CFIA - Canadian Food Inspection Agency

04/21/2025 | Press release | Distributed by Public on 04/21/2025 09:31

Opération de répression transnationale

Dans le cadre de son mandat de surveillance de l'écosystème de l'information numérique pendant les élections générales, le Groupe de travail sur les menaces en matière de sécurité et de renseignements visant les élections (le Groupe de travail MSRE) a observé une opération de répression transnationale visant la 45e élection générale.

Exemples d'images

Ce ne sont là que quelques exemples parmi tant d'autres. Il est important pour le Groupe de travail MSRE d'éviter d'amplifier davantage ce type de campagne de répression transnationale.

Contexte

En décembre 2024, la police de Hong Kong a annoncé qu'elle offrirait des primes en argent pour toute information menant à l'arrestation de six personnes vivant à l'étranger, dont deux Canadiens.

La décision de Hong Kong d'accorder des primes internationales et d'annuler les passeports des militants pour la démocratie et des anciens législateurs de Hong Kong est déplorable. Cette tentative des autorités de Hong Kong de mener des activités de répression transnationale à l'étranger, y compris en proférant des menaces ou en ayant recours à l'intimidation ou à la coercition contre des Canadiens ou des personnes se trouvant au Canada, ne sera pas tolérée.

L'une des six personnes ciblées par Hong Kong est Joe Tay, candidat du Parti conservateur dans la circonscription de Don Valley-Nord qui est aussi connu pour son opposition aux lois et aux pratiques de la République populaire de Chine (RPC) dans la région administrative spéciale de Hong Kong.

La , y compris la Chine continentale et Hong Kong, utilise diverses tactiques pour mener à bien les activités de répression transnationale. Elle exploite les membres de la famille en pour faire pression sur ceux qui se trouvent au Canada pour qu'ils cessent certaines activités que la considère comme hostiles ou pour qu'ils retournent en . Il menace également les membres de la famille vivant en RPC d'une série d'actions coercitives potentielles, y compris la détention ou des sanctions financières. La fait également appel à des acteurs étrangers pour surveiller et épier d'autres personnes au Canada et rapporter leurs faits et gestes.

Pour soutenir ses activités de répression transnationale, la utilise, entre autres, ses missions diplomatiques, des organisations affiliées au Département du travail du Front uni qui lui sont liées, ses organisations communautaires et ses dirigeants communautaires influents.

À propos de la répression transnationale

Il y a répression transnationale lorsque des gouvernements étrangers vont au-delà de leurs frontières nationales pour promouvoir leurs intérêts ou enrayer la critique et la dissidence en recourant à l'intimidation, à des menaces ou à la violence, en s'en prenant souvent aux communautés de la diaspora et aux exilés.

Les activités de répression transnationale ciblent généralement les dissidents politiques, les défenseurs des droits de la personne et de la démocratie ainsi que les groupes religieux et ethniques minoritaires. Mais la répression transnationale cible aussi de plus en plus les personnes et les organisations qui défendent les victimes. Il peut s'agir d'activistes, d'étudiants et d'universitaires internationaux, d'avocats et de médecins, ainsi que de journalistes.

Les acteurs étatiques hostiles utiliseront diverses tactiques pour étendre leur influence au Canada :

  • Intimidation physique et violence : surveillance et observation, vandalisme, menaces, enlèvement, agression ou tentative de meurtre. Les acteurs peuvent utiliser la coercition ou l'agression pour punir des individus ou pour influencer l'opinion, et les acteurs étatiques hostiles engagent parfois des groupes criminels organisés ou des mandataires pour cela.
  • Menaces contre des membres de la famille à l'étranger et d'autres relations : Menaces contre des membres de la famille et des partenaires dans le pays d'origine, pour relayer des messages ou forcer une action au Canada. Cela crée un sentiment de vulnérabilité, car les relations étroites à l'étranger peuvent être victimes des lois et règlements d'un pays non démocratique.
  • Manipulation juridique : Les États étrangers abusent des mécanismes juridiques à des fins coercitives, comme les poursuites en diffamation, les accords d'extradition, les primes pour des informations sur les individus, les notices rouges d'Interpol, l'imposition de sanctions et le refus des demandes de visa pour des voyages personnels ou professionnels.
  • Ostracisme communautaire : rejet des associations communautaires, utilisation d'étiquettes telles que « extrémiste » ou « traître », ou perte d'accès aux événements sociaux et aux opportunités d'emploi.
  • Activité numérique malveillante : piratage, cyberintimidation, hypertrucages ciblés, diffamation et désinformation en ligne, divulgation de données personnelles ou messages menaçants en ligne.

