03/25/2025 | News release | Archived content
(Ce qui suit est une description textuelle de l'infographie qui précède, notamment pour les personnes mal ou non voyantes.)
Infographie de la toile numérique blésoise. Des sphères, représentant les sites web, sont interconnectées par de multiples liens, comme une toile d'araignée. Une personne tenant un ordiphone est dessinée dans le coin inférieur.
Depuis le développement du numérique, les usages ont profondément changé en matière d'information du public. Plus réactifs, adaptés aux attentes de chacune et de chacun, différents outils numériques ont ainsi été développés par la Ville, en complément de ses supports plus traditionnels que sont Blois mag ou le réseau d'affichage sur l'espace public.
Principal outil numérique de la Ville, Blois.fr peut être comparé à une mairie annexe, ouverte 24 h sur 24, 7 jours sur 7, proposant à la fois des informations et des services en ligne : annonces, démarches en ligne, agenda des sorties, annuaire, grands projets, etc. C'est un support devenu incontournable que la collectivité s'attache à améliorer sans cesse.
Pour les amatrices et amateurs de culture, le site propose également une infolettre, envoyée une fois par mois par mél : c'est un condensé de l'actualité culturelle blésoise, des temps forts à venir et offres du Pass Blois culture (gratuit pour tous les Blésois·es).
À venir, un service d'info par SMS qui permettra de recevoir (sur inscription) sur son téléphone des informations choisies et/ou alertes (vigilance météo, par exemple). D'autres sites gravitent autour de Blois.fr, comme celui des événements Des Lyres d'hiver ou d'été, ceux du Château, de la Maison de la magie ou de la Fondation du doute.
La Ville s'est engagée dans un chantier d'envergure de rénovation et d'amélioration de ses sites web ; certains, comme MaisonDeLaMagie.fr datant de plus de 13 ans. Ces refontes passeront par une plateforme technique commune entre la Ville, Agglopolys et le CIAS du Blaisois pour davantage d'interactions et de partages de contenus entre les sites.
4 grands axes sont au cœur de la conception des nouveaux sites :
Nos sites événements Des Lyres d'été et Des Lyres d'hiver, lancés dernièrement, nous ont servi de cobayes. Nous sommes particulièrement satisfaits de les avoir imaginés et conçus de façon à ce qu'ils soient 100 % accessibles. C'est une vraie performance. La loi nous y oblige, mais très peu de sites y parviennent, y compris ceux dépendant de l'État. L'ambition sera la même pour les refontes à venir indique Rachid Meress, adjoint au maire à la Ville numérique. Et qui dit accessibilité dit réflexion sur les possibilités de navigation, par exemple pour les personnes qui ne peuvent pas utiliser de souris ou d'écran tactile (du fait d'un handicap par exemple).
Cette refonte sera aussi l'occasion de penser en priorité à la navigation à partir d'un téléphone (75 % des usages actuels). De même, la performance de navigation devra être irréprochable, quel que soit le support utilisé, y compris les plus vieux téléphones ou les petits ordinateurs. Côté éco-conception, des serveurs économes en eau et des pages légères et rapides à télécharger seront au cœur du cahier des charges des projets. Sans oublier la sécurité et le respect de la vie privée, en suivant notamment le référentiel général sur la protection des données.
Une conscience que la Ville met également en œuvre sur ses réseaux sociaux. Blois dispose de comptes sur Facebook, Instagram, LinkedIn ou encore Pinterest. Elle anime et modère ses réseaux en étant vigilante à ne pas contribuer à la « course à la publication » que chacune et chacun peut constater, voire déplorer. Nous voulons éviter la surcharge informationnelle, explique Rachid Meress. Notre démarche n'est pas d'inonder nos abonné·es mais de leur proposer des publications choisies et utiles.
Par ailleurs, dans une démarche d'intérêt général, la Ville a fait le choix, depuis plus d'un an (janvier 2024), de mettre en sommeil son compte Twitter (renommé X) en stoppant toute publication, face aux évolutions du réseau depuis son rachat par Elon Musk (licenciements très importants dans les équipes de modération, déblocage de comptes nazis, déséquilibrage des règles de modération et des messages amplifiés au profit du racisme, de l'homophobie ou de la transphobie, etc.). Les récentes dérives fascisantes de son dirigeant semblent malheureusement donner raison à cette prise de position.
La Ville a également créé un compte en 2020 sur Mastodon, compte qu'elle a commencé à alimenter fin 2022 : ce réseau social de discussion est similaire à Twitter, mais s'appuie sur des valeurs opposées (cf. entretien plus bas sur cette page).
L'usage et la place des réseaux sociaux et du numérique dans notre quotidien est un véritable sujet de société. Meta a annoncé des modérations moindres sur Facebook et Instagram aux États-Unis. Ces réseaux pourraient suivre le chemin de Twitter. La loi européenne nous protège pour le moment, mais qu'en sera-t-il demain ? Il faut qu'il y ait une véritable prise de conscience des citoyennes et des citoyens sur les risques actuels et futurs. Les éditeurs de contenus doivent également modérer leurs pages et leurs sites pour que les commentaires ne versent pas dans l'injure ou la désinformation.
