Le Président de la République de Lituanie, Gitanas Nausėda, a rencontré lundi la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, à la frontière entre la Lituanie et la Biélorussie. Lors de cette visite, les dirigeants ont pris connaissance de la situation sécuritaire à la frontière. La rencontre bilatérale a permis d'aborder la protection de la frontière orientale de l'Union européenne ainsi que le soutien à l'Ukraine.
Le Président a remercié la présidente de la Commission pour sa visite et a souligné que celle-ci constitue un puissant signe de solidarité : « Votre présence ici montre que la sécurité de la Lituanie est celle de toute l'Union européenne. »
Lors de la rencontre, le Chef de l'État a mis l'accent sur l'engagement commun à défendre la frontière orientale de l'UE et à renforcer la résilience de l'ensemble de l'Europe. « La Lituanie, avec la Lettonie, l'Estonie, la Finlande et la Pologne, déploie des efforts considérables dans ce domaine. Notre tâche est à la fois urgente et de long terme : dissuader les menaces, renforcer la résilience et assurer la sécurité des frontières européennes », a déclaré le Président.
Le Chef de l'État a souligné que la ligne de défense balte et le bouclier oriental sont des projets d'intérêt commun pour l'Europe. Selon lui, la région est confrontée à de réelles menaces : attaques de drones hostiles, opérations hybrides et pression migratoire illégale constante à la frontière. « L'instrument SAFE nous offre les moyens pour répondre à ces menaces. Les besoins budgétaires estimés par la Lituanie s'élèvent à environ 8 milliards d'euros. Il s'agit d'investissements qui renforceront notre défense, permettront de concrétiser la ligne de défense balte et contribueront au soutien de l'Ukraine », a affirmé le Président.
L'importance de la mobilité militaire a également été soulignée, afin de garantir un déplacement rapide des troupes et du matériel militaire sur le territoire de l'Union européenne. Le Président a salué la proposition de la Commission européenne d'augmenter les financements dans ce domaine dans le cadre du nouveau cadre financier pluriannuel de l'UE.
La situation en Ukraine a également été abordée. Le Président a souligné la nécessité de renforcer l'aide militaire et de durcir les sanctions contre la Russie. Le 19e paquet de sanctions devrait, selon lui, viser des domaines comme Rosatom, l'énergie, le secteur bancaire et la flotte fantôme. « Les garanties de sécurité doivent être crédibles : basées sur une armée ukrainienne forte ainsi qu'un engagement européen et transatlantique significatif », a déclaré le Président.
Enfin, le dirigeant lituanien a insisté sur le fait que l'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne est à la fois une nécessité stratégique et un devoir moral. « L'année 2030 doit être l'objectif pour l'adhésion de l'Ukraine à l'UE », a affirmé le Président lituanien.