La Première dame : en soutenant l’Ukraine, nous confirmons la raison pour laquelle les Nations unies ont été fondées il y a 80 ans

Mercredi, la Première dame Diana Nausėdienė a participé aux Nations Unies à l'événement des Premières dames et Premiers messieurs intitulé « 80 ans de l'ONU : le rôle des Premières dames et Premiers messieurs dans l'unité pour la paix et la prospérité ».

Dans son discours, la Première dame a souligné qu'à l'occasion de ce 80ᵉ anniversaire, il est important de rappeler que l'ONU a été fondée dans la conviction que la paix, la dignité et la coopération doivent toujours primer sur les conflits, la guerre et les divisions.

« Aujourd'hui, en célébrant cet anniversaire, nous assumons également la responsabilité de regarder vers l'avenir. L'avenir n'est pas écrit pour nous, c'est nous qui l'écrivons. Que cet avenir soit sûr, juste et humain dépend de notre vision, de notre courage et de notre unité », a déclaré Diana Nausėdienė.

Elle a rappelé que le soft power a toujours été l'art de convaincre - créer le changement non par la force mais par les valeurs, non par la contrainte mais par la culture. Selon Diana Nausėdienė, en huit décennies, l'ONU a prouvé que les idées, lorsqu'elles ont l'espace pour se développer, peuvent déplacer des montagnes : construire des écoles et des hôpitaux là où il n'y en avait pas, faire naître une vision d'avenir dans des lieux marqués par le désespoir, créer des opportunités là où longtemps il n'y avait que le silence.

« Le soft power préserve ce qui fait de nous des êtres humains : la mémoire, la culture, la langue et la dignité silencieuse des différences. En protégeant le patrimoine et en donnant une voix aux traditions, les Nations unies ont montré que la diversité n'est pas un obstacle à la paix - elle en est l'essence même », a affirmé Diana Nausėdienė.

La Première dame a noté que les Premières dames et Premiers messieurs ne peuvent pas signer de traités ni commander des armées, mais qu'ils disposent d'une influence tout aussi précieuse : attirer l'attention, éveiller l'empathie, inspirer à l'action. Ainsi, le soft power devient stratégique, résilient et transformateur.

« Depuis le début de la guerre menée par la Russie en 2022, l'Ukraine est devenue le miroir de la conscience du monde. Son peuple, avec un courage extraordinaire, défend non seulement sa terre, mais aussi les principes mêmes sur lesquels repose cette institution. La guerre est une folie, mais l'Ukraine n'a pas choisi cette folie. Nous ne pouvons pas détourner le regard quand des villes sont détruites, des enfants arrachés à leurs familles, et que l'histoire est déformée pour justifier la cruauté », a-t-elle déclaré.

Selon elle, la manipulation de la mémoire et la falsification de la vérité sont tout aussi dangereuses que la violence. Si nous laissons le mensonge s'installer, il ne servira pas seulement à justifier l'occupation aujourd'hui, mais il normalisera demain la déshumanisation.

« La Lituanie le sait par expérience. Nous aussi avons été occupés, réduits au silence, déportés, privés de notre voix et de notre dignité. Nous savons ce que signifie lutter pour la survie de notre identité. C'est pourquoi notre soutien à l'Ukraine n'est pas seulement politique ; il est profondément personnel. Être aux côtés de l'Ukraine, c'est être aux côtés de la vérité », a affirmé Diana Nausėdienė.

S'adressant aux Premières dames et Premiers messieurs, elle a souligné que beaucoup savent qu'un agresseur, s'il n'est pas arrêté, exige toujours davantage, devient toujours plus cruel et détruit toujours plus.

« C'est pourquoi aucune nation ne peut rester neutre. Résister à l'agression est le devoir de toute l'humanité. Le hard power est nécessaire, mais la force des idées, de la culture et de la compassion l'est tout autant. Le soft power doit devenir notre arme de vérité - arracher les masques du mensonge, inspirer la solidarité, guérir les blessures de ceux qui souffrent », a-t-elle déclaré.

La Première dame a également souligné que dans ce chemin, le rôle des Nations unies est plus important que jamais. En ce 80ᵉ anniversaire, la preuve la plus évidente de cette importance se trouve en Ukraine. Selon Diana Nausėdienė, soutenir l'Ukraine, c'est confirmer la raison même pour laquelle les Nations unies ont été créées : défendre la paix, la souveraineté et la dignité.

L'événement a été organisé par l'Alliance mondiale des Premières dames (Global First Ladies Alliance) et a réuni la Première dame ukrainienne Olena Zelenska, des représentants de la plateforme mondiale du Sommet des Premières dames et Premiers messieurs, du réseau des conjoints de dirigeants CARICOM, ainsi que de l'alliance des conjoints de dirigeants d'Amérique latine.