Genève/Abuja, 23 octobre 2025 - L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) et la Banque agricole (BOA) du Nigéria ont signé un protocole d'accord visant à renforcer l'accès à des moyens de subsistance durables pour les migrants et les personnes déplacées à travers le pays.

L'accord, signé par Ugochi Daniels, directrice générale adjointe de l'OIM chargée des opérations, et Ayo Sotinrin, directeur général/PDG de la Banque agricole, ouvre la voie à une coopération à long terme entre les deux institutions, grâce à la création d'un fonds de soutien de 200 millions destiné à préserver l'agriculture, générer des revenus et donc améliorer les conditions de vie des personnes contraintes de se déplacer au Nigéria.

« Ce partenariat est à l'image de notre engagement commun à chercher des solutions durables pour les migrants et les communautés », a déclaré la directrice générale adjointe Ugochi Daniels. « En associant gestion des migrations et financement du développement, nous pouvons créer des opportunités économiques inclusives qui permettent aux personnes de reconstruire leur vie, de contribuer aux économies locales et de réduire leur dépendance à l'aide humanitaire. »

Reconnaissant la nécessité urgente de traiter les causes profondes des déplacements et des migrations irrégulières, ce protocole d'accord marque la volonté du gouvernement nigérian de renforcer l'inclusion économique, la résilience et le développement durable grâce à ce partenariat. Cette initiative s'inscrit dans le cadre du programme national de développement du Nigéria et de l'Agenda 2063, qui vise à promouvoir la stabilité et l'autonomie des régions touchées par les déplacements.

Le protocole d'accord vise à répondre aux problématiques de déplacements de population, d'insécurité alimentaire et de pauvreté dans les zones rurales, tout en permettant aux populations vulnérables de se reconstruire d'elles-mêmes grâce à une aide durable visant à leur assurer leurs moyens de subsistance au Nigéria.

« La Banque agricole, en application de la vision de sa présidence, considère ce fonds comme un moyen crucial de transformer le paysage rural et de réduire la pauvreté », a déclaré Ayo Sotinrin. « Ce partenariat assure une productivité grâce à des investissements qui placent l'humain au centre, qui permettent l'inclusion économique des migrants et, surtout, qui considèrent les Nigérians déplacés et vulnérables comme des contributeurs actifs et précieux pour le développement rural, la résilience des communautés et la stabilité économique nationale promise par le programme Renewed Hope. »

La signature du protocole intervient à un moment où le Nigéria intensifie ses efforts dans la lutte contre les causes profondes des déplacements et des migrations irrégulières. Le pays compte actuellement plus de 3,5 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays, dont beaucoup ont perdu l'accès à la terre, à des sources de revenus et à la productivité.

Ce partenariat vient répondre à des besoins importants et permet d'intervenir stratégiquement sur l'économie locale. Il facilite également l'accès aux intrants agricoles, à la formation, aux liens commerciaux et à l'inclusion financière. Ainsi, les populations déplacées, les personnes de retour au pays, les communautés d'accueil et d'autres populations vulnérables touchées par les conflits, les chocs climatiques et les perturbations économiques sont moins dépendantes de l'aide humanitaire.

Cette initiative vient renforcer les stratégies nationales et s'inscrit dans la lignée du Cadre de coopération des Nations unies pour le développement durable (UNSDCF). Elle pourrait servir de modèle pour le financement du développement appliqué aux migrations en Afrique, renforçant ainsi la vision commune de l'OIM et de la BOA qui consiste à promouvoir la stabilité et l'autonomie dans les régions touchées par les déplacements.

Pour plus d'informations, veuillez consulter leCentre des médias de l'OIM ou contacter Judith Ekwebelem, responsable des relations avec les médias de la Banque agricole, à l'adresse [email protected].