09/28/2025 | News release | Archived content
par Fabienne Maleysson
Vantée à longueur de posts sur les réseaux sociaux, la marque Leaf cosmetics, qui vend un masque présenté comme anti-âge, use de ficelles marketing plus que contestables.
Il fait fureur sur les réseaux sociaux, le masque de Leaf Cosmetics. Il faut dire que le collagène, présenté comme son principe actif, est le produit miracle du moment (avant d'être remplacé par un autre lorsque tout le monde s'apercevra de ses limites). L'efficacité tant vantée par les influenceuses est-elle au rendez-vous ? Sans avoir testé le produit, nous ne pouvons pas nous prononcer de façon catégorique. Mais notre récent test comparatif de crèmes antirides montre qu'aucun ingrédient, collagène, acide hyaluronique ou autre, ne garantit l'efficacité d'un antiride quel qu'il soit.
Cela dit, de nombreux arguments pèsent en défaveur de ce masque. D'abord, sur ses performances. « Nous ne promettons pas des résultats, nous les prouvons », promet le site. Sauf que, lorsque nous avons demandé communication des études confirmant ces effets prétendument bluffants, la marque n'a pas cru bon de nous les faire parvenir. Bizarre, elle devrait en être fière… Elle ne nous a pas non plus communiqué les coordonnées de cette dermatologue, « Hélène S. », qui assure que ce masque est « un bijou en matière de soins de la peau ». Tous les doutes sur l'existence de cette personne sont permis, d'ailleurs la photo qui illustre sa citation est celle d'un mannequin que l'on retrouve en illustration de nombreux articles.
Mais le plus étonnant est ailleurs. Lorsqu'on navigue sur le site, on tombe sur une belle histoire qui explique que la fondatrice de la marque, une belle plante nommée Gabrielle Renaud, cherchant une solution anti-âge, a découvert les effets réparateurs du collagène et n'a eu de cesse de faire fabriquer un masque exploitant ses pouvoirs extraordinaires. Un storytelling classique ? Pas tout à fait. Car le site australien de la marque Wrinkles Schminkles raconte exactement la même histoire… À la différence près que la fondatrice, dont le récit est illustré par la même photo, s'appelle cette fois Gabrielle Requena. Mais surtout, sa grande révélation a eu lieu non pas avec le collagène, mais avec la silicone ! L'ingrédient doit être en vogue du côté de Sydney…
Ajoutons à cela :
que la phrase apparaissant sur Google sous l'adresse du site le qualifie de « Soin antirides no 1 », sans aucune référence (no 1 où ? par rapport à quoi ?), ce qui éveille de forts soupçons de publicité trompeuse ;
Et s'il en fallait un dernier pour convaincre celles qui voudraient encore croire à l'élixir de jeunesse : le site Trustpilot regorge d'avis négatifs de personnes ayant commandé et n'ayant jamais été livrées.
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Fabienne Maleysson
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