UNOG - United Nations Office at Geneva

10/29/2025 | News release | Distributed by Public on 10/29/2025 15:16

Ouragan Melissa : une dévastation d’une ampleur « jamais vue » en Jamaïque

Alors que l'ouragan Melissa s'éloignait vers le nord de la Jamaïque, mercredi, le principal représentant des Nations Unies sur place a fait état d'une dévastation « jamais vue auparavant » dans l'île des Caraïbes, frappée de plein fouet la veille par ce cyclone de catégorie 5.

Depuis Kingston, Dennis Zulu a indiqué que les Nations Unies restaient étroitement mobilisées aux côtés des gouvernements de la région et de l'Agence caribéenne de gestion des situations d'urgence (CDEMA) pour faire face à la « destruction considérable et sans précédent des infrastructures » dans les zones où Melissa a touché terre mardi.

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Évoquant les mois de reconstruction à venir, M. Zulu a estimé lors d'une visioconférence avec des journalistes à New York qu'il faudrait « d'énormes ressources » pour rebâtir le pays et remettre sur pied une économie jusqu'ici florissante.

« Je ne pense pas qu'il y ait une seule âme sur cette île qui n'ait été affectée par l'ouragan Melissa », a-t-il dit.

« Une terrible tragédie »

Également présent dans la capitale jamaïcaine, le directeur du Programme alimentaire mondial (PAM) pour les Caraïbes, Brian Bogart, a décrit « une terrible tragédie » et une « véritable urgence » sur le terrain. « Notre priorité absolue est d'acheminer la nourriture et le soutien logistique nécessaires pour permettre à l'ensemble de la communauté humanitaire de répondre en coordination avec le gouvernement », a-t-il expliqué.

L'agence prévoit d'acheminer par voie aérienne 2 000 boîtes d'aliments d'urgence dès la réouverture de l'aéroport, soit de quoi nourrir 6 000 personnes pendant une semaine. Chef de file pour la logistique humanitaire, le PAM charge également un navire à la Barbade depuis son centre régional, géré conjointement avec la CDEMA. À bord : des kits d'hygiène, des abris, des générateurs et d'autres fournitures fournies par les agences et partenaires de l'ONU.

L'ouragan, bien qu'affaibli, poursuit sa route

Mercredi matin, Melissa a atteint Cuba après avoir traversé la Jamaïque, apportant de fortes pluies, des vents violents et des vagues potentiellement « mortelles », selon les médias locaux. En entrant sur l'île, le cyclone s'était affaibli en catégorie 2, avec des rafales proches de 190 km/h, mais restait une menace majeure pour les infrastructures côtières.

Selon le Centre national des ouragans (NHC) des États-Unis, Melissa devait ensuite poursuivre sa trajectoire vers le nord-est, en direction des Bahamas, avant de se dissiper à proximité des Bermudes.

La Vice-Secrétaire générale de l'ONU, Amina Mohammed, a qualifié ce phénomène « d'illustration supplémentaire de la science du climat et de la nécessité de se battre pour un monde limité à 1,5 °C ». Le bureau onusien des affaires humanitaires a quant à lui indiqué que Melissa comptait parmi les tempêtes les plus intenses à avoir touché Cuba depuis plusieurs décennies.

Face à l'ampleur de la menace, l'ONU a débloqué mercredi 4 millions de dollars chacun pour Haïti et Cuba via son Fonds central d'intervention d'urgence (CERF), afin d'aider les communautés à se préparer et à atténuer l'impact du cyclone. En Haïti, où de fortes pluies se sont abattues sur les départements du Sud et de l'Ouest, au moins 20 personnes - dont 10 enfants - auraient péri dans des inondations provoquées par la montée des rivières.

L'ONU « main dans la main » avec les autorités

Dans un message de condoléances aux familles endeuillées, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a réaffirmé sa solidarité avec les gouvernements et les populations touchés par la tempête.

« Sous la direction des coordonnateurs résidents sur le terrain, l'ONU travaille main dans la main avec les autorités et les partenaires humanitaires pour évaluer les besoins, venir en aide aux sinistrés et préparer les zones susceptibles d'être encore frappées », a-t-il déclaré.

La présidente de l'Assemblée générale des Nations Unies, Annalena Baerbock, a rappelé sur X que pour les petits États insulaires en développement, « la crise climatique est une réalité vécue, et le coût de l'inaction se mesure en vies humaines et en moyens de subsistance. L'adaptation n'est pas un choix, c'est une question de survie. La solidarité doit se traduire par une action climatique durable et à grande échelle ».

UNOG - United Nations Office at Geneva published this content on October 29, 2025, and is solely responsible for the information contained herein. Distributed via Public Technologies (PUBT), unedited and unaltered, on October 29, 2025 at 21:16 UTC. If you believe the information included in the content is inaccurate or outdated and requires editing or removal, please contact us at [email protected]