09/29/2025 | Press release | Distributed by Public on 09/29/2025 22:31
Trois ans après les simulacres de référendums d'annexion organisés par la Russie dans le sud et l'est de l'Ukraine, le Kremlin continue de traquer les journalistes indépendants dans les territoires occupés. Arrêtés, torturés ou contraints à l'exil, ces professionnels des médias ont été réduits au silence, et remplacés par les relais de propagande. Avec 26 reporters emprisonnés, la Russie est aujourd'hui le premier geôlier de la presse ukrainienne. Reporters sans frontières (RSF) met en lumière le sort de ces journalistes détenus pour avoir refusé de se plier à la propagande du Kremlin.
Détentions au secret, torture, travail forcé… La machine répressive du Kremlin s'acharne à faire taire les voix indépendantes ukrainiennes dans les régions occupées. Cette répression féroce fait de la Russie la première prison au monde de journalistes ukrainiens : 26 sont encore détenus en Russie et dans les territoires occupés. Le seul "crime" de ces reporters est d'avoir documenté, pour des médias ukrainiens ou des chaînes locales sur l'application Telegram, les conséquences de l'invasion russe depuis 2014 et plus particulièrement depuis l'offensive à grande échelle en février 2022, sans céder à la propagande. L'une de ces journalistes, Victoria Roshchyna, est morteen captivité le 19 septembre 2024 en Russie après avoir été arrêtée et torturée.
Trois ans après les simulacres de référendums dans l'est et le sud du pays, et la prétendue "intégration" de ces régions à la Russie le 30 septembre 2022, RSF publie une galerie de portraits mise à jour en temps réel de ces journalistes et collaborateurs de médias emprisonnés. Plusieurs cas ont pu être établis grâce aux informations recueillies par des organisations ukrainiennes partenaires de RSF, telles que l'Institute of Mass Information (IMI) et Media Initiative for Human Rights (MIHR).