11/13/2025 | Press release | Distributed by Public on 11/13/2025 16:33
Les travailleuses et travailleurs en éducation du Conseil scolaire du district de Limestone (CSDL), à Kingston, en Ontario, demandent à l'administration scolaire et à ses membres d'agir immédiatement contre la violence que subissent chaque jour les travailleuses et travailleurs de première ligne en éducation.
« Les épisodes de violence font maintenant partie de la routine », soutient Brenda Price, présidente du SCFP 1480. « Le personnel du CSDL est quotidiennement victime de violence physique - morsures, égratignures, tirage de cheveux et blessures graves - parce que les élèves ne reçoivent pas suffisamment de soutien. »
Le manque chronique d'effectifs et les années de sous-financement public ont engendré des conditions de travail et d'apprentissage non sécuritaires et non viables dans les écoles de la région. Depuis 2018, le gouvernement de l'Ontario prive le système d'éducation public de milliards de dollars, causant une grave pénurie de travailleuses et travailleurs en éducation, et ce, dans toutes les catégories d'emploi : assistant(e)s en éducation, éducatrices et éducateurs désignés de la petite enfance, gardiennes et gardiens, secrétaires, technicien(ne)s en TI, personnel de bibliothèque, etc.
Par conséquent, les élèves ne reçoivent pas tout le soutien nécessaire, et c'est tout le personnel scolaire qui en paie le prix : les concierges doivent nettoyer les dégâts que causent les élèves dans leurs élans de violence; le personnel d'entretien et de métiers doit réparer ou remplacer ce qui a été brisé; les technicien(ne)s en TI doivent remettre en état les appareils électroniques qui ont été lancés dans les classes; les éducatrices et éducateurs de la petite enfance n'arrivent pas à faire leur travail correctement en raison du manque d'assistant(e)s en éducation assigné(e)s aux élèves dans le besoin; et le personnel de bureau doit désamorcer les tensions et surveiller les élèves violent(e)s qui sont envoyé(e)s « chez le directeur ».
Selon un sondage du SCFP-CSCSO, plus de 54 % des assistant(e)s en éducation et des intervenant(e)s auprès des enfants et des jeunes au CSDL subissent un incident violent chaque jour; ils et elles se font frapper, se font donner des coups de pied et des coups de poing, se font mordre, se font tirer les cheveux et se font lancer des objets. La violence, qui autrefois était rare, est désormais monnaie courante.
« Ce n'est pas la faute de nos élèves, précise Brenda Price. Ces jeunes ont besoin de plus de soutien que ce qu'ils et elles reçoivent actuellement du système. On doit embaucher des centaines de travailleuses et travailleurs de plus simplement pour retrouver un quotidien sécuritaire. »
Les travailleuses et travailleurs en éducation disent se retrouver régulièrement dans des situations dangereuses - par exemple en travaillant seul(e) avec des élèves aux besoins particuliers dans des espaces alternatifs, sans témoins ni protocoles en cas de problème. Lorsque des incidents surviennent, le personnel est laissé à lui-même, et les élèves ne bénéficient pas des interventions et structures dont ils et elles ont besoin pour s'améliorer.
« C'est injuste pour tout le monde. C'est injuste pour les jeunes qui ont besoin d'être accompagné(e)s, c'est injuste pour le personnel qui fait de son mieux dans des conditions lamentables, et c'est injuste pour l'ensemble de la communauté scolaire, qui mérite un environnement d'apprentissage sécuritaire », clame Brenda Price.
Les conséquences vont bien au-delà des travailleuses et des travailleurs, puisque ce sont les lieux d'apprentissage des élèves qui sont perturbés chaque jour. Sans le personnel nécessaire, l'enseignement ne peut être ni sécuritaire ni efficace, et la qualité des apprentissages continue à se dégrader.
Le SCFP 1480 exhorte le CSDL et le gouvernement de l'Ontario à faire ce qui suit :
« Nos membres sont au bout du rouleau, se désole Brenda Price. Les gens qui travaillent en première ligne sont forcés de gérer les situations extrêmes sans disposer du personnel nécessaire, sans planification et sans le moindre appui. Le message est clair : nous avons besoin d'aide. Dès maintenant. »
Chiffres en bref :