01/08/2025 | News release | Distributed by Public on 01/08/2025 23:20
Au moins 74 enfants auraient été tués dans des violences à Gaza au cours des sept premiers jours de 2025. C'est ce que dénonce, aujourd'hui, le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) dans un communiqué de presse.
Certaines victimes auraient trouvé la mort dans des raids nocturnes perpétrés dans les villes de Gaza et Khan Younis. L'attaque la plus récente, hier, aurait fait cinq morts à Al Mawasi, une zone du sud du pays pourtant unilatéralement désignée comme « sûre ».
« Pour les enfants de Gaza aux prises avec les attaques, la privation et le froid, cette nouvelle année apporte un lot supplémentaire de décès et de souffrances », déplore la Directrice générale de l'UNICEF, Catherine Russell.
Plus d'un million d'enfants vivent actuellement dans des tentes de fortune dans l'enclave et de nombreuses familles ont été déplacées au cours des 15 derniers mois. La chute des températures hivernales constitue par ailleurs une menace pour les plus jeunes, incapables de réguler leur température temporelle.
Selon l'UNICEF, huit nourrissons et nouveau-nés seraient ainsi morts d'hypothermie depuis le 26 décembre dernier.
Dans ces conditions, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) déclare appuyer l'évacuation médicale de six enfants et cinq accompagnants vers les États-Unis, ainsi que de quatre autres enfants et cinq accompagnants vers la Jordanie.
La situation des civils est en outre aggravée par la poursuite des combats.
« Nos collègues du Bureau de la coordination des affaires humanitaires signalent que les civils palestiniens subissent des niveaux de violence effroyables, alors que les hostilités se poursuivent dans la bande de Gaza », a déclaré le porte-parole du Secrétaire général de l'ONU, Stéphane Dujarric, lors d'un point de presse à New York.
La situation humanitaire à Gaza semble malheureusement avoir échappé à tout contrôle, confirme l'UNICEF dans son communiqué, alors que le nombre de camions acheminant l'aide demeure très insuffisant pour répondre aux besoins les plus élémentaires des familles.
M. Dujarric a indiqué que l'ONU fait tout ce qui est son pouvoir pour fournir un soutien aux Palestiniens déplacés.
Entre le 22 décembre et samedi dernier, les partenaires de l'Organisation ont ainsi aidé plus de 2.000 familles dans le centre et le sud de la bande, en leur fournissant des tentes et du matériel pour se prémunir du froid.
La situation est plus compliquée dans le nord du territoire.
Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires souligne que les autorités israéliennes continuent d'entraver les efforts onusiens pour acheminer de l'aide dans le gouvernorat du Nord, où les Palestiniens sont assiégés depuis plus de trois mois.
Une nouvelle tentative d'atteindre les zones assiégées, mardi, s'est heurtée à un refus du gouvernement israélien, a rapporté le porte-parole du Secrétaire général.
« Dans toute la bande de Gaza, hier, les autorités israéliennes n'ont facilité que quatre de nos huit demandes de mouvements humanitaires coordonnés », a-t-il déploré.
Alors que la crise humanitaire s'aggrave, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) est toujours sous le coup d'une interdiction par la Knesset, le Parlement israélien.
« Nous sommes à trois semaines de la date butoir », a rappelé le chef de l'UNRWA, Philippe Lazzarini. « Si elle est mise en œuvre, cette décision aura des conséquences désastreuses sur les personnes que nous soutenons ».
L'UNRWA apporte un soutien éducatif à environ 50.000 enfants qui fréquentent les écoles de l'agence en Cisjordanie occupée et à 650.000 enfants déscolarisés pour la deuxième année consécutive à Gaza.
Selon M. Lazzarini, d'autres agences ont d'ores et déjà fait savoir qu'elles « ne pourraient pas combler le vide » que laisserait la cessation des activités de l'UNRWA.