UNOG - United Nations Office at Geneva

10/13/2025 | News release | Distributed by Public on 10/13/2025 13:53

Les effets des catastrophes coûtent au monde 2.000 milliards de dollars par an

À l'occasion de la Journée internationale de prévention des catastrophes ce lundi 13 octobre, le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres, a appelé la communauté internationale à accroître les investissements dans la réduction des risques liés aux catastrophes.

Les catastrophes constituent une menace croissante pour la prospérité économique et le développement durable dans le monde, leurs coûts étant sous-estimés et insoutenables.

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Elles sont notamment issues des conséquences du changement climatique, ou d'une mauvaise gestion du développement.

Le Secrétaire général note que l'économie mondiale en paie un prix exorbitant, estimé à 2.000 milliards de dollars par an, si l'on prend en compte les coûts indirects, les coûts directs étant estimés à 202 milliards de dollars.

Le chef du Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophe (UNDRR), Kamal Kishore, a, quant à lui, souligné que « les pays, riches ou pauvres, sont confrontés à des catastrophes plus importantes et plus destructrices ».

Selon lui, « cela s'explique en partie par l'augmentation des phénomènes météorologiques extrêmes, mais aussi par des investissements qui ne tiennent pas compte des risques, ce qui accroît l'exposition et la vulnérabilité des personnes et des biens ».

Prévenir plutôt que guérir

L'accent de cette journée internationale est mis cette année sur la nécessité d'investir davantage dans la prévention des risques et non pas d'agir une fois la catastrophe arrivée. Or, « seulement 2 % de l'aide au développement et souvent moins de 1 % des budgets des États sont consacrés à la réduction des risques liés aux catastrophes. Il s'agit là non pas d'une simple déficience, mais d'une erreur de jugement », déclare M. Guterres.

L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) incite les États au renforcement des fonds préventifs avec un argument économique : « Chaque dollar investi dans la résilience permet d'économiser quatre dollars en pertes futures liées aux catastrophes, tout en protégeant la vie de communautés touchées ».

L'OIM prend l'exemple des personnes déplacées, en affirmant que les catastrophes sont la principale cause de déplacements dans le monde. En 2024, près de 46 millions de personnes ont été déracinées de leur foyer. C'est le nombre le plus élevé jamais enregistré, qui aurait pu être considérablement réduit avec les fonds alloués nécessaires.

Un manque de fonds… qui coûte très cher

L'ONU affirme que la baisse des fonds pour la réduction des risques de catastrophe entraîne des catastrophes encore plus coûteuses à l'avenir, ainsi que des besoins humanitaires accrus.

Ces faibles investissements plongent les pays dans une spirale d'endettement, de baisse des revenus, et de crises humanitaires répétées.

Alors que le secteur privé, qui contrôle 75 % des investissements, néglige fréquemment les menaces climatiques, l'ONU appelle les dirigeants nationaux à dédier plus de fonds à la réduction des risques de catastrophe, à s'adapter au changement climatique, et à réglementer le secteur privé pour l'inciter à agir pour la prévention des risques de catastrophe.

UNOG - United Nations Office at Geneva published this content on October 13, 2025, and is solely responsible for the information contained herein. Distributed via Public Technologies (PUBT), unedited and unaltered, on October 13, 2025 at 19:53 UTC. If you believe the information included in the content is inaccurate or outdated and requires editing or removal, please contact us at [email protected]