12/18/2025 | News release | Distributed by Public on 12/19/2025 07:02
Le 12 décembre 2025, l'armée de l'Air et de l'Espace organisait un séminaire dédié au grand froid, à l'hôtel national des Invalides. Ce rendez-vous avait pour objectif de dresser les capacités des armées à affronter les enjeux de défense inhérents aux cercles polaires, notamment en Arctique.
Organisé le 12 décembre par l'armée de l'Air et de l'Espace (AAE) aux Invalides, ce séminaire avait pour objectif de présenter à un public militaire et civil les capacités opérationnelles de chaque armée en milieu froid. À l'aube de l'année 2025, l'équipe de marque avion de transport tactique (EMATT) ouvrait justement la voie des expérimentations de l'AAE dans le grand nord, en déployant l'A400M Atlas au Canada puis au Groenland. Ces missions avaient notamment permis d'éprouver les capacités de l'aéronef dans le cercle polaire. Pour le général de corps aérien Dominique Tardif, major général de l'AAE (MGAAE), les objectifs affichés sont les suivants : « Voir loin, agir loin et durer longtemps. » Au cours du séminaire, ce dernier a d'ailleurs rappelé les enjeux géopolitiques pouvant conduire à une intervention militaire dans ces zones froides avant de présenter les défis auxquels font face les armées qui doivent être relevés en collaboration avec les industriels, les scientifiques et les partenaires internationaux.
Après plusieurs années d'engagement sur des théâtres sahéliens, le MGAAE évoque le « pivot vers le froid », nécessitant une préparation préalable des armées françaises. Parce qu'aujourd'hui, le grand nord est au cœur des tensions géopolitiques. Le changement climatique, notamment, ouvre de nouvelles voies maritimes favorisant les stratégies de guerre hybrides. Du fait des ressources multiples offertes (hydrocarbures, terres rares, ressources halieutiques), le grand nord attire la convoitise des compétiteurs, en particulier de la Russie, entraînant, à terme, des risques pour la navigation, les flux énergétiques, les structures et câbles sous-marins et les écosystèmes de la zone.
Dans ce cadre, les armées françaises doivent pouvoir se projeter et opérer en zones polaires. Au cours du séminaire, outre l'évocation des défis capacitaires et logistiques, les intervenants ont spécifiquement mis l'accent sur la préparation de l'humain au milieu : de la résistance physique à la résistance morale.