11/11/2025 | Press release | Archived content
Le cycle annuel de gestion des migrations fournit une vue d'ensemble complète de la situation en matière d'asile et de migration dans l'UE, recense les situations migratoires auxquelles les États membres sont confrontés et propose une réserve annuelle de solidarité, qui doit être adoptée par le Conseil. Le lancement du cycle annuel est une étape clé pour garantir la mise en œuvre effective du pacte à partir de juin 2026.
Le rapport annuel de l'UE sur l'asile et la migration dresse un tableau complet de la situation en matière d'asile, de migration et d'accueil dans l'UE et recense les tendances et évolutions potentielles pour l'année à venir.
La situation migratoire dans l'UE s'est considérablement améliorée entre juillet 2024 et juin 2025. Le nombre de franchissements illégaux des frontières a diminué de 35 %, en partie grâce à une coopération plus étroite avec les pays partenaires.
Toutefois, des défis subsistent : la Belgique, tout comme l'Allemagne, la France, l'Italie et les Pays-Bas, a enregistré le plus grand nombre de mouvements non autorisés au sein de l'UE, ce qui a mis à rude épreuve les capacités d'accueil.
Toujours selon ce rapport, les États membres progressent dans la mise en œuvre du pacte, mais le rythme des réformes doit s'accélérer afin que les systèmes nationaux d'asile, d'accueil et de migration soient prêts au plus tard en juin 2026.
Sur la base des informations et des éléments probants tirés du rapport, la Commission constate que la Belgique (ainsi que la Bulgarie, l'Allemagne, l'Estonie, l'Irlande, la France, la Croatie, la Lettonie, la Lituanie, les Pays-Bas, la Pologne et la Finlande) est exposée à un risque de pression migratoire accrue. Les raisons varient d'un pays à l'autre : nombre élevé d'arrivées au cours de l'année précédente, pression continue sur les systèmes d'accueil ou menace d'utiliser la migration comme arme, ce qui pourrait entraîner des obligations disproportionnées au cours de l'année à venir.
Pour y faire face, notre pays (comme les autres États membres concernés) aura un accès prioritaire à la « boîte à outils » européenne pour l'aide à la migration et bénéficiera d'une une aide sur mesure : à travers un soutien opérationnel et technique de la part des organes, bureaux et agences de l'UE ainsi qu'une aide financière telle qu'un financement complémentaire provenant du Fonds pour l'asile et la migration. Cette boîte à outils peut également faciliter les procédures de retour et la réintégration dans le pays d'origine, ou faciliter les contacts avec les ambassades des pays d'origine.
La Commission propose également la création d'une première réserve de solidarité afin de répondre aux besoins des États membres soumis à des pressions migratoires.
Il appartient désormais aux États membres de l'UE au sein du Conseil d'approuver la proposition de la Commission et de parvenir à un accord sur la taille de la réserve de solidarité et sur la manière dont chaque État membre y contribuera de manière proportionnelle.
Les États membres sont libres de choisir la forme de leurs contributions de solidarité entre la solidarité des personnes (délocalisation ou compensation des responsabilités, le cas échéant), le soutien financier et les mesures alternatives ou une combinaison de ces mesures.
Le rapport annuel de l'UE sur l'asile et la migration est basé sur les informations fournies par les États membres, l'office statistique de l'UE (Eurostat), les agences de l'UE et le Service européen pour l'action extérieure.
La Commission évaluera chaque année la situation générale en matière de migration dans l'UE. Cela permettra de garantir que le mécanisme de solidarité permanent établi par le pacte offre un équilibre entre les défis et les responsabilités des différents États membres.