Chacune et chacun est une partie de la solution. Des réseaux alternatifs existent, sans algorithmes qui influent sur ce que vous voyez et ce que vous devez penser, explique Rachid Meress. À nous tous et toutes de les explorer et de les faire se développer.
Contrairement à notre site Blois.fr, les grands réseaux sociaux actuels sont majoritairement détenus par des entreprises commerciales étrangères (hors Mastodon). Une publication de la Ville sur Facebook sera vue par environ 16 % des personnes abonnées à notre page. Pour espérer toucher davantage de personnes, il faut payer. La Ville ne souhaite pas entrer dans ce jeu.
« L'intelligence artificielle » (IA) est déjà répandue dans notre quotidien et peut se révéler très utile : aide au freinage dans certains véhicules en cas de danger, analyse de radiographies médicales, etc. La Ville utilise l'intelligence artificielle pour faciliter la recherche d'actes administratifs (logiciel DélibIA) ou pour la synthèse de documents.
Mais récemment, c'est l'IA dite « générative » qui a connu une évolution fulgurante. Elle produit artificiellement des textes, images, sons et vidéos qui peuvent donner l'illusion d'authenticité. Ce domaine de l'IA générative consomme énormément de ressources : électricité, eau, matériaux rares, etc. Cela laisse aussi entrevoir des régressions sociales importantes : pillage d'œuvres, violation de droits d'autrices et d'auteurs, non sollicitation et non rétribution d'artistes, créatrices et créateurs (écriture, illustration, musique, vidéo, etc.).
La Ville de Blois a fait le choix de ne pas céder à ce nivellement par le bas de la création et de ne pas utiliser l'IA générative dans sa communication, tout en continuant de travailler avec les artistes locaux. Elle sensibilise également ses services en interne en ce sens.
Meta peut suivre nos clics et nos réactions, sur leurs réseaux mais aussi sur les sites web et autres applications tierces qui ont fait le choix d'en être partenaires. La législation européenne leur impose cependant de vous permettre de refuser ce pistage :
Si vous avez un compte Instagram et un compte Facebook reliés entre eux, aucune étape supplémentaire n'est nécessaire.
Si vous avez également un compte Instagram distinct d'un compte Facebook, alors rendez-vous sur « accountscenter.instagram.com/ad_preferences » et répétez les étapes 2 à 5 ci-dessus.
Si vous préférez suivre la Ville sur Facebook uniquement et ne souhaitez manquer aucune de ses publications, vous pouvez désactiver le filtrage de ses publications :
C'est la seule façon de ne pas filtrer les publications de la Ville sur Facebook.
Si vous préférez suivre la Ville sur Instagram uniquement et ne souhaitez manquer aucune de ses publications, vous pouvez désactiver le filtrage de ses publications :
C'est la seule façon de ne pas filtrer les publications de la Ville sur Instagram.
Le saviez-vous ? Vous pouvez « installer » n'importe quel site web sur votre smartphone, sans avoir à télécharger une application dans un magasin en ligne. Les étapes à suivre :
Sur iOS, le site web s'ajoute à la suite des applis existantes, éventuellement sur une nouvelle page. Sur Android, il s'ajoute sur votre page d'accueil ou dans la partie « Applis », selon votre modèle.
Pour éviter les risques liés à la surexposition aux écrans, qui peut affecter notre santé physique mais aussi mentale, il est parfois nécessaire de prendre du recul sur son usage numérique. La plupart des appareils récents permettent de mesurer le temps passé sur les écrans, application par application, ou dans l'ensemble. Si votre appareil le permet, rendez-vous dans les réglages (« Bien-être numérique » sur Android, ou « Temps d'écran » sur iOS, MacOS et Windows)
Pour aller plus loin, certains de ces appareils permettent aussi de définir des limites quotidiennes : au bout d'une durée au choix (personnalisable par application), l'appareil indique le temps passé sur cette application et, optionnellement, bloque son utilisation jusqu'au lendemain.
Certains appareils signalent aussi quand le visage est trop près de l'écran, pour éviter la fatigue visuelle et les risques de myopie chez les plus jeunes. Prenons du recul, littéralement !
Quelle est l'approche de la Ville par rapport au numérique et aux réseaux sociaux ?
Nous évaluons régulièrement la pertinence de notre participation aux réseaux sociaux. C'est ce qui nous a amenés à rejoindre Mastodon, pour prendre part à un réseau libre et indépendant, à l'opposé de Twitter sur lequel la désinformation et l'incitation à la haine s'accroît de jour en jour. Contrairement aux autres réseaux sociaux, Mastodon n'est pas régi par un modèle commercial qui incite à retenir indéfiniment les internautes. Cela ne peut que contribuer à redonner du vrai temps libre aux utilisateurs et utilisatrices. Nous sommes également en veille sur les autres logiciels et réseaux libres, complémentaires à Mastodon, sur lesquels nous pourrions nous engager.
