Reconstruction du centre correctionnel : la Ville de Saint-Jérôme met fin aux démarches judiciaires pour favoriser la reprise du dialogue

Lors de la séance du conseil municipal tenue le 9 décembre 2025, la Ville de Saint-Jérôme a officialisé sa décision de se désister de l'appel déposé devant la Cour d'appel fédérale dans le dossier de la reconstruction du Centre correctionnel communautaire (CCC) Laferrière au centre-ville.

Rappelons que le 21 janvier 2025, la Cour fédérale avait rejeté la demande de contrôle judiciaire de la Ville visant à assurer la tenue de consultations publiques préalablement à la reconstruction du CCC Laferrière sur le site de l'ancienne Maison Taillon, au centre-ville. Ce jugement avait été porté en appel. Cette démarche visait notamment à faire valoir les préoccupations des citoyens, des groupes communautaires et des commerçants quant à l'emplacement du futur centre de réinsertion carcérale, prévu à l'intersection des rues Labelle, Saint-Georges et Latour.

Les procédures judiciaires entreprises par la Ville au fil des dernières années avaient pour objectif de démontrer que ce site ne constitue plus un emplacement adéquat pour ce type d'établissement, tout en proposant des terrains alternatifs mieux adaptés, en échange du site actuel. Plusieurs partenaires ont appuyé la Ville dans ce dossier, dont la Chambre de commerce, les institutions d'enseignements, les élus de la MRC de La Rivière-du-Nord, les huit préfets des Laurentides ainsi que l'Union des municipalités du Québec (UMQ).

Par ce désistement, la Ville pose un geste concret afin de démontrer sa bonne foi et sa volonté de privilégier une approche constructive et collaborative, dans l'objectif d'en arriver à une résolution non judiciaire du dossier.

« Le dossier de l'ancien édifice Taillon a été source de tensions importantes au cours des dernières années. Nous avons aujourd'hui l'occasion de repartir sur de nouvelles bases, de rouvrir les canaux de discussion, de travailler avec le gouvernement fédéral et de trouver un compromis qui respecte à la fois les besoins de Service Correctionnel Canada, notre vision du développement du centre-ville et les aspirations de notre communauté », a déclaré Rémi Barbeau, maire de Saint-Jérôme.