05/13/2025 | Press release | Distributed by Public on 05/13/2025 12:32
Lors du discours d'ouverture de l'événement "l'Europe à la croisée des chemins" mardi, la Présidente du PE a fait valoir sa vision d'une Europe plus intelligente, plus forte et plus sûre.
La Présidente a déclaré : "le temps des hésitations est révolu. Il ne reste plus qu'un seul chemin: en avant et ensemble". Elle a appelé de ses vœux une Europe différente, plus réaliste, plus autocritique et favorable à ses industries, avec moins de contraintes règlementaires et plus innovatrice. Une Europe qui se méfie des populistes et qui est plus en phase avec les attentes des citoyens. Elle a plaidé en faveur d'un changement d'état d'esprit et d'un changement de priorités. La Présidente Metsola a appelé l'Union européenne et le Parlement européen à faire les choses différemment, à travailler plus rapidement, avec assurance et à prendre des décisions plus courageuses.
Un manifeste pour le changement
Elle a mis en garde contre le fait qu'après les dernières élections européennes, "le barycentre politique a peut-être tenu bon - il s'en est fallu de peu - mais à l'ère de l'hyperpolarisation, il serait risqué d'ignorer les signaux d'alarme qui se sont déclenchés."
"Nous avons besoin de détermination - de courage politique - pour montrer que nous sommes toujours un continent en plein essor. Pour prouver que nous sommes ouverts aux affaires. Aux idées. À de nouvelles façons de s'attaquer à des problèmes anciens. C'est ainsi que nous défierons les cyniques et que nous vaincrons ceux qui sont déterminés à voir l'Europe échouer."
Une Europe plus intelligente
"Une Europe plus intelligente est une Europe qui reconnaît que notre manière de garantir les libertés individuelles et la protection sociale dépend de notre compétitivité. Un espace où il est possible de convertir une idée en entreprise, de trouver un investissement, d'échouer et de recommencer, encore et encore. Un espace au sein duquel les start-ups peuvent se développer facilement. Où la charge administrative est limitée de manière drastique, même dans des domaines du quotidien comme la sécurité routière, sans trop compliquer la vie des citoyens."
Elle a plaidé pour que l'Europe se montre "à la hauteur de la situation et veille à laisser à nos entreprises, à nos chercheurs, à nos ingénieurs, à nos codeurs et à nos détenteurs de brevets l'espace dont ils ont besoin pour être compétitifs, pour innover et pour diriger."
Concernant la nécessité de simplifier et de réduire la réglementation, elle a déclaré: "Le programme de simplification de l'Europe doit marquer le début d'une nouvelle Europe et, avec le prochain CFP, déclencher un boom économique."
La Présidente Metsola a souligné que ce Parlement européen était fondamentalement différent de celui de 2019 : "Nous avons mené des réformes, nous allons beaucoup plus vite sans affaiblir notre contrôle ni diminuer nos obligations législatives. C'est pourquoi les députés remettent en question les tentatives visant à réduire l'engagement du Parlement européen sur des questions cruciales, souvent sources de divisions. L'Europe n'est rien sans ses citoyens. Utiliser des dispositions du traité comme l'article 122, ce n'est pas soutenir une Europe plus intelligente, c'est même le contraire. Nous insisterons toujours sur le renforcement du droit d'initiative du Parlement"."
Une Europe plus forte
"Une Europe forte est une Europe tournée vers l'extérieur, capable de reconnaître les opportunités et de les saisir". S'exprimant spécifiquement sur le commerce avec les États-Unis, Roberta Metsola a déclaré: " L'objectif final des négociations avec les États-Unis devrait être un accord global. Dans l'histoire du monde moderne, il n'y a pas de plus grande alliance, pas de 'rencontre plus forte des esprits démocratiques' qui ait façonné tant de vies et créé tant de prospérité. Nous devons continuer à le construire et à le renforcer, tout en restant préparés à faire face à n'importe quel scénario."
"S'adapter, cela doit signifier que nous sommes capables de ne pas perdre de vue les avantages de nouer une nouvelle relation plus étroite, non seulement avec les États-Unis, mais aussi avec le Canada et le Royaume-Uni. Oui, le Brexit reste toujours le Brexit. Oui, les réalités géographiques sont ce qu'elles sont. Mais à situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles et nous devons sortir de notre zone de confort. Garantir un fort partenariat stratégique avec le Royaume-Uni nous bénéficiera à tous et encouragera la coopération transatlantique."
Une Europe plus sûre
Évoquant le domaine de la défense, Roberta Metsola a déclaré: "Dépenser plus en matière de sécurité et de défense, c'est la première étape. Mais l'argent seul ne suffira pas à résoudre le problème. Rassembler nos industries de la défense constituerait une réelle avancée. Bien sûr, cela signifie trouver des synergies entre les politiques nationales de sécurité, mais surtout, cela signifie résister à la tentation de gains à court terme en faveur d'une approche stratégique à long terme."
"Chaque État membre comprend aujourd'hui que, pour que l'Europe contrôle son propre destin, elle doit être capable d'opérer dans un monde plus dangereux et plus instable qu'auparavant. Nous devons être prêts, alors que nous redoublons d'efforts pour la paix et que nous continuons à soutenir l'Ukraine. C'était le message transmis par le Président Macron, le chancelier Merz, le Premier ministre Tusk et le Premier ministre Starmer lors de leur visite en Ukraine à l'occasion de la Journée de l'Europe."
Pour conclure sur une perspective positive, la Présidente a souligné : "l'Europe reste le plus grand projet politique de l'histoire. C'est toujours le meilleur endroit au monde pour vivre et fonder une famille. Nous ne manquons ni de ressources, ni de talents, ni de capitaux, ni de personnes pour diriger et innover."