CADENCE, une nouvelle chaire pour un apprentissage durable

Pour lutter contre les oublis et les apprentissages provisoires durant le parcours scolaire, une nouvelle chaire partenariale en éducation vient de voir le jour: la chaire CADENCE (Chaire partenariale sur l'apprentissage durable en contextes éducatifs). Elle vise à comprendre et à améliorer les pratiques éducatives afin d'aider les élèves à apprendre de façon plus efficace et surtout de manière plus durable.

Dirigée par deux cotitulaires, Geneviève Carpentier, professeure au Département de psychopédagogie et d'andragogie de l'Université de Montréal, et Anick Sirard, conseillère pédagogique au Centre de services scolaire des Samares, cette chaire paritaire repose sur une collaboration étroite entre le monde de la recherche et le terrain.

Une chaire collaborative

La chaire CADENCE réunit différentes personnes du milieu de la recherche et des milieux de l'éducation préscolaire et de l'enseignement primaire afin d'élaborer des solutions concrètes aux difficultés liées au phénomène de l'oubli. Ce projet repose sur une interaction entre la recherche et la pratique, permettant ainsi d'adapter les dispositifs de formation et d'accompagnement aux besoins réels du terrain. Un échange fécond, comme l'a souligné Marie-Josée Hébert, vice-rectrice à la recherche, à la découverte, à la création et à l'innovation de l'UdeM au lancement officiel de la Chaire, le 3 avril: «Ce mariage entre le milieu théorique et le milieu pratique permet à chacun d'apprendre de l'autre.»

Pour Geneviève Carpentier, c'est précisément cette approche collaborative qui fait toute la richesse du projet: «Ce qui caractérise la chaire CADENCE, c'est qu'elle s'inscrit dans une démarche participative, de l'écriture du projet jusqu'à la diffusion des résultats en passant par la collecte et l'analyse des données.»

Trois axes de recherche pour mieux apprendre

Pour atteindre ces objectifs, les projets de recherche menés par la chaire CADENCE s'articulent autour de trois axes.

Le premier axe s'intéresse directement aux élèves: comment perçoivent-ils leur environnement d'apprentissage? Quels sont les facteurs qui influencent leur motivation et leur capacité à intégrer les apprentissages? En analysant ces aspects, l'équipe de recherche souhaite mieux comprendre comment favoriser un climat propice à des apprentissages durables.

Le deuxième axe se concentre sur les gestes professionnels du personnel enseignant: quelles sont les pratiques pédagogiques qui favorisent la rétention des connaissances? Comment les enseignantes et enseignants peuvent-ils adapter leurs pratiques pour soutenir le processus d'apprentissage et sa durabilité?

Enfin, un dernier axe vise à créer et à mettre en œuvre des dispositifs de formation innovants pour accompagner les membres du personnel scolaire dans leur développement professionnel. Il s'agit d'acquérir une compréhension plus riche et fine du développement professionnel qui mène à des ajustements ou à des changements de pratique cohérents ainsi qu'à des effets perçus et concrets chez les élèves.

Présence dans plusieurs établissements scolaires

Les balbutiements de ce partenariat entre le milieu professionnel et le milieu scientifique remontent à un projet de recherche financé par le Fonds de recherche du Québec - secteur Société et culture et le ministère de l'Économie, de l'Innovation et de l'Énergie qui a eu lieu dans une seule école du Centre de services scolaire des Samares «pour créer et expérimenter un dispositif de formation axé sur le processus d'apprentissage et sa durabilité», se souvient Julie Riopel, directrice générale adjointe du Centre.

Un projet de la chaire CADENCE vise la mise à l'échelle de ce dispositif. Aujourd'hui, plus de 340 membres du personnel scolaire participent à ce projet qui touche plus de 7000 élèves.

• Soirée de lancement de la chaire

  Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

• Les nouveaux locaux de la chaire CADENCE

  Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal

• Soirée de lancement de la chaire

  Crédit : Amélie Philibert, Université de Montréal