CFE-CGC - Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres

09/19/2025 | News release | Distributed by Public on 09/19/2025 09:52

mo­bi­li­sa­tion du 18 septembre : paroles de militants !ÉconomieEmploi

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Publié le 19 - 09 - 2025

Mobilisation du 18 septembre : paroles de militants !

Ils étaient près d'un million dans les rues à répondre à l'appel de l'intersyndicale. Entre inquiétudes pour l'avenir et volonté de résistance, rencontre avec celles et ceux qui ont battu le pavé sous les couleurs de la CFE-CGC dans le cortège parisien.

Dans l'organisation tournante de la manifestation, c'est cette fois la CFE-CGC qui fermait la marche. Vêtus d'un blanc contrastant avec le bleu de l'UNSA et l'orange de la CFDT voisins, les militants ont fait cause commune pour des raisons différentes.

Pour Isabelle du SNB/CFE-CGC (Société Générale), « le monde du travail est devenu une vache à lait. Les travailleurs perdent sans cesse des droits : moins de remboursements des mutuelles, baisse des indemnités journalières... nous perdons les acquis sociaux pour lesquels nous nous sommes battus. Aujourd'hui, on ne se bat plus pour améliorer la vie des salariés, mais juste pour éviter des régressions.

Pour Bertrand, lui aussi du SNB/CFE-CGC « L'essentiel c'est le partage de la valeur : les richesses doivent retourner à ceux qui les produisent, c'est-à-dire, les salariés. Les aides aux grandes entreprises ? On sait que beaucoup sont détournées et ne redescendent jamais sur les fiches de paie. Cet argent part en dividendes et rachats d'actions, pas en investissements. Et la désindustrialisation atteint un niveau critique. On se demande si on pourra encore inverser la tendance. C'est une érosion permanente ».

Selon Aymery (CFE Energies), « l'objectif est de faire pression sur le gouvernement pour éviter tous les reculs prévus dans les prochaines semaines. L'information du jour, c'est que le budget Bayrou n'est pas forcément enterré, et l'ensemble de nos droits sont toujours remis en cause. Nous ne voulons pas que les retraités et les salariés soient impactés, et nous sommes très nombreux et fiers de les représenter ».

Pour Patricia, militante chez Naval Group (CFE-CGC Métallurgie), « il y a une gabegie énorme et des lourdeurs administratives qui tuent l'emploi. Et ce, alors que les politiques s'en prennent au peuple et mettent une pression fiscale monstre sur les salariés, tout en refusant de s'attaquer à leurs privilèges ! ». Damien, de la même entreprise, s'inquiète de la désindustrialisation du pays : « La classe politique pensait que produire à l'étranger coûterait moins cher, mais la réalité est tout autre : on perd des emplois, des ressources, la nécessité d'aider ceux qui perdent leur emploi à cause de ces délocalisations… c'est un cercle vicieux qu'il faut à tout prix stopper ». Cette désindustrialisation, Cécile, salariée Stellantis à Poissy (Yvelines), y est confrontée de plein fouet : « Nous faisons parfois la Une des journaux, depuis que le PSG veut empiéter sur un quart de notre site pour installer son futur stade, ce qui mettra fin à plusieurs lignes de production alors que le site est déjà en péril et menacé de fermeture. Mais nous, nous voulons garder notre industrie automobile ! ».

Sophie, élue CSE à l'AFPA et conseillère prudhommale, a du mal à cacher ses désillusions : « Les annonces sur le budget de l'État nous inquiètent profondément. Les salariés souffrent dans toutes les entreprises… en 2023, nous avons beaucoup œuvré contre la réforme des retraites, sans succès. Est-ce que cette mobilisation portera ses fruits ? Je ne sais pas. Quand on voit ce qui est prévu par rapport aux ALD (affections longue durée), on est inquiets sur la façon dont les prises en charge vont être impactées. Nous sommes aussi directement pris pour cible : l'État a déjà indiqué qu'il voulait fusionner les agences dont nous faisons partie, avec moins de financement, moins de missions… alors que nous en voulons plus ! ».

Membre de la CFE-CGC groupe RATP, Cyrille attend un partage plus juste des responsabilités : « Les efforts doivent être faits par l'ensemble de la population. Les salariés et les entreprises doivent prendre leur part, je suis d'accord… mais les entreprises aussi ! ». Une opinion partagée par Luc : « Nous sommes à quoi, la 8, 9e réforme des retraites… et à chaque fois, ce sont les revenus directs ou indirects des salariés qui sont mis à contribution. Il est grand temps que les ultra-riches, qui n'ont jamais eu autant d'augmentation de patrimoine ces dernières années, ainsi que les GAFAM, participent à l'entretien de ces sociétés qui les font vivre et leurs permettent de s'enrichir ! ».

François Tassain

CFE-CGC - Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres published this content on September 19, 2025, and is solely responsible for the information contained herein. Distributed via Public Technologies (PUBT), unedited and unaltered, on September 19, 2025 at 15:52 UTC. If you believe the information included in the content is inaccurate or outdated and requires editing or removal, please contact us at [email protected]