07/08/2025 | Press release | Distributed by Public on 07/08/2025 09:58
Lomé renforce sa place de renom en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme
Les deux jours de travaux de la deuxième grande rencontre des responsables conformité, audit, et risque après la première tenue en octobre 2024 nous éclairerons fondamentalement.
Deux mois après que se soient éteints les projecteurs sur la première conférence de l'union africaine sur la dette qui a réuni en présentielle des centaines de participants dans notre capitale, Lomé s'honore une fois encore d'accueillir la deuxième Edition de la grande rencontre des compliance et risk officers avec plus de 600 acteurs. Il s'agira pour eux de parler de conformité en matière de blanchiment de capitaux (LBC) qui est un ensemble de mesures prises par les entreprises et les institutions financières pour prévenir, détecter et signaler les opérations de blanchiment d'argent et de financement du terrorisme (FT). Cela implique la mise en œuvre de politiques, procédures et contrôles internes pour s'assurer qu'elles respectent les lois et règlementations en vigueur.
Selon la Banque de France, « un responsable de la mise en œuvre du dispositif LCB/FT doit posséder une connaissance suffisante des expositions au risque ». Responsable Conformité est une fonction hautement technique, exigeant rigueur, aussi et surtout indépendance vis-à-vis du manager, intégrité et maîtrise des standards internationaux.
Cette rencontre donc s'inscrit pleinement dans la dynamique nationale, régionale et internationale de renforcement des capacités techniques des acteurs de la conformité, en lien étroit avec les exigences du Groupe d'Action Financière (GAFI) et les recommandations formulées à l'issue de la seconde évaluation mutuelle du Togo.
Il faut rappeler que dans un contexte de complexification des risques financiers, de transformation numérique rapide et d'émergence de nouvelles tendances, le rôle du compliance Officers devient central. Car la sophistication croissante des mécanismes de blanchiment, l'interconnexion des systèmes financiers et l'intensification de la criminalité transnationale ainsi que du terrorisme et son financement, interpellent les acteurs impliqués dans la lutte y compris les responsables de conformité et plus largement les risk officers sur leurs responsabilités à l'égard de ces fléaux. Notre continent, l'Afrique, est préoccupé par l'incidence croissante du crime organisé, de la corruption et du terrorisme et par l'effet néfaste que ces problèmes exercent sur la paix, la sécurité et le développement. Les conséquences sont désastreuses en termes de chiffres pour les économies africaines selon le ministre de l'économie et des finances Essowè Georges BARCOLA à l'ouverture des travaux de cette grande rencontre de Lomé : « Si les activités financières illicites sont un problème mondial, elles sont particulièrement préjudiciables aux pays en développement. Selon le rapport du panel de Haut niveau sur les Flux Financiers Illicites (FFI) mis en place par la Commission Economique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA) en 2015, l'Afrique a perdu au cours des cinquante dernières années, plus de 1000 milliards de dollars en Flux Financiers illicites (FFI).La Banque Africaine de Développement (BAD) pour sa part, indique que les pertes annuelles du continent, liées aux FFI sont passées de 50 milliards de dollars par an en 2020 à 90 milliards en 2025, soit l'équivalent de 3,7% du PIB africain, ce montant équivaut au total des Investissements étrangers et de l'Aide au développement reçus chaque année par nos pays ».
Le ministre de l'économie et des finances a rappelé aux participants le rôle qu'ils doivent impérativement jouer en mettant en avant le thème central de la rencontre : « la conformité, le risque et l'audit : les garanties d'un système financier résilient face au blanchiment d'argent et au financement du terrorisme en Afrique, renvoie à votre rôle de précurseur dans la lutte contre la délinquance financière et le terrorisme, qu'il s'agisse de la prévention, de la détection de ce qui pourrait être le détonateur d'une instabilité sécuritaire. Votre rôle, s'il est bien rempli, favorise la répression du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, facilite le recouvrement des avoirs criminels et la mise en œuvre de mesures de coopération internationale en vue de combattre les personnes qui mettent à mal notre communauté économique et financière.
Au Togo, la mise en place du dispositif de Lutte Contre le Blanchiment de Capitaux et le Financement du Terrorisme (LBC/FT), a commencé il y a plus d'une décennie. Un mécanisme de collaboration national entre les secteurs privé et public est également mis en place et se renforce progressivement, en vue d'améliorer le climat des affaires tout en combattant l'économie criminelle ». Le ministre BARCOLA a transmis à l'assemblée les chaleureuses salutations du Président du Conseil Son Excellence Monsieur Faure GNASSINGBE. « C'est pour moi un grand honneur et un réel plaisir de prendre la parole au nom de son Excellence Monsieur Faure Essozimna GNASSINGBE, Président du Conseil, pour vous réitérer à toutes et à tous, la chaleureuse et cordiale bienvenue à cette Grande Rencontre des Responsables Conformité, Audit et Risque, au Togo. Je voudrais une fois encore vous transmettre les chaleureuses salutations de Son Excellence, Monsieur Faure Gnassingbé, le président du Conseil. Il m'a chargé de féliciter les initiateurs et de souhaiter la bienvenue à tous les experts ici présents. Comme vous le savez, le Président du Conseil s'est engagé personnellement et a engagé l'ensemble du gouvernement dans la lutte contre la corruption, le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme. Le gouvernement attend donc de cette grande rencontre des recommandations, des solutions. Nous savons qu'aujourd'hui, il y a des méthodes nouvelles, modernes de production du blanchiment, du financement du tourisme. Mais il y a aussi des méthodes modernes de lutte contre. Et donc le gouvernement attend beaucoup de cette rencontre ».
Plusieurs personnalités présentes, et non des moindres le Directeur Général de la Bourse Régionale des valeurs mobilières (BRVM), le Président de la HAPLUCIA, le Président de la CENTIF ont tous émis des vœux que de cette rencontre soit positive, porteuse d'engagement pour le développement de nos économies.