Prime Minister of Hungary

09/22/2025 | Press release | Archived content

Réponse de Viktor Orbán

Merci de me donner la parole, Monsieur le Président.

Quelques brèves remarques. Étant donné que je suis d'accord avec tout ce qu'ont dit notre président de groupe et mon président de groupe, je les remercie.

Mais le déni de la réalité n'aide en rien, cher collègue député Toroczkai. Présenter Budapest comme un échec, alors que la ville atteint 160 % de la moyenne de développement de l'Union européenne, cela me paraît plutôt cocasse. S'agissant d'un parti qui se veut national, il me semble injustifié, lorsqu'on parle de la natalité, de passer sous silence le fait que, sans le tournant favorable aux familles engagé en Hongrie, 180 000 enfants hongrois ne seraient jamais nés. Je vous demande de respecter ce fait, de le reconnaître. C'est une question sérieuse. Si 180 000 enfants sont nés depuis 2010, c'est grâce à ce tournant en faveur des familles. C'est encore peu, bien sûr ; il vaudrait mieux qu'il y en ait deux fois plus, dix fois plus. Mais si les choses étaient restées comme elles étaient, telles que les membres de la DK (Coalition démocratique) nous les ont laissées, alors il y aurait aujourd'hui 180 000 enfants hongrois de moins. Je ne dis pas qu'une opposition de droite doive soutenir un parti de droite. Mais, sur ces questions nationales, il n'est pas souhaitable, selon moi, que nous cherchions à nous piéger les uns les autres. Il y a d'autres adversaires contre lesquels ce combat doit être mené.

Plusieurs intervenants ont évoqué le nombre d'infractions. À mon sens, attaquer la police est une erreur. Je ne parle pas ici de justice ou d'injustice, nous avons déjà dépassé ce stade, mais de bon sens : ce n'est pas judicieux. Nos policiers sont compétents, la police est bien organisée, elle accomplit sa mission, avec dévouement et efficacité. Les statistiques que vous présentez passent sous silence le fait que l'augmentation du nombre de délits est due essentiellement aux infractions commises en ligne, depuis l'étranger, par des ressortissants étrangers, et vous faites porter le chapeau à nos policiers. Pourquoi agissez-vous ainsi envers les policiers ? Les policiers, avec ce qu'ils gagnent, accomplissent correctement leur travail, ils nous protègent, et vous utilisez les petites irrégularités les plus insignifiantes pour les attaquer. À mon sens, ce n'est pas juste. La situation est similaire en ce qui concerne les médecins et les responsables de l'organisation des soins de santé. Je sais que le déni de la réalité est une habitude bien ancrée dans cette Assemblée, mais je vous recommande de prendre en considération les deux faits suivants. En 2010, la Hongrie comptait 34 médecins pour 10 000 habitants ; aujourd'hui, nous en comptons 44. Cela ne fait pas moins, cela fait plus. Je m'adresse à vous, Monsieur le Député Lukács : 44, c'est plus que 34, ce n'est pas moins. Il en va de même pour le personnel soignant. Écoutez bien : en 2010, il y avait 96 000 infirmiers et personnels de santé qualifiés ; ce chiffre est passé de 96 000 à 104 000. Monsieur le Député Lukács, je vous le dis : 104 000, c'est plus que 96 000. Le nombre de personnes travaillant dans le secteur de la santé n'a donc pas diminué, il a augmenté.

Mon collègue, le député Toroczkai, a évoqué la proposition de Mme Dóra Dúró, que je soutiens moi-même, même si je ne partage pas son appréciation. À mon sens, il n'y a jamais eu, et il n'y a pas aujourd'hui, la moindre intention d'humilier l'une ou l'autre des membres féminins de ce Parlement, y compris Mme Dóra Dúró. Je comprends qu'il s'agisse du cas où sa proposition a été déposée, avec une légère modification, par un député de la majorité, sous son propre nom. Je ne prétends pas que ce soit élégant, mais l'essentiel est que nous avons accueilli la proposition de Mme la Députée. Pour ma part, j'ai passé seize ans dans l'opposition, et je possède une belle collection d'exemples de ce genre de pratiques. Je suggère donc à Mme la Députée de ne pas y voir une offense ni une vexation, mais plutôt une marque de reconnaissance. Je tiens à le dire clairement : nous reconnaissons le travail qu'elle a accompli, nous la remercions pour sa proposition, et nous en soutiendrons le contenu. J'espère que la majorité du Parlement en fera de même.

