10/02/2025 | Press release | Archived content
Bonjour ou bonsoir,
Cela fait maintenant un mois que le Gouvernement de la République démocratique du Congo a déclaré une épidémie de maladie à virus Ebola près de la ville de Bulape, dans le centre du pays.
À ce jour, 64 cas confirmés et probables - dont 42 mortels - ont été signalés.
Neuf personnes se sont rétablies et sont sorties de l'hôpital, et 13 autres sont actuellement traitées.
Aucun nouveau cas n'a été signalé depuis maintenant cinq jours, ce qui est une bonne nouvelle, mais plus de 1800 contacts sont toujours sous surveillance.
La zone dans laquelle l'épidémie sévit est très éloignée. Ce facteur contribue à endiguer l'épidémie, mais rend la riposte très difficile sur le plan logistique.
Par exemple, l'OMS a dû construire 2,5 kilomètres de canalisations afin d'approvisionner la région en eau.
Nous avons également équipé les centres de traitement Ebola en générateurs d'oxygène, appareils qui peuvent sauver la vie des plus malades.
Avant cette épidémie, les centres de santé de la région n'avaient pas accès à l'oxygène concentré.
Cette semaine, l'OMS a publié son Plan stratégique de préparation et de riposte, dans lequel elle lance un appel visant à recueillir 66,6 millions USD destinés à aider l'OMS et sa coalition de partenaires à mettre en œuvre le Plan national de riposte.
Je félicite à nouveau le Gouvernement pour sa gestion de l'épidémie et son leadership.
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Comme vous le savez, mardi prochain, le 7 octobre, marquera le deuxième anniversaire des terribles attaques commises par le Hamas et d'autres groupes armés contre Israël, au cours desquelles 1200 personnes ont été tuées et 251 prises en otage à Gaza.
Ces attaques ont entraîné deux années de conflit à Gaza, qui ont causé la mort de plus de 66 000 personnes, dont 70 % de femmes et d'enfants.
Des milliers d'autres sont portées disparues, présumées mortes.
L'OMS se félicite du plan de paix pour Gaza proposé par le Président Trump et appuyé par d'autres pays de la région et du monde.
Nous saluons la proposition visant à mettre fin immédiatement au conflit ;
À libérer tous les otages ;
À permettre la reprise de l'aide humanitaire ;
À reconstruire Gaza, y compris ses hôpitaux ;
Et à assurer une coexistence pacifique et prospère entre Palestiniens et Israéliens.
Ces deux années de conflit ont dévasté le système de santé et infligé des souffrances continuelles à la population palestinienne.
À l'heure actuelle, seuls 14 des 36 hôpitaux de Gaza fonctionnent, ne serait-ce que partiellement.
Les personnels de santé et humanitaires, y compris le personnel de l'OMS, opèrent sur le terrain depuis le début du conflit, dans des conditions extrêmes et dangereuses, avec très peu de fournitures, de nourriture, de moyens de transport et de carburant.
Certaines personnes l'ont payé de leur vie. Selon le Ministère de la santé de Gaza, près de 1800 soignantes et soignants ont été tués, tout comme au moins 543 agentes et agents humanitaires.
L'action de l'OMS s'articule autour de trois piliers principaux.
Le premier consiste à assurer les services de santé essentiels. L'OMS est le principal fournisseur de médicaments et de fournitures médicales à Gaza. Au cours des deux dernières années, nous avons livré des fournitures à l'appui de plus de 22 millions de traitements et d'interventions chirurgicales.
Nous avons coordonné plus de 50 équipes médicales d'urgence, composées d'experts médicaux du monde entier, qui ont exploité des hôpitaux de campagne et des cliniques et assuré des services essentiels répondant à l'ensemble des besoins sanitaires.
Nous avons fourni près de 17 millions de litres de carburant destinés aux établissements de santé et aux ambulances.
Et nous avons favorisé le traitement de plus de 500 enfants souffrant de malnutrition sévère.
Le deuxième pilier est la veille sanitaire, l'alerte rapide et la prévention et la maîtrise des maladies transmissibles.
Conjointement avec nos partenaires, nous avons mené une campagne de vaccination qui a permis de protéger 600 000 enfants contre la poliomyélite.
Nous travaillons avec plus de 700 établissements de santé à Gaza et en Cisjordanie pour suivre la disponibilité des services et ressources sanitaires.
