erreurs d'appréciation catastrophiques. Ils doivent également veiller à ce que l'humanité assume pleinement la responsabilité de toute décision d'utiliser des armes nucléaires », a dit M. Guterres. « Les États parties doivent également honorer leurs engagements au titre du TNP (Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires) ».
Il a appelé « chaque État à ratifier le Traité d'interdiction complète des essais nucléaires, mettant ainsi fin une fois pour toutes au sombre héritage des essais nucléaires ». « Et chaque État doit soutenir les victimes de l'utilisation et des essais nucléaires et faire face aux dommages durables : terres contaminées, maladies chroniques et traumatismes durables », a-t-il ajouté.
Il a exhorté les États-Unis et la Russie à négocier de nouvelles réductions des arsenaux.
« Ces mesures ne suffiront pas à construire un monde sans armes nucléaires. Mais sans elles, nous abandonnons notre avenir à la peur et réduisons au silence la promesse de paix », a conclu le Secrétaire général. « Si nous trébuchons maintenant, nous condamnons les générations futures à vivre éternellement sous l'ombre de nos erreurs ».
La Présidente de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, a également constaté que la menace nucléaire est « plus complexe » : « Et si des terroristes acquéraient ces armes ? Et si l'intelligence artificielle accélérait la prise de décision, ne laissant aucune place à la retenue humaine ? Le risque d'erreur d'appréciation aujourd'hui pourrait être plus grand qu'à tout autre moment depuis 1945 ».
Selon elle, « plutôt que d'investir dans de nouveaux arsenaux, nous devrions investir dans la plus grande menace sécuritaire pour l'humanité de ce siècle : la crise climatique ».
« Imaginez si nous utilisions tout l'argent investi aujourd'hui dans les armes nucléaires pour lutter précisément contre cela : la crise climatique, l'injustice des divisions sociales », a-t-elle ajouté.
« Si nous ne pouvons pas être naïfs face au monde tel qu'il est, nous ne pouvons pas non plus renoncer au monde tel qu'il devrait être. Et nous savons que la bonne chose à faire est de désarmer, afin de réduire le risque ou la probabilité d'une utilisation des armes nucléaires », a conclu la Présidente de l'Assemblée générale.