RSF salue la grâce présidentielle accordée au journaliste anglo-égyptien Alaa Abdel-Fattah et demande sa libération immédiate

Cette grâce fait suite à des années de campagne menée par la famille d'Alaa Abdel Fattah, dont la détention a été jugée illégale par des experts de l'ONU cette année. Emprisonné à plusieurs reprises depuis plus de dix ans, Alaa Abdel Fattah a été arrêté pour la dernière fois en 2019 et condamné à cinq ans de prison. Ce lundi 22 septembre, la famille d'Alaa Abdel Fattah a confirmé qu'il avait bénéficié d'une grâce présidentielle - il est l'un des six prisonniers à en bénéficier à la suite d'une demande du Conseil national égyptien des droits de l'homme - mais a déclaré qu'on ne savait toujours pas quand il serait libéré.

Saluant cette grâce, le président du Syndicat des journalistes égyptiens, Khaled al-Balshy, a déclaré qu'il espérait qu'elle serait suivie d'un réexamen et de la libération de tous les "confrères journalistes dont la liberté est restreinte, ainsi que de tous ceux qui sont emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions". Il a notamment appelé le président à gracier le blogueur Mohamed Oxygen, ancien lauréat du prix RSF, également emprisonné en septembre 2019. RSF a appelé à plusieurs reprises à la libération immédiate et inconditionnelle de Mohamed Oxygen.

L'Égypte occupe la 170e place sur 180 pays et territoires dans le Classement mondial de la liberté de la presse 2025 de RSF en raison de la fréquence des censures, des descentes de police, des arrestations, des fermetures, des procès fictifs, des disparitions forcées et des détentions arbitraires.