10/30/2025 | Press release | Distributed by Public on 10/30/2025 01:45
Sommet social mondial de Doha : un sommet pour remettre la justice sociale au cœur de la mondialisation
Du 3 au 6 novembre 2025, se tient à Doha le Sommet social mondial - deuxième édition du Sommet pour le développement social.
Organisé à l'occasion des 30 ans du premier Sommet mondial pour le développement social, ce Sommet social mondial vise à relancer la mise en place des objectifs sociaux décidés à Copenhague en 1995 :
1°) éliminer la pauvreté,
2°) atteindre le plein emploi productif et le travail décent pour tous,
3°) assurer l'inclusion sociale, en particulier l'égalité entre les femmes et les hommes et l'inclusion des personnes en situation de handicap ou victimes de discriminations.
Le Sommet doit également permettre d'accélérer la réalisation de l'agenda 2030 en mettant l'accent sur la composante sociale du développement durable.
La persistance au niveau international de problèmes sociaux aggrave les déséquilibres mondiaux : violations des principes et droits fondamentaux au travail, persistance du travail des enfants et de formes contemporaines de l'esclavage, absence de protection des travailleurs de l'économie informelle, inégalités salariales entre les hommes et les femmes, exclusion, conséquences du vieillissement de la population et de la transformation numérique…
Pour répondre à ces défis, le sommet permettra aux Etats membres de l'ONU de renouveler leur engagement pour progresser vers la justice sociale et d'annoncer des mesures concrètes.
Deux livrables sont attendus :
La France est pleinement engagée depuis le début de la préparation du Sommet, à travers une contribution tripartite du gouvernement et des partenaires sociaux (lien vers document en p.j. : possible de le télécharger sur le site ?) et la conduite de consultations avec la société civile
Elle portera son message sur la lutte contre les déséquilibres mondiaux, qui sera à nouveau au cœur de la présidence française du G7 en 2026, ainsi que sur la complémentarité entre les dimensions économique, environnementale et sociale du développement durable. Comme l'affirme le Pacte pour la Prospérité des Peuples et de la Planète, « aucun pays ne devrait avoir à choisir entre la lutte contre la pauvreté et la préservation de la planète ».
La France est convaincue que l'harmonisation par le haut des normes sociales et des conditions de travail au niveau international est dans l'intérêt de tous, y compris des travailleurs et des entreprises françaises.
S'appuyant sur une longue expertise de promotion du développement social dans les pays en développement, elle présentera des projets et des initiatives concrètes pour accélérer l'inclusion des femmes, la protection des travailleurs du secteur informel, la formation professionnelle et le financement des systèmes de protection sociale.
La France coorganisera trois événements parallèles pour promouvoir trois secteurs pivots pour l'agenda social :
De l'informalité à la formalité : des politiques fondées sur des données probantes pour une transition qui ne laisse personne de côté
4 novembre 2025 - 13h15 - 14h30
Lieu : Centre des conférences internationales de Doha, salle 106
Contexte
Cet événement s'attaque à un obstacle majeur à la justice sociale et à la croissance inclusive : la transition de l'économie informelle vers l'économie formelle. Avec plus de deux milliards de personnes - environ 58 % de la main-d'œuvre mondiale - et jusqu'à 80 % des entreprises opérant dans l'informel, l'informalité entrave les droits des travailleurs, la protection sociale, la productivité, la concurrence loyale et les recettes publiques, et perpétue la pauvreté intergénérationnelle. La Déclaration politique du Sommet social mondial reconnaît l'informalité comme un obstacle structurel et appelle à des politiques favorisant la formalisation, alignées sur l'ODD 8 et ses liens avec les ODD 1, 5, 10, 16 et 17.
Objectifs
L'objectif de cette session est de promouvoir la transition vers l'emploi formel en présentant des approches intégrées, fondées sur des données probantes et adaptées aux contextes nationaux, fondées sur un dialogue social inclusif et conçues pour ne laisser personne de côté.
Elle mettra en avant les expériences nationales du Brésil, de la Colombie, de l'Inde et de la Côte d'Ivoire.
La discussion s'articule autour d'un double objectif : (i) s'attaquer aux causes profondes du travail informel grâce à une simplification de l'enregistrement, des incitations intelligentes, une protection sociale et du travail étendue, un soutien à la productivité et une conformité et une application efficaces ; et (ii) donner plus d'autonomie aux travailleurs confrontés aux déficits de travail décent les plus importants, en particulier aux femmes, en supprimant les obstacles qui les confinent à des activités à faible productivité et à faible revenu, ainsi qu'à l'emploi informel.
L'économie sociale et solidaire : un rôle clé dans la mise en œuvre de l'Agenda 2030
5 novembre 2025 - 13h15-14h30
Lieu : Centre des conférences internationales de Doha, salle 104
Contexte
L'économie sociale et solidaire (ESS) est constituée d'un ensemble d'entreprises, d'organisations et d'entités qui exercent des activités économiques, sociales ou environnementales au service d'un intérêt collectif et/ou général, et qui reposent sur les principes de coopération volontaire et d'entraide, de gouvernance démocratique et/ou participative, d'autonomie et d'indépendance, ainsi que sur la primauté de l'être humain et de la finalité sociale sur le capital en ce qui concerne la répartition et l'utilisation des excédents et/ou des bénéfices, ainsi que des actifs.
Les entités de l'ESS, en tant qu'ancrage local, peuvent offrir des opportunités de travail décent et promouvoir l'avancement des femmes, notamment celles vivant en zone rurale, des jeunes, des personnes handicapées et des personnes en situation de vulnérabilité. Elles contribuent également au renforcement de la cohésion communautaire et sociale et à la promotion de la diversité, de la solidarité, de la protection et du respect des cultures et des savoirs traditionnels, notamment parmi les peuples autochtones et les communautés locales.
Objectifs
Cette session présentera comment les acteurs de l'économie sociale et solidaire - comme les coopératives, les associations, les mutuelles et les entreprises sociales - contribuent au travail décent et à l'inclusion sociale
En s'appuyant sur les écosystèmes existants et en renforçant l'évaluation, la co-construction et la mise en œuvre des politiques publiques, l'ESS permet d'améliorer les services publics sociaux ou environnementaux, de développer des activités économiques et des emplois durables, et de consolider la démocratie économique et l'engagement de la société civile. L'événement mettra en lumière la contribution concrète de l'ESS à la réalisation des engagements multilatéraux en matière d'éradication de la pauvreté, de plein emploi productif et de travail décent pour tous, d'inclusion sociale et de questions transversales de développement social. Il soulignera également l'importance de cadres juridiques, politiques, statistiques et financiers appropriés, alignés sur les normes internationales de l'ONU et de l'OIT. Il visera à réaffirmer la continuité politique entre les engagements du Sommet de Copenhague de 1995 et les récentes résolutions de l'ONU, à promouvoir l'intégration explicite de l'ESS dans les piliers thématiques du Sommet et à encourager un engagement clair en faveur de cadres propices à son développement.
Enfin, l'événement ouvrira la voie à une meilleure intégration de l'ESS dans les mécanismes de coordination et de suivi du système des Nations Unies.