11/05/2025 | Press release | Distributed by Public on 11/05/2025 12:29
Alors que l'économie subit des transformations structurelles liées aux tensions commerciales, la nouvelle stratégie vise à répondre aux besoins particuliers des secteurs touchés. Cela dit, le plan apporte peu de réconfort aux entreprises canadiennes préoccupées par les effets économiques de la réduction des résidents temporaires. L'objectif demeure de ramener le nombre total de résidents temporaires à moins de 5 % de la population canadienne, mais l'échéance est repoussée d'un an, soit à la fin de 2027. Par ailleurs, les cibles concernant les travailleurs étrangers temporaires pour les deux prochaines années restent sensiblement inchangées par rapport au plan précédent.
La nouvelle stratégie offre également peu de répit aux établissements postsecondaires déjà fragilisés financièrement. Les admissions d'étudiants internationaux seront réduites de moitié par rapport au plan antérieur. Les établissements, qui faisaient déjà face à une baisse des inscriptions, pourraient subir des pressions budgétaires encore plus fortes [en anglais seulement]Lien externe au site. dans les prochaines années.
L'objectif affiché est de replacer l'immigration sur une trajectoire durable et de réduire les pressions sur le marché de l'habitation, les infrastructures essentielles et les services publics. Cependant, dans un contexte de vieillissement rapide de la population, cette révision risque d'aggraver les pénuries de main-d'œuvre et les tensions budgétaires à long terme. Comme le démontrent des travaux antérieursLien externe au site. , le ratio de dépendance a fortement augmenté même sous les cibles d'immigration précédentes.
Nos prévisions démographiques pour 2026 demeurent largement inchangées, et les révisions de la croissance du PIB sont minimes. Le ralentissement des entrées de nouveaux travailleurs devrait soutenir la croissance des salaires à court terme, les employeurs devant rivaliser pour attirer une main-d'œuvre plus rare. Le taux de chômage serait probablement plus élevé sans ce ralentissement de la croissance de la population active. De plus, la croissance démographique plus modérée devrait atténuer l'inflation liée au logement, particulièrement dans le marché locatif, puisque les travailleurs étrangers temporaires et les étudiants internationaux sont plus susceptibles de louer. Enfin, ce ralentissement pourrait contribuer à renverser la tendance à la baisse du PIB par habitant (graphique 2).