09/19/2025 | Press release | Archived content
Réagissant à l'utilisation par les États-Unis de leur droit de véto contre un projet de résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, qui aurait exigé un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Gaza, la levée de toutes les restrictions à l'entrée de l'aide humanitaire et la garantie que celle-ci soit distribuée en toute sécurité, ainsi que la libération immédiate de tous les otages détenus par le Hamas et d'autres groupes armés palestiniens, Agnès Callamard, secrétaire générale d'Amnesty International, a déclaré :
« Pour la sixième fois, les États-Unis ont opposé leur véto à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies visant à mettre fin aux souffrances insupportables infligées à plus de 2 millions de Palestinien·ne·s à Gaza, qui s'efforcent de survivre au génocide commis par Israël, dont la progression cruelle se fait sous les yeux de tous et toutes. Il est moralement condamnable qu'au lieu d'user de leur influence pour mettre un terme à une liste d'horreurs sans fin, les États-Unis aient - une fois encore - utilisé leur droit de véto à mauvais escient afin de continuer à donner dans les faits leur feu vert au génocide perpétré par Israël contre les Palestinien·ne·s de Gaza. Les résultats de ce vote, 14 voix pour et seulement une contre, illustrent à quel point les États-Unis sont isolés sur cette question. Il appartient désormais à l'Assemblée générale de prendre des mesures décisives.
« Les conséquences de ce véto sont particulièrement dévastatrices pour les Palestinien·ne·s dans la ville de Gaza, où Israël a lancé une campagne d'annihilation sans précédent, qui pousse avec brutalité des centaines de milliers de résident·e·s hors de la ville vers des zones qui ne sont ni sûres, ni adaptées dans le sud de la bande de Gaza. L'assaut implacable mené par Israël précipite l'effacement de cette ville ancienne, de son héritage et de l'identité palestinienne. Le fait que ce véto survienne à peine deux jours après la publication par la commission d'enquête indépendante des Nations unies d'un rapport concluant que les autorités et les forces israéliennes commettent un génocide contre les Palestinien·ne·s à Gaza, le rend d'autant plus répréhensible.
« Qu'il s'agisse de continuer à fournir à Israël le soutien militaire massif ayant permis la commission et la continuation du génocide, ou de lui apporter un soutien politique et diplomatique inconditionnel, notamment par le biais de ce dernier véto en date, le gouvernement des États-Unis a fait preuve d'une indifférence meurtrière concernant la survie des Palestinien·ne·s à Gaza. Cela risque en outre de mettre en danger les otages israéliens restants, dont la vie est en jeu.
« L'histoire ne pardonnera pas aux États-Unis de s'être détournés du reste de la communauté internationale sur cette question, enhardissant ainsi Israël dans son génocide en cours contre les Palestinien·ne·s à Gaza, et érodant encore davantage un système international de justice, déjà fragile, censé protéger les droits humains, qui a vu ses normes et sa légitimité écrasées par une impunité de grande ampleur et par le mépris affiché pour le droit international.
« En continuant à soutenir et armer Israël tandis que celui-ci poursuit cette impitoyable campagne d'annihilation à Gaza, le risque que les États-Unis se rendent complices de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de génocide s'accentue. Tous les États doivent exercer des pressions beaucoup plus fortes sur Israël, notamment en interdisant, avec effet immédiat, la fourniture, la vente ou le transfert, directs ou indirects, à Israël de l'ensemble des armes et équipements de surveillance, ainsi que toutes les relations commerciales et d'investissement contribuant, ou directement liées, aux crimes commis par Israël au regard du droit international. »
The post Israël / Territoire palestinien occupé. Le sixième véto opposé par les États-Unis à une résolution en faveur d'un cessez-le-feu et de la libération des otages cautionne la campagne d'Israël visant à anéantir Gaza appeared first on Amnesty International.