12/18/2025 | Press release | Distributed by Public on 12/18/2025 11:13
Le représentant de la Slovénie a fait, ce matin, devant le Conseil de sécurité, le compte rendu de la mission « historique » que ce dernier a effectuée en Syrie et au Liban du 2 au 7 décembre. Évoquant tout d'abord la Syrie, il a rappelé que la visite du Conseil s'est déroulée quelques jours avant le premier anniversaire de la chute du régime d'Assad. « Elle avait un objectif clair: rebâtir la confiance. » Non seulement retisser la confiance du Conseil dans le travail du Gouvernement pendant cette période de transition, mais également celle du Gouvernement et du peuple syrien en la communauté internationale, a-t-il déclaré.
Cette visite a également permis au Conseil de prendre note de l'ampleur des destructions à Damas mais aussi de l'espoir qui anime les Syriens dans la reconstruction de leur pays, a ajouté M. Samuel Žbogar qui a fait état de réunions « constructives » avec le Président syrien et son gouvernement, ainsi qu'avec les membres de l'équipe de pays des Nations Unies, des représentants de la société civile, des dignitaires religieux et les commissions nationales, y compris la Commission nationale de justice transitionnelle et la Commission nationale sur les personnes disparues.
« Nous avons pu réaffirmer notre ferme soutien à la souveraineté, l'indépendance, l'unité et l'intégrité territoriale de la Syrie, plusieurs membres exprimant leur grave préoccupation devant les violations israéliennes. » Le délégué slovène a salué l'engagement des autorités syriennes en faveur de la paix et de la sécurité. « Nous avons porté un message unifié: l'avenir de la Syrie doit être façonné par les Syriens eux-mêmes en dépit des défis existants. »
Le délégué a également rappelé l'importance de l'inclusion, afin que tous les Syriens puissent décider de l'avenir du pays, y compris grâce à une large participation des femmes et des jeunes. « Le Conseil a exprimé l'espoir en la finalisation d'un accord sur la reconfiguration de la présence des Nations Unies à Damas. » Le Conseil a pu rencontrer des groupes de victimes et souhaité que justice soit faite pour les atrocités commises ces 14 dernières années mais aussi les plus récentes, a conclu le délégué.
« Damas vous a ouvert ses portes et vous êtes venus nous soutenir et exprimer la solidarité de la communauté internationale », a salué le délégué de la Syrie. Il a déploré les violations israéliennes et rappelé les destructions du régime précédent. Le palais présidentiel que vous avez pu visiter est devenu un symbole d'ouverture, s'est-il réjoui. « Vous avez pu voir la nouvelle Syrie qui célèbre sa diversité ethnique et religieuse », s'est-il félicité, en rappelant que l'histoire récente avait été écrite avec le « sang des Syriens ».
Évoquant ensuite la visite au Liban, le représentant slovène a indiqué que les membres du Conseil se sont entretenus avec le Président du pays, le Président du Parlement, le Premier Ministre et le Ministre des affaires étrangères. La délégation du Conseil a discuté de la décision du Gouvernement libanais d'avoir le monopole de la circulation des armes dans le pays et des priorités relatives au renforcement de l'Armée libanaise et à la reconstruction du sud. De même, elle a rappelé l'appui du Conseil à la pleine mise en œuvre de la résolution 1701 (2006) et salué le déploiement supplémentaire de forces libanaises dans le sud du pays.
M. Žbogar a précisé que les interlocuteurs libanais ont condamné les empiétements constants d'Israël sur la souveraineté libanaise, notamment des tirs quotidiens en violation flagrante de la résolution précitée. Le Conseil s'est également rendu à Naqoura, où un exposé lui a été fait sur les activités de la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban).
« Je suis persuadé que cette visite a permis aux membres du Conseil de comprendre des éléments importants et que ces observations seront dûment prises en compte lors de la poursuite de nos délibérations sur la résolution 1701 (2006) et la phase s'ouvrant en janvier 2027 avec le retrait de la FINUL », a-t-il dit.
De son côté, le délégué du Liban a condamné les violations d'Israël et les appels à une reprise des hostilités. Le Liban a choisi de négocier avec Israël parce qu'il n'y a pas d'issue positive à la guerre, a-t-il tranché. Rappelant la nécessité d'éviter tout vide sécuritaire après le retrait de la FINUL, il a salué la tenue à Paris, en février 2026, d'une conférence internationale destinée à renforcer les capacités de l'Armée libanaise
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