Blois.fr : agenda des sorties, grands projets, démarches en ligne, actualités, annuaire, flux RSS, etc., le site est un concentré de services en ligne pour votre quotidien à Blois.
Mais aussi :
ces 4 autres sites cumulent 558 000 visites en 2024.
Inscription aux info méls en ligne.
Indicateurs relevés mi-mars 2025.
Les réseaux sociaux sont à un tournant de leur histoire. D'abord très innovants, beaucoup sont devenus de redoutables outils marketing et commerciaux, utilisant vos données personnelles, ou des machines de propagandes. Alternatif… Mastodon l'est à plus d'un titre ! Le réseau social européen prend le contrepied des géants américains ou chinois et se structure actuellement pour développer ses communautés. Rencontre avec Renaud Chaput, son directeur technique.
Blois mag : En quoi Mastodon se différencie des autres réseaux sociaux ?
Renaud Chaput : Mastodon est un réseau social européen, gratuit, sans publicité et géré par la communauté. Il se veut l'équivalent de Twitter, dans le sens où il permet aux internautes d'échanger des messages courts, sans être sous le contrôle d'une entreprise, ni d'un algorithme. C'est un réseau décentralisé, ce qui redonne aux utilisatrices et utilisateurs le contrôle de leur expérience réseau, c'est-à-dire la possibilité de choisir ce que l'on veut voir et à qui on veut confier ses données. Mastodon a été créé en 2016 par Eugen Rochko, un étudiant allemand qui a commencé à coder dans sa chambre, avant d'être rejoint par une développeuse française. Aujourd'hui, nous sommes une dizaine de personnes salariées.
B. M. : Pourquoi venir sur Mastodon ?
R. C. : Les grands réseaux sociaux actuels sont essentiellement gérés par des sociétés américaines (chinoises pour TikTok). Cela signifie que les algorithmes utilisés répondent à la législation américaine et donnent une vision très américaine de la société, qui n'est pas toujours la même que la nôtre. En résumé, ce sont cinq hommes blancs, milliardaires américains qui décident, aujourd'hui, de ce que l'on peut dire ou pas sur les réseaux sociaux. Que se passerait-il, par exemple, en cas de survenue d'une nouvelle pandémie, sachant la puissance des courants anti-vaccins Outre-Atlantique ? Par ailleurs, les algorithmes d'Instagram ou de Facebook reposent sur un modèle commercial, qui vous incite à rester le plus longtemps possible sur l'application pour afficher plus de publicités… Sur Mastodon, il n'y a ni publicité, ni publication sponsorisée : le fil n'est pas un flux permanent de publicité déguisée. À partir de votre compte, vous pouvez suivre des personnes qui sont sur d'autres réseaux alternatifs à Facebook, Instagram ou TikTok [par exemple : IceShrimp ou Diaspora, Pixelfed et Loops respectivement], sans avoir à vous y inscrire. C'est un réseau où les échanges sont plus humains, où il est plus facile d'avoir des discussions apaisées.
B. M. : Et à l'échelle nationale ?
R. C. : Il est temps que les institutions nationales et européennes tirent les conclusions de l'évolution du contexte géopolitique actuel aux États-Unis, et de leur dépendance notamment sur les réseaux sociaux : aujourd'hui, Elon Musk peut supprimer quand il veut n'importe quel compte, y compris celui du président de la République… Cette prise de conscience concerne chacune et chacun mais aussi les institutions, collectivités ou entreprises : je suis convaincu de la capacité d'entraînement de ces dernières vis-à-vis des citoyens et citoyennes. L'Europe ou le gouvernement allemand par exemple ont déjà fait du chemin. Mais c'est moins le cas en France : est-ce logique de devoir me connecter sur X pour savoir si mon train aura du retard ? Pas vraiment…
B. M. : Quels sont vos projets ?
R. C. : Nous sommes en période de développement et de structuration de notre activité. Le contexte géopolitique actuel, notamment aux États-Unis, nous incite fortement à mettre en place une structure qui pourra rester indépendante de toute pression économique ou financière, comme l'est Wikipédia. Nous travaillons sur un projet de Fondation, qui serait basée en Belgique, avec une gouvernance communautaire et tournante. Nous avons fait le choix de rester en Europe. Sur le plan opérationnel, une nouvelle équipe de direction est arrivée et nous souhaitons étoffer et professionnaliser notre organisation, en recrutant de nouveaux profils pour améliorer les services rendus au public, mais aussi renforcer notre communication, accroître nos levées de fonds… Car Mastodon vit essentiellement de dons de particuliers, ce qui lui garantit aussi son indépendance.
Pour en savoir plus : site web de Mastodon.