Mesdames et Messieurs les Députés,

Monsieur le Député Lukács affirme également que nous aurions relâché des passeurs. C'est la énième fois qu'il le dit, et la énième fois que je dois répondre : nous n'avons relâché aucun passeur, nous les avons poussés hors du pays. Comprenez-vous la différence entre « relâcher » et « pousser » quelqu'un hors du pays ? La réalité, c'est que nous poussons les passeurs hors du pays, parce que nous ne voulons pas que les contribuables hongrois aient à les entretenir. Et nous les poussons dehors de telle sorte que, selon la loi, s'ils reviennent et commettent le moindre délit, ils encourent une peine doublée. Résultat : aucun ne revient. C'est donc un succès, Monsieur le Député !

Monsieur le Député Arató a longuement parlé des retraités. Je n'ai pas l'intention de blesser mon collègue, mais il est difficile de ne pas le faire. Il faut tout de même une certaine dose, appelez cela perversité, courage politique, je ne sais pas comment vous dites de l'autre côté, ou peut-être fierté, je ne sais pas comment ça se pratique chez vous, pour supprimer la treizième pension aux retraités, que nous avons ensuite rétablie, et pour ensuite nous attaquer, nous, sur la question des retraites. Comment faut-il appeler cela ? La treizième mensualité a été supprimée pour une grande partie des fonctionnaires, puis vous attaquez ceux qui l'ont rétablie. J'écoute avec intérêt les remarques des députés de l'opposition à propos du gouvernement, mais je vous suggère tout de même de laisser une certaine place aux faits, aux événements passés, lorsque nous voulons avoir un échange rationnel. Vous avez retiré la treizième pension aux retraités ; nous l'avons rendue aux retraités. Voilà où en est le match DK-Fidesz, je vous le signale.

Je voudrais dire également quelques mots sur un autre point : vous essayez de décrire la situation de l'économie hongroise à l'aide de chiffres macroéconomiques. Ce sont, à mes yeux, des débats importants et utiles. Mais la véritable performance d'une économie, l'image fidèle de son état, se mesure à ce qui se passe dans la vie réelle. Dans la vie réelle, aujourd'hui, tout jeune peut contracter un prêt à 3 % en son propre nom et accéder à la propriété : il peut passer du statut de locataire à celui de propriétaire. Dans la vie réelle, lorsqu'une famille a deux ou trois enfants, l'avantage fiscal dont elle bénéficiait jusque-là, de 40 000 à 100 000 forints, est doublé. Voilà la réalité ! On peut me citer des indicateurs macroéconomiques, mais la réalité, c'est cela. La réalité, c'est que lorsqu'une personne perçoit une allocation parentale ou une indemnité de maternité, elle ne paie pas d'impôt, et son revenu mensuel augmente ainsi de 40 000 à 60 000 forints. Voilà la réalité ! On peut me raconter des histoires avec des données macroéconomiques, mais ce qui compte, c'est cela, ce qui se passe vraiment. Et pour les retraites aussi, la situation est claire : les retraités reçoivent tout ce qui leur est dû. L'exonération d'impôt pour les mères : un million de mères hongroises ne paieront plus d'impôt sur le revenu.

Voilà la réalité, chers amis, et non pas les fables que vous me racontez avec vos indicateurs macroéconomiques. Voilà la réalité ! La réalité est de notre côté, la réalité est du côté du gouvernement, la réalité est du côté de la Hongrie. Et c'est pourquoi nous gagnerons les prochaines élections, quoi que vous fassiez, Mesdames et Messieurs ! La réalité est notre alliée.

Mesdames et Messieurs,

Pour conclure : plusieurs d'entre vous ont évoqué l'affaire de la rue Szőlő. Il s'agit d'un cas précis, à propos duquel je vous fournis les informations suivantes : La déclaration faite à la presse par Mme Klára Dobrev est totalement dépourvue de fondement factuel qui pourrait justifier une quelconque procédure judiciaire. En réalité, il s'agit d'une campagne de diffamation sournoise, rappelant les heures du communisme, dirigée contre certains membres désignés du gouvernement. Je vous le garantis : tous les membres du gouvernement sont soumis à un contrôle de sécurité nationale. Et je vous garantis aussi que quiconque aura diffamé, formulé de fausses accusations ou attaqué des membres du gouvernement se retrouvera confronté à la procédure judiciaire appropriée.

Je vous remercie.

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