10/31/2025 | News release | Distributed by Public on 10/31/2025 13:16
Selon le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA), ce nombre de victimes civiles causés par des attaques de drones, reflète clairement la nature en rapide évolution de la guerre, qui fait peser des risques sur les civils et les travailleurs humanitaires.
Dans ces conditions, l'année 2025 a été plus meurtrière que 2024 pour les civils en Ukraine, avec une augmentation de 30 % du nombre de victimes.
« Aucune région n'est épargnée par l'intensification des hostilités et les changements sur le front depuis le milieu de l'année 2025, en particulier dans la région de Donetsk, comme nous pouvons le constater aujourd'hui d'après les rapports provenant de la ville de Pokrovsk », a déclaré Matthias Schmale, Coordonnateur résident et humanitaire de l'ONU en Ukraine.
Parmi les victimes civiles de l'attaque de jeudi figure une fillette de sept ans qui est décédée à l'hôpital à la suite d'une frappe dans la région centrale de Vinnytsia.
Les hostilités sont également dévastatrices pour les civils. Les quelque 3.000 personnes qui restent près des lignes de front n'ont pas accès aux services de base, sont quotidiennement victimes de bombardements et sont à la merci des combats urbains.
Ceux qui ont quitté la région, en particulier les personnes âgées ou à mobilité réduite, font face à un avenir incertain loin de chez eux. Dans ce climat de peur des attaques des drones, les évacuations se poursuivent, en particulier depuis les zones de première ligne telles que les régions de Donetsk, Dnipro, Kharkiv et, dans une moindre mesure, Kherson. Plus de 57.000 personnes évacuées ont sollicité une aide humanitaire dans des sites de transit actifs, le mois d'août enregistrant près de 20 % de tous les cas.
Pour sa part, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a recensé 364 attaques contre des établissements de santé entre janvier et octobre 2025.
« Mercredi dernier, un hôpital pédiatrique de Kherson a été gravement endommagé par un bombardement, blessant trois enfants et trois membres du personnel soignant. Hier jeudi, une fillette de 7 ans est décédée à l'hôpital après un bombardement à Vinnytsia », a ajouté M. Schmale.
Ces derniers développements interviennent alors que les températures commencent à baisser. Dans le même temps, les attaques russes contre les infrastructures énergétiques terrorisent la population à l'approche de l'hiver et pourraient déclencher une grave « crise dans la crise ».
D'autant que ces attaques « massives » commencent à avoir des « répercussions » sur les systèmes d'approvisionnement en énergie, en eau et en chauffage.
Le responsable de l'aide humanitaire de l'ONU en Ukraine s'est d'ailleurs inquiété des « attaques continues » contre les sites de production d'énergie et les installations de distribution.
« Nous sommes très inquiets pour les personnes qui vivent dans des immeubles de grande hauteur dans les villes proches de la ligne de front, car cela pourrait dégénérer en une crise majeure », a ajouté M. Schmale.
Les commentaires de M. Schmale ont été formulés au lendemain d'une attaque russe massive à travers l'Ukraine qui aurait visé des infrastructures énergétiques critiques dans des zones civiles.
Avec 705 munitions déployées, ce barrage a été l'un des plus importants depuis le début de l'invasion à grande échelle de la Russie en 2022.
Par exemple, pendant la majeure partie du mois d'octobre, certaines parties de Shostka, une ville de 40.000 habitants située dans la région de Soumy, ont subi des coupures de courant prolongées à la suite d'une attaque massive contre les infrastructures énergétiques.
« La destruction des capacités de production et de distribution d'énergie à l'approche de l'hiver a clairement un impact sur la population civile et constitue une forme de terrorisme », a insisté M. Schmale.
« Les frappes incessantes dans tout le pays donnent également l'impression qu'aucun endroit n'est sûr... Après avoir passé près d'un an et demi là-bas, je ressens et constate que l'impact de cette guerre sur la santé mentale s'accentue », a-t-il conclu.