La Polynésie française à Columbia University : un plaidoyer pacifique et un accord stratégique pour l’avenir de Moana Nui A Hiva

En marge de sa participation à la Quatrième Commission de l'Organisation des nations unies (ONU) sur la décolonisation (C4) à New York aux États Unis, Moetai BROTHERSON, Président de la Polynésie française, s'est rendu à l'Université Columbia où il a présenté une allocution intitulée « Navigations troubles vers un Océan Pacifique préservé ».

Il y a défendu la place des dirigeants du Forum des îles du Pacifique (FIP) comme sources de connaissances, de vigilance et de responsabilité au service d'un Océan de paix, malgré les pressions économiques et stratégiques grandissantes de la région face à un ordre international incertain.

Il a rappelé que l'océan produit à lui seul près de 50 % de l'oxygène que nous respirons et qu'il constitue à ce titre le premier « poumon » de la planète.

Le Président a présenté l'aire marine protégée polynésienne Tainui Ātea qui est notamment dédiée à lutter contre l'exploitation minière en eaux profondes et les destructions irréversibles qu'elle entraînerait sur des écosystèmes encore méconnus.

Le Président a également dénoncé les Dispositifs de concentration de poissons (DCP) dérivants utilisés par les centaines de navires étrangers autour de la Zone économique exclusive (ZEE) de Mā'ohi Nui. Largués en masse mais rarement récupérés, ces dispositifs affaiblissent les stocks de thon, dérèglent les chaînes trophiques et polluent nos îles.

Un accord stratégique avec l'Université Columbia

À l'issue de son intervention, un mémorandum d'entente a été signé entre la Polynésie française et l'École des affaires internationales de Columbia University, représentée par le Professeur Radon. Cet accord prévoit le déploiement de programmes conjoints sur la gouvernance océanique, le droit international, l'environnement, les savoirs autochtones et les politiques publiques du Pacifique.

Il facilitera également les échanges d'expertise, de recherche et de formation entre Mā'ohi Nui et Columbia, afin de renforcer les capacités et la coopération académique.