10/05/2025 | Press release | Distributed by Public on 10/05/2025 16:53
Une nouvelle étude publiée aujourd'huipar Oxfam et CARE révèle que les pays en développement remboursent désormais davantage aux pays riches qu'ils ne reçoivent en financements climatiques : pour chaque 5 dollars reçus, ils en remboursent 7.
65 % des financements climatiques sont accordés sous forme de prêts.
Cette logique de profit, provenant directement de la crise au profit des pays riches, alourdit le fardeau de la dette et freine l'action climatique. À cela s'ajoutent de sévères coupes dans l'aide publique au développement (APD), qui menacent de réduire davantage le financement de la lutte contre le changement climatique, trahissant ainsi les communautés les plus pauvres du monde en première ligne face à l'escalade des catastrophes climatiques.
Principaux constats du rapport :
« Les pays riches considèrent la crise climatique comme une opportunité commerciale, et non comme une obligation morale », déclare Nafkote Dabi, responsable politique climat chez Oxfam. « Ils prêtent de l'argent aux mêmes peuples qu'ils ont historiquement lésés, piégeant ainsi des nations vulnérables dans un cycle de dette. C'est une forme de profit sur la crise. »
Cet échec survient alors que les pays riches procèdent aux coupes les plus brutales dans l'aide au développement depuis les années 1960. Les données de l'OCDE révèlent une baisse de 9 % en 2024, avec des projections pour 2025 annonçant encore 9 à 17 % de coupes supplémentaires.
Alors que les effets des catastrophes climatiques alimentées par les énergies fossiles s'intensifient (déplaçant des millions de personnes dans la Corne de l'Afrique, touchant 13 millions d'autres aux Philippines, et inondant 600 000 personnes au Brésil en 2024), les communautés des pays à faible revenu se retrouvent avec encore moins de ressources pour s'adapter à un climat en rapide mutation.
« Les pays riches ne tiennent pas leurs engagements en matière de financement climatique et n'ont aucun plan pour respecter leurs engagements. En réalité, beaucoup sabrent leur aide, laissant les plus pauvres en payer le prix - parfois de leur vie », déclare John Norbo, conseiller principal climat chez CARE Danemark. « La COP30 doit apporter la justice, pas une nouvelle série de promesses creuses."
Le financement de l'adaptation est également dramatiquement insuffisant : il ne représente que 33 % du financement climatique, les investisseurs privilégiant les projets d'atténuation aux retours financiers plus immédiats.
À l'approche de la COP30, Oxfam et CARE appellent les pays riches à :
Télécharger le rapport.
Télécharger la note méthodologique.
Le CARE Climate Justice Center (CJC) dirige et coordonne l'intégration de la justice climatique et de la résilience dans l'ensemble des activités humanitaires et de développement de CARE International. Le CJC est une initiative soutenue par CARE Danemark, CARE France, CARE Allemagne, CARE Pays-Bas et CARE International Royaume-Uni. Pour en savoir plus, rendez-vous sur https://www.careclimatechange.org
Les résultats d'une enquête mondiale menée par Oxfam International et Greenpeace montrent que 8 personnes sur 10 sont favorables au financement des services publics et de la lutte contre le changement climatique par l'imposition des plus riches. Cette étude a été menée par la société de données primaires Dynata en mai-juin 2025 au Brésil, au Canada, en France, en Allemagne, au Kenya, en Italie, en Inde, au Mexique, aux Philippines, en Afrique du Sud, en Espagne, au Royaume-Uni et aux États-Unis. L'enquête a été réalisée auprès d'environ 1 200 personnes par pays, avec une marge d'erreur de +-2,83 %. Ensemble, ces pays représentent près de la moitié de la population mondiale. Consultez les résultats ici[en angalis] et ici en français.
Une analyse d'Oxfama révélé qu'une taxe mondiale sur les profits des géants du pétrole, du gaz et du charbon pourrait générer jusqu'à 400 milliards de dollars par an, dès la première année.
Cass Hebron à Bruxelles |[email protected] | +32485913688
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