Et nous coopérons avec près de 100 établissements de santé pour surveiller les flambées épidémiques et y riposter.
Le troisième pilier consiste à coordonner les urgences sanitaires.
Ces deux dernières années, nous avons coordonné l'action de 88 partenaires à Gaza et 35 en Cisjordanie dans le cadre de divers groupes de travail techniques.
Ensemble, nous avons assuré 31 millions de consultations et pris en charge 1,6 million de cas de traumatisme et 2,6 millions de cas liés à la santé mentale.
Les infrastructures civiles à Gaza ont été très largement détruites et il faudra beaucoup de temps pour les reconstruire.
Les dommages causés aux personnes - physiquement et mentalement - sont encore pires.
De nouvelles données de l'OMS montrent l'ampleur des dommages causés à la population et au système de santé gazaouites.
Outre les 66 000 décès enregistrés, on dénombre près de 170 000 personnes blessées à Gaza.
L'OMS estime qu'au moins un quart d'entre elles présentent des blessures aux séquelles irréversibles et nécessitent une réadaptation immédiate et continue.
Les blessures les plus courantes nécessitant une réadaptation sont les blessures par explosion touchant les jambes et les bras.
Parmi les autres blessures graves figurent les amputations, les brûlures, les lésions de la moelle épinière et les traumatismes crâniens.
Les blessures graves au visage et aux yeux sont également fréquentes, entraînant une incapacité et une défiguration importantes.
Bien entendu, les services de réadaptation sont aussi essentiels pour les personnes atteintes de maladies non transmissibles et présentant un handicap.
Mais les attaques, l'insécurité et les déplacements ont rendu ces services hors de portée, au moment où la population en a le plus besoin.
Par ailleurs, les explosions détruisent les installations et services de santé nécessaires pour traiter ces blessures.
Au cours des deux dernières années, l'OMS a vérifié 1719 attaques visant les services de santé à Gaza et en Cisjordanie, qui ont tué plus de 1000 personnes et en ont blessé 1800 autres.
À cela s'ajoute la famine dans certaines parties de Gaza, des conditions de vie insalubres, des épidémies et un stress continu.
Nombre de personnes souffrant de blessures graves et de maladies non transmissibles ont besoin de soins médicaux spécialisés qui ne sont pas disponibles à Gaza.
Depuis le début du conflit il y a près de deux ans, l'OMS a facilité l'évacuation de 7841 patientes et patients pour qu'ils reçoivent des soins médicaux en dehors de Gaza.
Depuis la fermeture du point de passage de Rafah en mai 2024, l'OMS se charge de coordonner toutes les évacuations médicales.
La plupart des évacuations concernent des traumatismes, des soins contre le cancer, des cardiopathies, des soins oculaires et des anomalies congénitales.
L'Égypte, les Émirats arabes unis, le Qatar, la Türkiye, la Jordanie et les pays de l'Union européenne ont reçu le plus grand nombre de patients et patientes. Je remercie tous ces pays de leur avoir ouvert les bras.
Cependant, environ 15 600 personnes attendent toujours une évacuation médicale, dont 3800 enfants.
Pour le moment, nous ne pouvons procéder à des évacuations qu'une fois par semaine.
J'appelle davantage de pays à accueillir des patients et patientes ;
Je demande que les évacuations médicales soient rétablies vers la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est ;
Et je plaide en faveur d'une augmentation de la fréquence des évacuations.
L'OMS était présente à Gaza avant le début du conflit, elle l'est toujours, et elle continuera de l'être tant que ce conflit durera. Et quand il prendra fin - car tous les conflits prennent fin - l'OMS sera là pour aider à reconstruire le système de santé de Gaza et soutenir la population gazaouite.
Comme je ne cesse de le répéter, le meilleur remède est la paix.
Ces deux années de conflit n'ont apporté que mort, destruction, maladie et désespoir.
Nous sommes consternés par les informations relayées dans les médias selon lesquelles le Hamas pourrait rejeter le plan de paix.
Le courage, c'est de choisir la paix. C'est pourquoi j'appelle toutes les parties à ce conflit à choisir la paix, maintenant.
Pour terminer, c'est Yom Kippour aujourd'hui, le jour le plus sacré de l'année pour les Juifs.
Je souhaite à tous ceux et à toutes celles qui l'observent Gmar Hatima Tova.
Puisse ce Yom Kippour apporter la paix, le pardon et le renouveau.
Fadéla, c'est à vous.