Incidence

La répression transnationale cause du tort à la fois aux victimes et à la communauté.

  • À l'échelle individuelle, il y a un impact psychologique profond sur les victimes qui subissent des actes de répression transnationale. Ils peuvent ressentir de la peur, de l'anxiété et du stress en raison de la surveillance et du harcèlement continus auxquels ils sont exposés. En fait, le simple fait de savoir qu'un gouvernement étranger peut surveiller leurs activités ou nuire à leur famille peut conduire de nombreuses victimes de répression à s'autocensurer ou à se retirer de la vie publique.
  • À l'échelle communautaire, la répression transnationale crée de la méfiance et de la division. Les communautés ciblées peuvent se fragmenter, car les individus craignent l'infiltration d'agents étrangers ou des représailles pour s'être associés à des militants.

Opération de répression transnationale

Au cours de la période électorale, le Groupe de travail a observé deux tendances importantes liées à M. Tay sur plusieurs plateformes de médias sociaux.

  1. Amplification factice et coordonnée de contenu lié à la prime et au mandat d'arrêt contre M. Tay ainsi que de contenu lié à sa compétence pour occuper une fonction politique.

    Le Groupe de travail a constaté que plusieurs comptes ou plateformes publiaient ou interagissaient avec du contenu à des heures et à des dates similaires, parfois à quelques minutes ou même quelques secondes d'intervalle. Cela crée un volume accru de contenu, ce qui accroît la probabilité que les utilisateurs de ces plateformes soient exposés à des récits amplifiés artificiellement.

  2. Suppression délibérée des résultats de rechercheou « filtrage par mots-clés » censurant le nom de M. Tay en chinois simplifié et traditionnel sur les plateformes basées en .

    Le Groupe de travail observe des efforts délibérés pour supprimer tout nouveau contenu sur M. Tay, et lorsque les utilisateurs recherchent son nom, le moteur de recherche ne renvoie que des informations sur la prime.

Il ne s'agit pas d'un seul incident avec des niveaux d'engagement élevés. Il s'agit d'une série d'activités délibérées et persistantes sur plusieurs plateformes - celles où les utilisateurs sinophones au Canada sont actifs, notamment : Facebook, WeChat, TikTok, RedNote et Douyin, une application sœur de TikTok pour le marché chinois.

Les niveaux globaux d'engagement depuis décembre 2024 ont été faibles, avec une augmentation à divers moments au cours de la période électorale. Le nombre d'occurrences combinées, l'amplification inauthentique et coordonnée sur plusieurs plateformes et la tendance inquiétante à la suppression délibérée des résultats de recherche sur les plateformes fréquentées par les Canadiens nous ont amenés à déterminer que les électeurs devaient être avertis.

Il est clair qu'il s'agissait d'une tentative délibérée d'amplifier du contenu inauthentique. Cependant, du moins jusqu'à présent, ce contenu n'a pas généré beaucoup d'attrait.

Dénonciation de la répression transnationale

Si vous êtes en danger immédiat, composez toujours le 9-1-1.

Prenez en note les événementsDès que vous êtes en sécurité, prenez en note la situation aussi précisément que possible. Incluez des détails descriptifs sur la personne, la date et l'heure, le lieu, les autres témoins et l'événement. Par exemple : Est-ce que cela s'est passé en personne? Était-ce un appel téléphonique? Un courriel? Y avait-il des caméras de sécurité ou des témoins à proximité?

Signalez-lesCommuniquez avec votre service de police local, la ou le Service canadien du renseignement de sécurité. Expliquez clairement pourquoi vous pensez être pris pour cible et mentionnez que vous pensez qu'il s'agit d'une répression transnationale.

Même si l'information fournie ne constitue pas à elle seule la preuve d'un acte criminel, elle peut être un élément de base qui aide la police à identifier les menaces ou à appuyer une intervention policière plus large et peut même à contribuer à une autre enquête en cours.

Lorsqu'il s'agit de votre vote, vous pouvez également communiquer avec le Commissaire aux élections fédérales et le Groupe de travail .