11/06/2024 | Press release | Distributed by Public on 11/07/2024 13:08
Le mécanisme d'accès et d'allocation (AAM) pour lutter contre la mpox a permis une première allocation de 899 000 doses de vaccin à neuf pays de la Région africaine durement touchés par la recrudescence actuelle de la maladie. Cette décision, prise en collaboration avec les pays touchés et les donateurs, vise à ce que le nombre limité de doses soit utilisé de manière efficace et équitable afin de maîtriser les flambées.
Les responsables de l'AAM au sein des Centres africains de prévention et de contrôle des maladies (CDC-Afrique), de la Coalition pour les innovations en matière de préparation aux épidémies (CEPI), de Gavi, l'Alliance du vaccin (Gavi), de l'UNICEF et de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont approuvé l'allocation de vaccins, suite aux recommandations d'un comité d'examen technique indépendant de l'équipe africaine d'appui à la gestion des incidents liés à la mpox. La décision a été prise en fonction de l'état de préparation des pays et des données épidémiologiques.
Les neuf pays concernés sont l'Afrique du Sud, la Côte d'Ivoire, le Kenya, le Libéria, le Nigéria, l'Ouganda, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et le Rwanda. La plupart (85 %) des doses allouées seront destinées à la République démocratique du Congo, qui est le pays le plus touché puisqu'on y a recensé 80 % des cas confirmés en laboratoire en Afrique cette année.
Les doses viennent du Canada, de Gavi, l'Alliance du vaccin, de l'Union européenne (Allemagne, Autriche, Belgique, Croatie, Chypre, Espagne, France, Luxembourg, Malte, Pays-Bas, Pologne et Portugal, ainsi que de l'Autorité de préparation et de réaction en cas d'urgence sanitaire de l'Union européenne) et des États-Unis d'Amérique.
À la mi-août, l'OMS a déclaré que la flambée de mpox, en particulier la recrudescence du virus du clade Ib, en République démocratique du Congo et dans les pays voisins, constituait une urgence de santé publique de portée internationale et les CDC-Afrique ont déclaré qu'elle constituait une urgence de santé publique à l'échelle du continent. Cette année, 19 pays d'Afrique, dont beaucoup ont été récemment touchés, ont signalé des cas de mpox. Avec plus de 38 000 cas suspects et plus de 1000 décès notifiés cette année, la République démocratique du Congo reste l'épicentre de la flambée.
La vaccination est recommandée dans le cadre d'une stratégie globale de riposte à la mpox, axée également sur le dépistage et le diagnostic rapides, la prise en charge clinique efficace, la prévention des infections et la mobilisation des communautés touchées. Les vaccins jouent un rôle important et sont recommandés pour réduire la transmission et endiguer plus facilement les flambées.
Ces dernières semaines, une vaccination limitée a commencé en République démocratique du Congo et au Rwanda. Cette allocation à neuf pays marque une étape importante vers un déploiement coordonné et ciblé des vaccins pour enrayer les épidémies de mpox.
Pour la plupart des pays, le déploiement des vaccins contre la mpox sera une démarche nouvelle. La mise en œuvre d'une vaccination ciblée nécessite des ressources supplémentaires. Les partenaires de l'AAM pour lutter contre la mpox, qui a été mis en place le mois dernier, s'efforcent d'intensifier la riposte. D'autres vaccins devraient être alloués avant la fin de l'année.
Points clés de l'approche de la vaccination dans le cadre des plans stratégiques mondiaux et africains de préparation et de riposte :
Au cours de la première étape, l'objectif est de vacciner d'ici à la fin de 2024 environ 1,4 million de personnes qui risquent de contracter l'infection, à l'aide de 2,8 millions de doses du vaccin MVA-BN qui seront allouées à cette fin.