European Commission Representation in Belgium

07/07/2025 | Press release | Archived content

Crédits “nature” : voir la restauration de la nature comme un investissement et non comme une dépense

De quoi s'agit-il ?

Toute personne œuvrant activement à la restauration de la nature doit pouvoir être récompensée financièrement via des crédits "nature". Prenons l'exemple de la restauration des zones humides, de la plantation d'arbres ou encore de la protection des abeilles. Les agriculteurs, les gestionnaires de forêts, les autorités locales et les associations en charge recevront un certificat, preuve de l'impact positif de leur action sur la nature. Sur cette base, des crédits « nature » seront attribués, et pourront être vendus aux entreprises, aux gouvernements ou aux citoyens qui souhaitent investir dans la nature.

La nature n'a pas de prix

On pourrait croire que les entreprises dépendent de la nature uniquement pour les matières premières, mais c'est bien plus vaste que cela : nous avons besoin de sols sains pour l'agriculture, de réserve d'eau en cas de sécheresse, de protections naturelles contre les inondations, le rôle des pollinisateurs comme les abeilles est aussi essentiel à la production alimentaire… Si nous n'investissons pas dans la nature, elle continuera de se dégrader, tout comme notre santé et notre économie.

Les crédits nature permettront aux entreprises et aux investisseurs de contribuer à la restauration de la nature, tout en réduisant les risques en termes de coûts de production, d'approvisionnement et d'assurance, le tout en améliorant leur réputation et en travaillant de manière plus durable.

Qu'est qu'on y gagne ?

Pour les agriculteurs, les gestionnaires de forêts et les communautés locales, c'est source de revenus supplémentaire. C'est une récompense pour avoir pris soin de leurs terres et, dans le même temps, pour avoir contribué à assainir les sols, à renforcer la biodiversité et à réduire les dégâts causés par la sécheresse ou les inondations.

Ce système est totalement volontaire. Celles et ceux qui souhaitent y participer bénéficieront d'un soutien sans formalités ni règles supplémentaires. La Commission européenne travaille à la mise au point d'une méthode simple et numérique de certification des projets.

En pratique, comment ça marche ?

  1. Une personne, une organisation ou une autorité locale lance un projet en faveur de la nature.
  2. Un organisme indépendant évalue si le projet est bon pour la nature.
  3. Le projet obtient un certificat et les crédits « nature » qui en découlent.
  4. Ces crédits peuvent être vendus à des entreprises ou à d'autres personnes qui souhaitent contribuer à la restauration de la nature.
  5. Les revenus sont reversés aux personnes qui mettent en œuvre le projet.

Prochaine étape

La Commission européenne a proposé ce jour une feuille de route qui décrit la manière dont le système sera construit étape par étape au cours des prochaines années. La Commission invite déjà toutes les parties intéressées - entreprises, scientifiques, gouvernements et société civile - à s'engager dans l'élaboration de cette initiative dans le cadre d'un appel à contributions ouvert jusqu'au 30 septembre 2025. Elle établira aussi un nouveau groupe d'experts pour contribuer à son développement.

Une vue d'ensemble

L'UE s'est engagée à allouer 10 % de son budget à la biodiversité d'ici à 2026-2027. Avec un besoin en investissements en faveur de la biodiversité estimé à 65 milliards d'euros par an, il sera essentiel de combiner des financements publics et privés pour obtenir des résultats à grande échelle et rapidement. Les crédits « nature » en font partie.

En outre, les crédits « nature » contribuent à des objectifs européens plus larges en matière de compétitivité et de résilience, tels que définis dans la boussole pour de compétitivité de l'UE et le pacte pour une industrie propre. Aujourd'hui déjà, les risques climatiques augmentent les coûts d'assurance, perturbent les chaînes d'approvisionnement et endommagent les exploitations agricoles. Si nous n'agissons pas, ces risques pourraient coûter aux entreprises jusqu'à 7 % de leurs bénéfices annuels d'ici dix ans.

Plus d'info

Communiqué de presse et Questions-réponses

Détails

Date de publication
7 juillet 2025
AuteurReprésentation en Belgique
European Commission Representation in Belgium published this content on July 07, 2025, and is solely responsible for the information contained herein. Distributed via Public Technologies (PUBT), unedited and unaltered, on July 15, 2025 at 12:53 UTC. If you believe the information included in the content is inaccurate or outdated and requires editing or removal, please contact us at support@pubt.io