UNOG - United Nations Office at Geneva

11/02/2025 | News release | Distributed by Public on 11/02/2025 12:51

L’ONU appelle à mettre fin à l’impunité pour les crimes commis contre les journalistes

Le chef de l'ONU dénonce une escalade mondiale des attaques contre les journalistes et rappelle que Gaza est devenue la zone la plus meurtrière pour la presse.

Dans un message publié dimanche, à l'occasion de la Journée internationale de la fin de l'impunité pour les crimes commis contre les journalistes, le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, déplore les violences croissantes visant celles et ceux qui, dans le monde entier, cherchent à « dire la vérité aux pouvoirs en place ».

« Partout dans le monde, les professionnels des médias affrontent des dangers grandissants dans leur recherche de la vérité : agressions verbales, intimidations judiciaires, attaques physiques, emprisonnement, torture. Certains se font même tuer », souligne-t-il.

Gaza, zone la plus meurtrière pour la presse

Le haut responsable indique que Gaza est devenue « la zone la plus meurtrière pour les journalistes » parmi toutes les zones de conflit. Il réitère à ce sujet son appel « en faveur d'enquêtes indépendantes et impartiales », alors que de nombreux reporters ont perdu la vie depuis un an dans l'enclave palestinienne.

Pour le chef de l'ONU, l'impunité qui entoure ces crimes « n'est pas seulement une injustice pour les victimes et leurs familles : c'est également une atteinte à la liberté de la presse, une invitation à de nouvelles violences et une menace pour la démocratie elle-même ».

« Chaque affaire doit faire l'objet d'une enquête »

António Guterres rappelle que près de neuf meurtres de journalistes sur dix restent non élucidés à l'échelle mondiale. Il appelle les autorités à « procéder à une enquête dans chaque affaire », à « engager des poursuites contre chaque responsable » et à « veiller à ce que les journalistes puissent exercer leur métier librement, partout ».

Le Secrétaire général attire aussi l'attention sur la montée alarmante du harcèlement en ligne visant les femmes journalistes, souvent livrées à la vindicte numérique sans protection adéquate. Ces attaques, souligne-t-il, « restent largement impunies et entraînent souvent des conséquences préjudiciables dans le monde réel ». Il plaide pour que « les espaces numériques deviennent sûrs pour celles et ceux qui recueillent et diffusent des informations ».

La voix du public

António Guterres conclut son message sur une mise en garde et un appel collectif : « Lorsque les journalistes sont réduits au silence, c'est notre voix à tous qui s'éteint. Unissons-nous pour défendre la liberté de la presse, exiger des comptes, et faire en sorte que celles et ceux qui disent la vérité aux pouvoirs en place puissent le faire sans crainte ».

À travers cette déclaration, le Secrétaire général rappelle que la liberté de la presse n'est pas un privilège réservé à quelques-uns, mais une condition vitale de toute démocratie.

UNOG - United Nations Office at Geneva published this content on November 02, 2025, and is solely responsible for the information contained herein. Distributed via Public Technologies (PUBT), unedited and unaltered, on November 02, 2025 at 18:51 UTC. If you believe the information included in the content is inaccurate or outdated and requires editing or removal, please contact us at [email protected]