09/19/2025 | News release | Distributed by Public on 09/19/2025 08:34
CONSEIL DES DROITS DE L'HOMME
60e session
Dialogue interactif avec Rapporteur spécial sur Burundi
19 septembre 2025
Intervention de l'Union européenne
Monsieur le Président,
Monsieur le Rapporteur spécial,
L'Union européenne vous remercie pour la présentation de votre rapport, lequel continue de mettre en exergue la situation préoccupante des droits de l'Homme au Burundi.
Nous sommes inquiets de la persistance de nombreuses violations des droits fondamentaux, notamment les arrestations et détentions arbitraires, les disparitions forcées d'opposants politiques, les allégations d'actes de torture, ainsi que les restrictions sévères à la liberté d'expression, d'association et de réunion pacifique. Les témoignages faisant état de l'implication d'agents étatiques et de groupes proches du pouvoir, notamment les Imborenakure, sont particulièrement inquiétants. Nous appelons les autorités burundaises à mettre fin à l'impunité au travers d'enquêtes rigoureuses, indépendantes et impartiales.
L'UE est en outre préoccupée par les intimidations subies par les acteurs de la société civile, défenseurs des droits de l'Homme, journalistes, blogueurs et autres professionnels des médias.
Comme l'a rapporté un groupe de procédures spéciales de l'ONU le 1er septembre, le contexte dans lequel se sont déroulées les élections législatives du 5 juin 2025, lors desquelles le parti au pouvoir a obtenu l'ensemble des sièges à l'Assemblée nationale, soulève des questions quant à la crédibilité et le caractère concurrentiel et ouvert du processus électoral.
Nous regrettons la coopération limitée avec les mécanismes des Nations unies, à quelques rares exceptions près, et continuons d'appeler le gouvernement burundais à coopérer pleinement avec ceux-ci, notamment en accordant au rapporteur spécial un accès sans entrave au pays et en lui fournissant toutes les informations nécessaires dans le cadre de son mandat, ainsi qu'en mettant en œuvre les recommandations de l'ancienne commission d'enquête.
L'UE invite également le gouvernement burundais à mettre en place des institutions nationales sur les droits de l'homme réellement indépendantes et dotées de procédures de nomination transparentes et inclusives.
Nous encourageons enfin les autorités à envisager la réouverture du Bureau des Nations Unies pour les droits de l'Homme au Burundi. Nous soutenons enfin les efforts d'établissement d'un cadre de dialogue afin de garantir une protection effective des réfugiés burundais.
Monsieur le Rapporteur spécial,
Quelles sont pour vous les principales pistes de réflexion afin de sortir de la situation de crise actuelle au Burundi?
Merci.