UNOG - United Nations Office at Geneva

11/13/2025 | News release | Distributed by Public on 11/13/2025 13:23

L’ONU et l’Union africaine promettent une action commune renforcée

António Guterres a appelé mercredi à « faire de l'Afrique une priorité », exhortant la communauté internationale à ne pas « tourner le dos au continent ». Le Secrétaire général des Nations Unies s'exprimait depuis le siège de l'organisation, à l'issue de la neuvième conférence entre l'ONU et l'Union africaine (UA), consacrée au renforcement du partenariat entre les deux institutions.

« La coopération entre nos deux organisations n'a jamais été aussi forte, ni aussi nécessaire », a affirmé M. Guterres, aux côtés du président du secrétariat de l'Union africaine, Mahmoud Ali Youssouf.

Les échanges ont porté sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre des cadres de coopération, mais aussi sur les défis persistants liés à la paix, à la sécurité, au développement, aux droits humains et au climat.
« Notre monde est en plein tumulte, secoué par des conflits meurtriers, l'aggravation des inégalités, le chaos climatique et des technologies hors de contrôle. Les répercussions se font sentir profondément sur le continent africain », a souligné le Secrétaire général.

Mahmoud Ali Youssouf a rappelé, pour sa part, que l'UA et l'ONU ont désormais aligné leurs programmes de développement et travaillent « main dans la main » sur plusieurs initiatives phares.

De la paix à la justice climatique

Parmi ces initiatives figure le programme Faire taire les armes, qui vise à mettre fin aux conflits sur le continent d'ici à 2030. Les deux organisations collaborent aussi sur la justice climatique et la transition énergétique.

Le président du secrétariat de l'UA a par ailleurs réaffirmé son engagement à œuvrer avec les Nations Unies à la réforme du Conseil de sécurité. « Ces réformes sont d'une importance capitale », a-t-il estimé. « Elles permettront, à terme, de consolider le système multilatéral ».

Face à la contraction des financements internationaux, les deux institutions reconnaissent devoir adapter leurs actions et programmes aux nouvelles réalités, tout en poursuivant leurs efforts pour soutenir les opérations de paix, prévenir les conflits et répondre aux crises humanitaires.

« Corriger une injustice intolérable »

Le Secrétaire général a appelé à des « actions décisives » dans trois domaines, à commencer par la reconnaissance pleine et entière du rôle du continent. Il a rappelé que le Pacte pour l'avenir, adopté l'an dernier, préconisait d'attribuer à l'Afrique des sièges permanents au Conseil de sécurité, « corrigeant une bonne fois pour toutes une injustice intolérable dont le continent est victime ».

Deuxième priorité : la réforme du système financier mondial. « Le moment est venu de réformer cette architecture financière pour qu'elle reflète le monde d'aujourd'hui et qu'elle réponde mieux aux besoins des pays en développement, en particulier ceux d'Afrique », a insisté M. Guterres, dénonçant un système « dépassé et inéquitable » qui freine les progrès du continent.

Il a salué à ce titre le rôle moteur de l'Afrique dans l'Engagement de Séville, l'accord adopté cette année par les États membres pour alléger la dette et réduire les coûts d'emprunt des pays du Sud. M. Guterres a annoncé qu'il exhorterait le G20, lors de son sommet à Johannesburg à la fin du mois, « à mener ces réformes trop longtemps différées ».

Soutenir la paix sur un continent en crise

Le chef de l'ONU a enfin plaidé pour un investissement accru dans la paix, réaffirmant son appui à l'initiative Faire taire les armes. « Et c'est maintenant qu'il faut agir », a-t-il insisté. « Aujourd'hui, l'Afrique est le théâtre de trop nombreux conflits et de trop de souffrances ».

Il s'est dit « profondément préoccupé » par les atrocités signalées à El Fasher, la capitale du Darfour du Nord, et la recrudescence des violences au Kordofan, au Soudan. M. Guterres s'est également alarmé de l'insécurité croissante dans le Sahel, tout en citant les crises persistantes au Mali, au Soudan du Sud, en Somalie, en Libye et en République démocratique du Congo.

« Le monde ne doit pas tourner le dos à l'Afrique, foyer de près d'un cinquième de l'humanité », a-t-il martelé, avant de conclure : « Les enjeux sont trop importants, et le potentiel du continent, trop grand ».

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