10/07/2025 | Press release | Distributed by Public on 10/07/2025 13:54
Moetai BROTHERSON, Président de la Polynésie française, a reçu en entretien l'Ambassadeur Jérôme BONNAFONT, Représentant permanent de la France auprès des Nations Unies depuis mars 2025.
Cette rencontre a permis d'évoquer les grands dossiers diplomatiques en cours, dans un contexte marqué par l'instabilité politique en France et la récente démission du Premier ministre. À cet égard, l'Ambassadeur BONNAFONT a précisé que l'État français fonctionne actuellement en mode de gestion des affaires courantes, sans possibilité d'engager de nouvelles orientations politiques, ce qui constitue désormais le cadre institutionnel dans lequel s'inscrivent les dossiers bilatéraux et internationaux.
Le Président BROTHERSON a rappelé avec fermeté la position politique qu'il défend sur la scène internationale, notamment lors de son récent déplacement à Paris : la réinscription de la Polynésie française, depuis 2013, sur la liste des territoires à décoloniser de l'Organisation des Nations Unies engage la France à poursuivre un dialogue conforme au droit international, sous l'égide des Nations Unies. Il a souligné que la décolonisation constitue l'un des fondements mêmes de l'ONU, qui a vu le nombre de ses États membres passer de 51 à 193 depuis sa création en 1945 - la grande majorité de ces nouveaux membres étant issus de processus de décolonisation en Asie, en Afrique, dans le Pacifique et les Caraïbes.
Les échanges ont également porté sur l'urgence climatique, un enjeu vital pour les pays océaniens. Le Président BROTHERSON a rappelé que la Polynésie française et les États insulaires du Pacifique figurent parmi les premières victimes des dérèglements climatiques. À ce titre, leur voix reste essentielle dans les négociations internationales pour promouvoir une action climatique plus ambitieuse et équitable. L'Ambassadeur BONNAFONT a souligné l'importance pour la Polynésie française de pouvoir accéder pleinement aux mécanismes de financement multilatéraux tels que le Fonds vert pour le climat ou la Banque mondiale, afin de soutenir les politiques d'adaptation et renforcer la résilience des territoires insulaires face aux défis environnementaux.
Cet échange témoigne de la volonté partagée de maintenir un dialogue franc et constructif entre la Polynésie française et l'État, dans le respect des engagements internationaux de la France.